En Occident beaucoup considèrent ce conflit comme un match de foot et l’on prends partie en espérant que son champion gagne. L’espoir de gagner reste jusqu’au coup de sifflet final, mais c’est la pire des chose : l’espérance ne fait que perdurer la souffrance.

L’ espérance c’est que tout va s’arranger : Poutine va perdre, il va être lessivé et tout va redevenir comme avant quand on vivait bien. D’òu l’impossibilité d’accepter un point de vue différent qui aille à l’encontre de cette croyance. Nietzche disait que "Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu’elles le sont".

Néanmoins ramener le problème à un individu dénote l’étroitesse de la réflexion, comme tout se résumait à Poutine et à son état de dictateur.
La guerre a lieu parce que Poutine est un dictateur assoiffé de pouvoir. C’est un dictateur parce qu’il a imposé aux russes de voter pour lui et qu’il les maintient dans la soumission.

• Donc si l’on mets des sanctions très dures le peuple russe va se révolter et éjecter Poutine. Résultat : râté, ils le soutiennent. L’économie russe tient la route mais pas l’occidentale.
  
• Donc l’on mets la pression sur le front militaire pour qu’il y ait beaucoup de morts russes et que le peuple russe se révolte. Résultat : râté il meurt 4 fois plus d’ukrainiens et le pays est dévasté. La Russie ne faiblit pas quant à son armement mais les occidentaux se dégarnissent.
• Donc on isole la Russie pour qu’un autre chef remplace le Poutine abhorré. Résultat : les 3/4 du monde sont avec les russes et les occidentaux se retrouvent isolés malgré toutes leurs tentatives de coercitions. Les candidats chefs sont encore plus radicaux que le dictateur Poutine.

Si nous reprenons l’image du match de foot, vers la fin du match les supporters de l’équipe perdantes tombent dans l’hystérie hargneuses (arbitrage, entraineur etc...), les autres dans l’hystérie joyeuse. Mais qui se préoccupe de la qualité du jeu ou du mérite ? Mais nous ne sommes pas devant un match de foot. Bien sûr une fois le coup de sifflet final tout le monde devra se soumettre au verdict, mais personne ne retrouvera le monde d’avant. Ce monde d’avant on en a beaucoup parlé avec le Covid, on en parle avec l’inflation ou les taxes Poutine, mais ce monde d’avant a bel et bien disparu, alors que pour un match de foot seuls les titres des journaux du lendemain changent.

Néanmoins pour ce qui est de l’Ukraine, la Russie ne peut pas perdre, parce que c’est une puissance nucléaire. Évidemment les esprits simplets sont incapables de comprendre, mais pour que la Russie perdent il faut que le monde entier perde. La doctrine nucléaire russe est très claire, l’américaine aussi et ces 2 doctrines sont en train d’évoluer vers des frappes préventives contre une mise en danger de la survivance de l’état lui-même et de son territoire. Dans tous les cas, une déroute russe suppose une mise en danger de l’intégrité du pays/gouvernement, donc suppose l’emploi de l’arme nucléaire et là ce ne sont pas les russes qui perdent mais tout le monde comme pour les dinausores.

L’escalade se fait gentillement : l’attaque sur les 2 bases aériennes à l’intérieur de la Russie a été présentée par les expert en propagande, comme une attaque de drones ukrainiens bricolés et guidés par des commandos infiltrés en territoire russe. Histoire pour gogos simplets. Même sur googleEarth vous pouvez avoir les coordonnées de ces bases, ensuite vu les infos satellites que les Yankis fournissent à leur larbins on peut rire. La réalité c’est très certainement des drones yankis envoyés et dirigés par ceux-là même, pour causer quelques "petits" dommages (bien ciblés), mais surtout pour faire passer un message : nous pouvons attaquer à l’intérieur de votre territoire, quelle va être votre réaction. Poutine vient de dire que la doctrine nucléaire russe va être reévaluée vers la possibilité d’attaques préventives (en redisant qu’ils ne seront pas les premiers pour les gogos). Je pense que là est la réponse. Les plateaux télé c’est du commentaire foot, qui n’a rien à voir avec le jeu lui-même, mais est destiné à faire crier les gogos des gradins ou de la boite noire.

Tant que le coup de sifflet final n’a pas été donné, l’espoir fait vivre et prolonge l’agonie pour les perdants. Les jeux du cirque dans les boites noires à gogos simplets.