Extrait
des propos de cette dame : « Quand j’ai fait mes enfants
il y avait du boulot en Alsace, j’avais 26 ans j’en ai 50 ans. On dit
que les jeunes ne veulent pas aller bosser mais il faut leur trouver
du travail, il n’y a plus d’usine, vous en avez fermez 1254, il n’y a
plus rien ».Je
soustrais 24 ans à l’époque actuelle et on retourne en 1989, époque
où la France devait être encore un pays assez fortement
industrialisé. Depuis il s’est passé un certain nombre de choses,
en particulier la création de l’euro, la mondialisation, la
concurrence des pays émergents. Revenons aux années 80 avec cet
article de natixis (Patrick ARTUS) qui précise :http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=66350« Au
début des années 1980 comme au début des années 2010, la France
souffre d’un problème de compétitivité-coût ; de la dégradation
du commerce extérieur ; du recul de la profitabilité donc de
l’investissement des entreprises ; de déficits budgétaires.
Quelle a été la réaction dans les années 1980 ? La réaction de
politique économique de la France a consisté : en une succession
de dévaluation du franc français par rapport au Deutschemark,afin
de redresser la compétitivité ; en une forte déformation du
partage des revenus au détriment des salariés à partir de 1982
afin de redresser la profitabilité et la compétitivité ; en une
politique budgétaire restrictive à partir partir de 1987,mais, dès
le début des années 1980, en une forte hausse de la pression
fiscale, dès 1985, la baisse du poids des dépenses publiques. En
conséquence, la France a connu une croissance faible et une hausse
du chômage jusqu’en1986-87.Les multiples dépréciations du franc
ont cependant permis de restaurer la compétitivité dès 1983 ,d’où
l’amélioration du commerce extérieur à partir de1984. » A
noter qu’à l’époque confrontée à des difficultés similaires à
celles aujourd’hui (en fait aujourd’hui c’est pire car le ratio dette
publique sur PIB est beaucoup plus élevé qu’à l’époque et le
tissu industriel de la France s’est largement évaporé comme le
rappelle cette dame), la stratégie de redressement passait par une
succession de dévaluations du Franc. Notons au passage que le retour
au Franc et la dévaluation de celui-ci font partie des propositions
du FN que M. Jean-François Copé a jugé « absurde «
car augmentant le prix de l’essence... De toute évidence M .
Coppe devrait se demander si la dévaluation de la monnaie ne servait
qu’à augmenter le prix de l’essence, on l’aurait autant pratiquée
dans le passé.