Bonjour Qamarad
-Le désaccord central : la nature du régime politique qu’il
propose qui est biaisée dès le départ.
R /C’est là qu’il faut faire très attention !
Chouard ne propose pas clairement un régime radicalement démocratique, il dit lui
même que le meilleur régime serait aristocratique si on trouve le moyen de
faire que les aristos soient vraiment les meilleurs tout le temps et qu’ ils
soient contrôlé par la base.
Je ne sais plus dans quelles vidéos il le
dit exactement, mais il a toujours été pour un régime mixte combinant
représentativité et tirage au sort !
-Dans ma vision des institutions, je reprends
certaines de ces critiques : réintroduction du tirage au sort, contrôle
des représentants, la vertu au centre de la fonctionnalité...
R /Mais donc votre vision des institutions ne s’oppose pas à
la sienne !
-L’exigence de transparence, de contrôle
absolu, de mandats brefs, de la vertu sommée ne pourra qu’être
contre-productive pour l’exécutif.
R / Pour les mandats long, je ne suis pas
contre mais à condition qu’ils soient non renouvelable. Par exemple, un
président élu pour des mandats de dix ans ne me pose aucun problème, si des
contre pouvoirs puissant existe ce n’est pas dangereux !
Concernant la transparence et le contrôle absolu,
je vais revenir dessus plus bas.
-Réintroduire de la transcendance,
de la verticalité encadrée est une impérative nécessité pour des raisons
d’efficacité du pouvoir.
R /Concernant la verticalité, moi
je n’y vois aucun problème à condition qu’elle soit sous contrôle !
Maintenant il y’ a des choses fondamentales
à distinguer et je crois que c’est le fond de l’affaire :
Il faut distinguer la notion d’ exécutif puissant et des contre pouvoirs
populaires puissants, les deux ne sont pas opposés , ils sont même intimement
liés.
Plus un gouvernement est fort,
plus les contre pouvoirs doivent l’être écrivait Rousseau.
On n’est pas fondamentalement
contre le fait qu’un gouvernement soit fort et soit doté de grand pouvoir, personnellement
je trouve même souhaitable une
augmentation des prérogatives du
gouvernement au niveau national !
Mais si le gouvernement est fort il faut une structure populaire
qui s’organise en symétrique au niveau de la puissance et capable de bloquer l’exécutif
si nécessaire : ce sont les contre pouvoirs populaire.
Prenez l’exemple de la république romaine : le Sénat patricien
était puissant mais le tribunat de la plèbe pouvait le bloquer si nécessaire !
Les contre pouvoirs ne sclérosent pas nécessairement l’exécutif,
tout dépend de comment on les instituent et de comment on s’en sert (face à un
gouvernement fort mais qui sert l’intérêt général , il ‘ y a pas de raison pour
qu’ ils soient utilisés) mais ils ont la vertu de protéger le régime de dérives
oligarchiques.
Votre vision, jacobine et centralisatrice (qui n’est pas la mienne,
je précise) ne s’oppose pas fondamentalement au
travail de Chouard !