Merci à Éric Sadin de prendre ici la relève de Jacques Ellul (qui
nous prévenait, il y a plus de quarante ans, de ce qui allait nous arriver si
l’on abandonnait le pouvoir à la technique) et de François Brune (qui nous
invitait, en 2005, à ne pas avaler sans réfléchir la notion de
"retard" dans son livre "De l’idéologie aujourd’hui", entre
autres).
En fait le vrai problème, ici, est dans la posture des opposants à
Éric Sadin, qui tiennent absolument à nier le réel pour ne pas apparaître
réactionnaires et fatalistes.
Mais il est nécessaire d’aller plus loin : tous les problèmes graves de l’humanité, au stade où elle est
parvenue aujourd’hui, viennent de l’acceptation mondialisée de
"l’économisme" comme philosophie définissant le sens et l’objectif de
toute vie humaine : réussir
économiquement. Les affairistes américains ne sont pas les seuls responsables de ce désastre, et il n’est nullement fatal qu’on en reste là.