• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


En réponse à :


1 vote
maQiavel maQiavel 18 juin 2019 17:04

J’ai toujours eu beaucoup de méfiance à l’égard des gens qui brandissent la nature humaine comme un argument pour expliquer une chose ou une autre car , lorsqu’on s’intéresse à l’anthropologie , on se rend compte que ces références à la nature humaine relèvent de croyances qui en disent plus sur l’état d’esprit de ceux qui les prononcent que sur notre nature d’homo-sapiens et il s’agit le plus souvent d’ états d’esprits mortifères et fatalistes qui ne sélectionnent que les comportements les plus négatifs qu’ils ont sous les yeux , qui se fondent sur des simplifications historiques et qui ignorent la grande diversité des communautés humaines.

Concernant la question « La nature humaine est-elle de détruire » , voici une autre perspective : « Non, l’humanité n’a pas toujours détruit l’environnement  ». L’auteur de l’article explique entre autres que l’idéalisation du passé est un écueil à éviter mais qu’ il ne faut pas pour autant tomber dans l’excès inverse , que l’idée selon laquelle l’être humain a toujours été un destructeur est fausse , qu’un niveau de vie neutre, cela n’existe pas, ni pour les hominidés ni pour les laitues et qu’il est logique que notre espèce ait eu un impact énorme sur l’environnement et sur la faune mais que c’est une simplification que de mettre sur un même plan d’une part la destructivité de la civilisation industrielle et l’inexorable expansion de sa technosphère impulsée par le système économique capitaliste et d’autre part le mode de vie organisé autour de la cueillette , la pêche et la chasse , façonner des outils de pierre pour chasser et se vêtir ce n’a pas le même impact que d’extraire des quantités monstrueuses de pétrole pour se déplacer toujours plus et plus vite. Affirmer que l’espèce humaine a toujours été destructrice, c’est nier la complexité des relations qui existent entre les différentes communautés humaines et leur milieu , c’est nier la diversité des cultures qui ont jalonné la préhistoire et l’histoire de l’humanité , c’est ignorer les cultures humaines qui ont vécu et qui vivent encore hors de la civilisation industrielle.

 Il est par ailleurs faux d’affirmer que les chasseurs-cueilleurs auraient détruit la faune et la flore partout où ils seraient allés , beaucoup d’entre eux ayant au contraire enrichit leur milieu naturel. 50.000 ans après le premier peuplement humain de Bornéo, l’île était encore recouverte d’une forêt luxuriante. La destruction de la forêt de Bornéo a véritablement commencé au XXe siècle, avec l’exploitation induite par la civilisation industrielle. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui encore 80 % des zones les plus riches en biodiversité sont des territoires où vivent des peuples autochtones. Selon l’auteur , prétendre que l’homme a toujours détruit et exterminé son environnement est donc une mythification.




Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON