@tarico
Merci pour la pertinence du commentaire.
Il existe
en effet un désaccord entre Poutine et Assad. Pour Bachar, il aurait fallu
terminer l’encerclement d’Alep et surtout le verrouillage de la frontière
turque avant le retrait russe. Il a raison, mais Poutine ne voit que le
calendrier, et de son point de vue, il a raison aussi.
------> Exactement, chacun ses intérêts,
Poutine n’est pas en Syrie pour défendre ceux d’Assad, il a totalement raison. Et
puis la Syrie n’est qu’une case d’un échiquier plus large pour les Russes qui
sont présent sur d’autres théâtres d’opération, qui sait ce qui se prépare en
Ukraine ? Il ne faudrait pas être pris entre deux feux alors que la Russie
a de graves difficultés économiques.
Ce retrait est aussi une façon de
faire pression sur Damas et de faire comprendre que la sortie du conflit ne
sera pas militaire. Ce serait donc également un clin d’œil à l’opposition armée
Syrienne. Si cette opposition délaisse les pays occidentaux pour se rapprocher
de la Russie afin d’être inclus par elle à un règlement diplomatique du
conflit, ça risque d’être le plus beau coup politique du XXI ème siècle.
A terme,
la seule solution durable, c’est la reconquête complète du territoire par
l’armée syrienne : comment imaginer la charia à Idleb, une expérience de
démocratie locale dans les zone kurdes, l’est du pays aux mains de Daech et un
état laïque dans le reste du pays ? Les islamistes doivent être éradiqués
de Syrie et les partis religieux interdits par la constitution.
------> A mon avis, les Russes se disent
que la Syrie ne sera jamais plus ce qu’elle était et que revenir à la situation
d’avant est une utopie. Ils veulent aller de l’avant et construire une
constitution fédérale par consensus des forces en présence. Reste plusieurs
inconnues et ce n’est pas gagné, y’a du boulot …