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Étirév 24 octobre 2020 10:12

Socrate : ce nom est pour les hommes un objet de vénération.
En effet, il a droit à la reconnaissance de ceux qui affectionnent la forme religieuse qui règne depuis 2000 ans, car il en a été le premier auteur. C’est lui qui inventa le Dieu mâle, unique et surnaturel, qui devait jouir d’une si grande faveur pendant tant de siècles.
Le Dictionnaire de Descubes définit ainsi ce personnage : « Socrate, déclaré le plus sage des hommes par l’oracle d’Apollon, aimait Alcibiade et Archélaüs ; il avait 2 femmes et vivait avec toutes les courtisanes. ».
C’est donc par ironie qu’on l’appela le sage Socrate. De plus, il était envieux. Tous les hommes de talent de son temps furent l’objet de ses critiques jalouses ; il leur reproche leur manque de foi, lui qui ne croyait à rien.
Ambitieux politicien, il voulut faire de toute la Grèce un seul royaume et en prendre la domination.
Socrate ne monta pas une seule fois à la tribune pour discuter les affaires publiques. Il n’est pas connu pour sa vie, mais pour sa mort. Il eut la gloire d’avoir une mort retentissante qui divisa le pays en deux partis.
Il était né en 469 ou 470. Son père, Sophronisque, était sculpteur (Remarquons que le fils ne porte pas encore le nom de son père.) ; il était de basse extraction par son père, mais de caste plus élevée par sa mère. Son physique était antipathique.
Si les historiens ont fait une si grande réputation à Socrate (qui n’a pas laissé d’écrits), ce fut pour faire une sorte de réaction contre les grandes femmes de l’époque, les Aspasie, les Thaïs, les Phryné, qui le combattaient et qui occupaient l’attention publique bien plus que les hommes. Ce sont ces historiens qui ont cherché, plus tard, à les avilir, qui ont glorifié Socrate.
Ses leçons, écoutées avec avidité par les hommes, les flattaient dans leurs mauvais instincts. Chacun d’eux, après l’avoir entendu, se croyait dieu lui-même. Sa parole les ennivrait de cet orgueil masculin qui perd l’homme.
Socrate fut bien le premier fondateur de la fausse morale qui devait se perpétuer par les religions masculinistes ; c’est lui qui, le premier, prêcha la licence de l’homme, en même temps que la révolte contre la Divinité de la Femme. Il fut traité de blasphémateur contre les Déesses, qu’il appelait des dieux secondaires.
Les mœurs homosexuelles qu’il affichait, sans aucune pudeur, étaient un scandale public (Voir son discours au Banquet de Platon).
Les religions masculinistes font remonter à Socrate les dogmes sur lesquels elles s’appuient : la déification de l’homme et la déchéance de la femme.
Il niait la réalité, c’est-à-dire les lois de l’humanité, et créait un surnaturel qui devait, à travers les religions modernes, arriver jusqu’à nous.
Au-dessus des Divinités réelles, qu’il laissait dans l’ombre, Socrate mettait un Dieu imaginaire qu’il représentait souverainement grand, voyant tout, entendant tout, présent partout et gouvernant toutes choses. C’était l’homme agrandi, le moi masculin projeté dans l’infini et devenu immense par l’illusion d’un orgueil insensé. Socrate fut un grand orgueilleux et un petit esprit, puisqu’il ne comprenait pas la vraie Nature et lui substituait une chimère. Il fut un des fondateurs du spiritualisme masculin, celui qui avait pour but de mettre l’Esprit en dehors de l’humanité, pour qu’on ne puisse plus dire qu’il est dans la Femme.
C’est à lui qu’on fait remonter les lieux communs de la philosophie masculine, tels que ceux-ci :
- « Que celui qui a fait l’homme à l’origine s’est montré miraculeusement intelligent. »
Voilà le Dieu créateur inventé ; et combien cette erreur a été funeste à ceux qui ont voulu faire prévaloir la véritable histoire de la création naturelle.
- « Que le consentement de tous les peuples dans cette croyance atteste qu’elle est la Vérité. »
Erreur manifeste, d’abord parce que, si les peuples avaient toujours eu ces croyances, il n’aurait pas fallu tant de sang versé pour les faire admettre.
Ensuite, n’avons-nous pas vu depuis 2000 ans que ce sont les plus grandes erreurs qui ont eu le plus de partisans ? Ce système qui consiste à s’appuyer sur le nombre a toujours été employé par ceux qui ont tort ; le nombre, c’est la force, c’est pour cela qu’on l’invoque.
Quant à sa moralité, elle est connue. Il n’aimait pas sa mère ; cette mère, Phéramète, devait être une femme de valeur car elle exerçait la médecine. A cette époque, c’étaient les femmes qui pratiquaient surtout la médecine et instruisaient les hommes dans leur art. Phéramète était une de ces femmes qui abondaient dans l’antiquité.
Socrate, s’il était mauvais fils, était aussi mauvais mari, puisqu’il représente sa femme, Xanthippe, comme irascible et lui comme un époux patient.
L’opinion que nous émettons sur Socrate était certainement celle des gens sensés de son temps, puisque l’intempérance de cette prédication obstinée de tant d’erreurs fatigua les oreilles de ses contemporains. Accusé de détruire la Religion et de corrompre la jeunesse, accusé aussi d’impiété envers les Déesses qu’il tournait en ridicule, il fut condamné à boire la ciguë.
Il mourut en 401. C’est par les Socratiques de Xénophon et les Socratiques de Platon qu’il fut connu. C’est parce qu’il fut écouté et admiré par ces 2 hommes qu’il a été glorifié.
C’est parce qu’il a été condamné à mort sur une accusation d’impiété et d’immoralité que ce corrupteur de la jeunesse est devenu le père de la philosophie dans toute l’Europe et la source de toute spéculation depuis 23 siècles.
La lutte commencée par Socrate va continuer. Platon (429-347) est son élève.




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