@ Oliderid
""Le marché c’est la main invisible, l’Etat c’est la main dans ta "gueule."
Il est souvent difficile d’imaginer comment un système décentralisé
sans aucun maitre à penser peut produire autant de richesse. L’un des
meilleurs contes pour petits libéraux est celui de Leonard E. Read (qui
fut repris par Friedman). Il explique au travers d’un objet anodin (un
crayon) toute la complexité du marché qui a permis de le créer."
.
Ce
n’est pas parce que deux libertariens l’ont racontée que cette
allégorie doit être prise comme une consécration des bienfaits du
marché.
Ce n’est pas "le marché" qui a produit ce crayon. Ce sont des gens, par un travail collaboratif.
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Et il n’est pas difficile d’imaginer comment un système décentralisé
sans aucun maître à penser peut produire autant de richesses puisque la réalité est que
- le marché ne produit pas la richesse, ce sont les entreprises avec le travail des gens,
-
d’autre par les marchés sont infoutus d’évaluer correctement les
rentabilités futures des différents secteurs ; contrairement à ce qu’en
disent les théoriciens de l’économie de marché, les marchés ne
fonctionnent pas à la rationalité mais à la croyance. Ce qui nous vaut
des cycles de bulles à répétition avec à chaque fois à la clé des
effondrements massifs de valeurs, autrement dit, tout le contraire de la
production de richesse.
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Et la "main invisible" n’y est pas
l’expression de la toute puissance autorégulatrice, mais plutôt celle
des marionnettistes qui savent, eux, surfer sur les vagues des bulles en
formation (les investisseurs sûrs - évidemment puisqu’ils sont les
initiateurs de ces bulles - et les institutionnels).
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Sans
compter les multiples contradicteurs au sacrosaint principe du
laisser-faire et qui pourtant le prêche au plus haut niveau : les grandes
institutions financières dirigées par les "libéraux" Greenspan et
Bernanke, les agences de notations, les investisseurs institutionnels
oligopolistiques (Goldman Sachs & co), qui n’ont de cesse d’orienter
les marchés se foutant donc complètement des principes qu’ils ont
contribué à ériger en dogme
(et la preuve du dogme : vous êtes
encore là à nous parler de la grande efficacité des marchés et du
"laisser-faire" alors que tout dans l’histoire contemporaine démontre
que les marchés dysfonctionnent. C’est la croyance contre l’expérience).
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Il
n’y a ainsi pas de main invisible dans le sens d’"impersonnalisation"
des actants rationnels et effet autorégulateur, mais bien des mains invisibles dans le sens de manipulation de la base de la pyramide des insvestisseurs.
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Donc :
"Il est souvent difficile d’imaginer comment un système décentralisé
—> pas décentralisé mais polarisé
sans aucun maitre à penser
—> théoriciens et zélotes pléthoriques, think tank, institutions financières, agences de notation...
peut produire autant de richesse.
—> Va demander ça à tout ceux qui sont touchés par la crise subséquente de celle des subprimes
L’un des
meilleurs contes pour petits libéraux est celui de Leonard E. Read (qui
fut repris par Friedman). Il explique au travers d’un objet anodin (un
crayon) toute la complexité du marché qui a permis de le créer.
—> le marché ne crée rien, il ne fait qu’étendre les places d’achat-vente
.
Bref,
L’efficacité
des marchés est une blague.