Cette étude date d’il y a qq années (depuis il me semble que cela s’est aggravé) : 

"la durée moyenne de traitement des affaires civiles, toutes natures de contentieux confondues, était, en 2005, de 8,8 mois devant les tribunaux de grande instance (18,9 mois pour une demande en divorce pour faute), de 4,9 mois devant les tribunaux d’instance et les tribunaux paritaires des baux ruraux, de 12,1 mois pour les conseils de prud’hommes, de 5,5 mois pour les tribunaux de commerce et de 14,7 mois devant les cours d’appel.

Au pénal, la durée moyenne de l’instruction, toutes affaires terminées, était de 19,6 mois (17,4 mois en 2001). Devant les cours d’assises de premier ressort, le délai moyen entre l’infraction et le jugement était de 56,2 mois (55,3 en 2001, mais 60 en 2004), la procédure en cour d’assises d’appel demandant 16,8 mois (8,6 mois en 2001). Pour les tribunaux correctionnels, le délai moyen entre l’infraction et le jugement était de 9,8 mois (23,9 pour les défauts), chiffre inchangé depuis 2001. Devant les tribunaux et les juges pour enfant, le délai était de 14,8 mois (12,3 en 2001). Il était de 11,2 mois pour les tribunaux de police (9,2 en 2001). Au pénal, toujours, le délai entre l’infraction et l’arrêt de la cour d’appel était de 31,5 mois en 2005, contre 29,1 mois en 2001."

Bref 2 ans c’est "normal" ... laisser entendre que c’est une exception dans ce cas précis relève de la paranoïa. Mais il est vrai que la durée d’instruction est une véritable torture pour les victimes en général. Tellement long que les prévenus relâchés le temps de l’instruction peuvent continuer de parader sous les yeux de leurs victimes, voire les harceler en toute impunité.

Quant au verdict et sa sévérité, à moins de connaître le dossier, il n’y a pas lieu de le commenter. Ce que l’on peut tous constater c’est que la justice est clairement laxiste (Christiane nous l’a expliqué : trop de monde au ballon, sa solution revenant à léser les victimes - victimes deux fois donc - avec des peines "alternatives" pour les coupables ; soit pas de justice pour la victime) avec les multi-récidivistes qui pourrissent la vie de tout le monde. Il y a quelques jours un ex-commissaire racontait qu’il lui arrivait d’interpeller 3 ou 4 fois par jour un même délinquant... En commentant ce lynchage récent du jeune rom dans le 93, il raconta sa propre situation (maison cambriolée 11 fois, voiture régulièrement dégradée, agressions ...) et le fait qu’il ait fini par faire le boulot lui-même, et ensuite seulement, je cite, "avoir remis en pièces détachées les coupables" à la police. Il évoquait également le cas d’un individu interpellé 87 fois et qui n’avait jamais fait un seul jour de prison...