@medialter
Un gars comme Alan Lomax (un pionnier du "field-recording" dès 1935) voyageait avec son magnétophone Nagra à travers le monde pour saisir les moments musicaux traditionnels dans les villages. Ça a occasionné une très importante collection de vinyles et A.L pouvait se sentir fier d’avoir immortalisé ces moments qui étaient voués à disparaître et dont la plupart ont disparus au profit d’une radio ou d’une playlist.
C’est que ces moments musicaux pouvaient en fait disparaître puisqu’ils avaient étés immortalisés (en produits marchands). Sans la rencontre et le suivi technologique, ils se seraient perpétués et bon nombre auraient encore cours...

Et le bouquins, c’est le même combat, les volumes papiers digitalisés vont pouvoir disparaître de la circulation au profit d’octets (version/métadonnées/DRM’s), un flux de connaissance infini mais sous total contrôle des serveurs et qui pourra arbitrairement s’éteindre un jour sans rien laisser derrière lui de signifiant.
En revenir au système des bibliothèques publiques comme collection avec salle de lecture et prêt (comme ne l’ont jamais lâché les anars) serait en réalité beaucoup plus essentiel que de digitaliser.
Avoir tout accessible depuis son fauteuil est complètement aliénant !