Jean Bricmont fait dans la rhétorique malhonnête dès le début de l’interview, ce qui prouve que l’interview n’est pas très honnête elle-non plus et que tout était préparé et mis en scène.

Il dit qu’il n’y a pas de véritable traduction politique derrière les manifestations de soutien aux palestiniens, et que par exemple les palestiniens n’en ont pas grand chose à faire de ces manifestations.

Seulement s’il n’y a pas de traduction politique, c’est pour la simple et bonne raison que les manifestants n’ont aucun pouvoir. Non pas parce que la france manquerait de je ne sais quelle souveraineté, mais parce qu’il y a eu des élections, et que les français ont choisit d’être gouvernés par Hollande, qui ne partage aucune des revendications des manifestants.
Contrairement à ce que Bricmont raconte, et voilà pourquoi son intro est très malhonnête, les manifestants mettent évidemment bel et bien en avant des revendications politiques, allant de la fin de l’embargo infligé aux palestiniens par israel, en passant par une menace de la france de cesser tout commerce avec les israeliens, jusqu’à la création d’un état palestinien sur la base des frontières d’avant la colonisation israelienne.
Et ces revendications ne pourront se traduire politiquement que quand les personnes qui manifestent auront le pouvoir et la légitimité de le faire, ce qui signifie quand les français voudront bien arrêter de voter pour l’UMP, le PS et le FN.

Toutes les revendications politiques de Bricmont ne seront pas plus traduites par des actes concrets tant qu’un groupe politique portant ses revendications ne gagnera pas le pouvoir en France, il est exactement dans la même situation d’impuissance, d’où son imposture.
D’ailleurs on peut dire tout autant que lui que les Palestiniens n’en ont rien à faire de ce que dit Bricmont.