J’ai été relaxé à la suite d’une plaidoirie digne des plus hauts fait d’armes des cours de justice et des conclusions écrites par une plume redoutable à l’appuie de laquelle la force du droit dans toute sa majesté a terrassé le dragon de la félonie en redonnant ses lettres de noblesse à cette institution vacillante.
Mon habilité juridique alliée à la puissance de ma joute oratoire a réduit en miettes les minables arguments de l’avocat de mes opposants. L’avocat en question est un spécialiste du droit de la communication, ce qui ne m’a pas empêché de mettre en pièce ses effets de robe, sa gouaille et sa désinvolture un tantinet espiègle et pour tout dire, son esprit retors retoqué dans le vêtement ampoulé du maître auguste dissertant à qui mieux m’aime avec emphase et faribole, le tout saupoudré d’éloquence et d’autorité, n’a pu tenir la comparaison et la hauteur face à la bravoure et le brio d’un bretteur du calibre de celui que j’avais choisi et qui a su adroitement jouer avec ma baguette magique.