Ce sont deux tempéraments différents.
Alain Soral est l’homme d’une doctrine, d’une explication du monde depuis « Comprendre l’Empire ». C’est une explication qui est refusée du débat national, que ce soit via les partis politiques ou les médias mainstream. Il ne reste à Soral que le combat, pour montrer qui sont les maîtres du pays (il en a vu deux sur trois), avec les outrances et la monomanie inévitables.
Vincent Lapierre a le tempérament d’un passeur, de celui qui présente aux uns les idées des autres. Semblable à Frédéric Taddeï. Il s’est trouvé aussi le format médiatique d’aller chercher les opinions qui circulent ou émergent parmi la population, plutôt que celles fabriquées ou relayées par des décideurs et porte-paroles institutionnels. Ses risques sont le micro-trottoir et la dilution des idées.