Personnellement,
je connaissais un peu l’histoire des conflits entre la monarchie et la papauté
et du refus des rois de France de l’immixtion du pouvoir religieux dans leur
souveraineté temporelle qui est à la source de la laïcité mais ce qui m’a surpris
dans cette conférence, c’est ce que François-Marin Fleutot explique à 20 min
sur le droit divin : les légistes royaux avaient besoin d’une arme d’opposition
aux prétentions romaines de soumettre la couronne de France. Philippe le Bel (
qui est décidément mon roi préféré) va réunir les Etats généraux pour montrer
qu’il ne va pas s’opposer au pape de sa propre autorité mais de celle que va
lui conférer son peuple et on y proclame qu’en France on ne reconnaît que deux
puissances : Dieu et le Roi. Dieu lui-même choisissant le roi, Rome n’a plus à s’ingérer
dans la gestion des affaires temporelles du royaume de France. Le droit divin
était donc un outil d’affirmation de la souveraineté de la France.
Quand on voit
les trésors d’ingéniosité déployés par
les légistes royaux pour affirmer la souveraineté de la nation ( on peut penser
également à la loi salique), on en est que plus écœuré de voir nos
représentants actuels la brader au profit d’ instances supranationales au
fonctionnement obscur.