Ceux
qui ont porté Hitler au pouvoir, ce sont les patrons allemands ! Ils
ont financé les SA sans lesquels les syndicalistes, communistes,
socialistes n’auraient pas été vaincus et rendus muets par leur
violence, couverte par les gouvernements quand Hindenbourg était
président de la république.
L’appellation SA provenait
de la guerre de 14-18. À la fin de celle-ci, la défaite allemande
s’annonçant, des sections d’assaut furent composées de volontaires
opérant par petits groupes pour s’infiltrer dans les lignes ennemies
avec un esprit qu’on retrouvera chez les kamikazes. Les pertes
étaient évidemment très élevées et ces unités jouissaient d’un
grand prestige.
Bien entendu, très peu de ces authentiques
combattants survécurent à l’arrêt des combats et la quasi-totalité
des SA de Hitler n’étaient pas plus des anciens des sections
d’assaut que les « croix de feu » du colonel de La Rocque
n’avaient été décorés au front de la croix de guerre !
La
plupart des membres des SA était des pauvres types élevés avant la
guerre dans une patriotisme fanatique, dans la haine de la France et
de la Russie, déboussolés complètement après la défaite et ces
années de sacrifices maintenant inutiles qui les laissaient sur le
sable, sans avenir.
Leur
entretien et la propagande nazie, très moderne mais onéreuse
(Hitler se déplaçait en avion par exemple pour sillonner le pays),
coûta des sommes folles aux patrons allemands tel Krupp, aidés
cependant en sous-main par des patrons américains violemment
anticommunistes comme Ford, entre autres.
Ces
patrons avaient bien vu que Hitler était « déjanté »
et n’avaient que crainte et mépris pour les SA dont certains, tel
leur chef Roehm, souhaitait réellement l’avènement d’un socialisme
national !
C’est
pourquoi, les nazis plus « évolués » convainquirent
Hitler de les éliminer ou les intégrer dans la SS dont les cadres
appartenaient davantage à la petite et la moyenne bourgeoisie.
C’était
ça ou perdre les financements des patrons donc, à terme, le
pouvoir.