• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


En réponse à :


1 vote
Tchakpoum 5 janvier 2021 17:26

@méditocrate

C’est une loi qui veut malheureusement que le président d’avant était mieux (moins pire) et que le suivant sera pire. Donc celui d’après Macron sera pire. Mais c’est un impensable, avec lesquels les « présidentiables » soutenus par les médias sont familiarisés, pendant que les citoyens en restent au « ce n’est pas possible » se tapant à chaque fois la cuisse en se disant comment ils ont pu voter macronhollandesarko.

 

On peut regarder en arrière, ça vient de loin.

Les confidences de Mitterrand en fin de vie à Georges-Marc Benamou dans « Le derniers Mitterrand » (voir Wiki) :

« “En fait je suis le dernier des grands présidents.” Il me dit ça vite, dans un mélange de pudeur et de grandiloquence. Comme s’il craignait que je le prenne pour un vieux fou, il tente de rationaliser l’aveu qu’il vient de me faire : “Enfin, je veux dire le dernier dans la lignée de De Gaulle. Après moi, il n’y en aura plus d’autres en France… À cause de l’Europe… À cause de la mondialisation.”.. ».

« À cause de l’évolution nécessaire des institutions… Dans le futur, ce régime pourra toujours s’appeler la Ve République… Mais rien ne sera pareil. Le président deviendra une sorte de super-Premier ministre, il sera fragile… »

Et c’est lui qui a refilé les clés de la France à l’UE avec le référendum de Maastricht obtenu à l’arrachée grâce aux médias (49% non, 51% oui).

Et c’est lui qui a promu le néolibéralisme et la mondialisation sur le continent européen, après son tête à queue économique, oui, oui, textuel :

 https://www.nouvelobs.com/economie/20110916.OBS0537/la-gauche-francaise-pionniere-de-la-deregulation-financiere.html

Et tout le monde acclamait son socialisme, « tonton laisse pas béton ».

Donc quoi, tout ça pour la vantardise d’un mec qui se dit le dernier monarque de type « après moi le déluge » ? Qu’il a consciemment organisé ?

L’impensable était déjà là.

 

Comme s’il y avait deux histoires parallèles, à deux paysages. Le peuple dans la grotte (pour détourner celle de Platon) : il a les partis, les idéologies prêtes à l’emploi, et, oh ! des trahisons. Et il doit frayer avec ça. Et la caste sociopathe, en gros l’énarchie républicaine, ceux qui sont dans « le salon » pour reprendre Christophe Guilluy, qui ont les « vrais » interlocuteurs : UE, US, Israël, Saoudie, Chine, CAC40, GAFAM, j’en passe, et puis Excel pour mouliner ce qui convient au peuple : le job des « technos ».

 

Alors une manif, hein, rien à foutre on connaît le bétail.

 

C’est pour ça que j’aime bien ce reportage, car il court-circuite ces deux paysages. Le passeur, c’est le média. Si le quotidien était scanné pendant 3 mois sur les chaînes tévés avec la même factualité que ce reportage, la république des hauts fonctionnaires serait par terre. Ainsi que l’Exécutif assis dessus. Parce qu’enfin on comprendrait qui sont nos ennemis. « Ils ne sont pas corrompus, ils sont la corruption », comme dit Juan Branco, qui a croisé les deux paysages (qu’on adhère ou pas à ses idées, peu importe, je parle ici de sa singularité venue avec sa biographie). Mais l’impensable, c’est ce qu’il y a de plus dur à rentrer dans la caboche.




Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON