Vu. Pour ceux qui le connaissent,
on apprend rien de nouveau sur sa perception du monde sauf peut être sur les chiens (le chien n’est pas un chien, c’est une
radicalité stellaire qui indique le monde nouveau ).
Pour ceux qui posent la
question fatidique du « Que faire ? », je crois que la
perception de Francis Cousin est la suivante : jusqu’ à ce que le
capitalisme prenne possession du tout du monde, toute organisation, tout projet
politique ou économique, toute activité qui a pour objet de s’opposer au
capitalisme fait de la réaction capitaliste sous une forme ou sous une autre.
Car plus la contre révolution
se veut efficace, plus elle porte le masque de la révolution.
Il faut que le capitalisme
prenne possession de tout, pour qu’il devienne le néant par la négation de sa
négation , C’ est la grande fracture. C’ est seulement alors que se mettra en mouvement spontanément , et sans
avant-garde , la révolution mondiale des prolétaires ( les Etres à l’ Etre
perdu ) contre l’ Etat et contre l’ argent et pour la communauté générique de l’
Etre retrouvé.
Ce mouvement révolutionnaire,
c’est le communisme, qui n’ est donc pas
un projet politico -économique mais le mouvement réel qui abolit l’état actuel des choses, le plan de vie de l’espèce
humaine émancipée de toutes les matérialités échangistes et policières.
Bref, les traditionalistes
( ou spiritualiste , je ne sais pas quelle étiquette exactement ) , le
communisme primitif sans division du
travail et sans hiérarchie dont il parle correspond à l’âge d’or (Satya yuga avec sa seule caste Hamsa),
et plus on s’en éloigne dans le temps, plus on se rapproche de la dissolution. Depuis
la révolution néolithique, l’homme ne vit plus la vie.
Les prolétaires (« les
êtres à l’être perdu ») sont
ceux qui n’ont aucun pouvoir sur l’emploi de leur existence dans
la capitalisation du monde (ce qui correspond aussi à la vision traditionnelle de l’éloignement de l’homme du divin qui atteint son paroxysme au
kali yuga).
On peut assimiler le
capitalisme au kali yuga et le communisme serait une sorte de parousie.