Systèmes solaires et couleurs des astres incandescents.
Commençons par rappeler que dans les primitives Cosmogonies, on
expliquait le mécanisme de l’Univers par l’action d’une force émanant des
astres incandescents. Cette force n’est autre que le dynamisme inhérent à la
radiation des astres, surtout du soleil, dont l’action est la plus puissante
sur la terre, puisque c’est l’astre le plus rapproché de nous.
Mais cette force radiante ne vient pas seulement du soleil ; elle
vient aussi des étoiles, qui sont multiples et rayonnent dans l’espace sept
autres principes chimiques qui génèrent les sept couleurs du prisme. Telle est
l’origine du septénaire.
Nous devons supposer que tous les astres incandescents qui brûlent
dans l’espace aux dépens de l’oxygène ont la couleur dorée ou ambrée de notre
soleil, car, c’est son élément comburant qui donne à un astre sa couleur
propre.
Mais l’oxygène n’est pas le seul élément comburant qui existe dans
l’Univers. Dans notre système solaire, aucun autre ne possède sa puissance,
aucun autre ne peut en être rapproché tant ses propriétés sont intenses
comparées à celles de tous les autres corps connus. Mais cela est ainsi, pour
nous, parce que le foyer qui nous l’envoie est tout près de nous, comparé aux
foyers qui nous envoient d’autres radiations.
Si la couleur d’un astre incandescent révèle la Nature de son élément
comburant, nous devons en conclure que les soleils verts, rouges, bleus, ne
brûlent pas aux dépens de l’oxygène, mais aux dépens d’un autre corps qui joue,
pour eux, le même rôle dans la combustion que l’oxygène pour nous. Ainsi, le
Chlore, l’Iode, le Brome, le Fluor, le Sélénium, le Soufre sont, probablement,
des éléments aussi actifs dans d’autres systèmes solaires que l’oxygène est
actif dans le nôtre.
Si cette activité n’a pas la même intensité sur la terre c’est parce
que les atomes de ces corps, arrivés à la terre dans les radiations stellaires,
ne possédaient plus les conditions physiques et chimiques qu’ils avaient à une
distance plus rapprochée de leur source. Mais, sur une terre éclairée par un
soleil rouge c’est, peut-être, le Sélénium qui est l’élément comburant, qui
règne dans l’atmosphère et engendre la vie.
Sur une terre éclairée par un soleil vert c’est, peut-être, le Chlore
qui joue ce rôle actif et, dans ces mondes éloignés de nous, l’oxygène n’est,
peut-être, connu que comme un élément secondaire aussi insignifiant, aussi peu
utile à la vie que l’est par exemple, l’Iode sur terre.
Cosmogonie