@le celte
Une corrélation entre "prendre de la hauteur" et "aller en profondeur" pourrait bien être établie... notamment au regard des premières lignes du Tchouang-tseu, que tout sinophone connait bien...
Il est dans les brumes de l’océan Septentrional un immense poisson, long de je ne sais combien de milliers le lieues, nommé K’ouen. Le K’ouen se métamorphose en un oiseau appelé P’eng, dont le dos mesure des milliers et des milliers de lieues. Le P’eng, dans un élan furieux, prend son essor, déployant des ailes plus vastes que les nuages qui flottent dans le firmament.
L’histoire continue avec des moineaux qui discutent et qui se moquent de Peng... ce serait trop long pour en parler. L’extrait ci-dessus "serait" un récit mythique transmis de manière orale, et qui a été consigné par écrit dans le Tchouang-tseu vers le IIIè av. J-C.
On peut donner de multiples interprétations à cette histoire.
De manière synthétique, on peut s’accorder à dire que le récit symbolise avant tout une transformation intérieure. On précise bien qu’il finit par s’élever car animé par "la fureur" ou "la colère", qui peut renvoyer à la libération des mécanismes
pernicieux du pouvoir (tant exercés par autrui que par l’intériorité même de
l’individu). Et, ça enchaîne sur un voyage merveilleux...