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Accueil du site > Tribune Libre > Adrien Abauzit - Son combat pour la France - Meta TV

Adrien Abauzit - Son combat pour la France - Meta TV

Adrien Abauzit avocat et conférencier nous délivre son analyse des évènements actuels sur les migrants et la politique française.

 

Comme à son accoutumé sans langue de bois il nous soumet sa vision de la France et de l'anti-France.

 

La Libre Antenne lundi mercredi vendredi sur www.metatv.org

 

 

 

 

Tags : France Europe Politique Société Histoire Immigration Guerre Syrie Migrants




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29 réactions à cet article    


  • 5 votes
    DIVA DIVA 7 octobre 2015 18:25

    Intégralement excellent !

    Un entretien de qualité.

    Merci MetaTV.


    • 3 votes
      Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 7 octobre 2015 20:57

      L’argument utilitariste pour la peine de mort me semble d’une grande naïveté romantique en plus d’être contraire à toutes les données sur le sujet. On peut être pour la peine de mort pour d’autres raisons mais pas pour espérer qu’elle fera baisser la criminalité, et encore moins la délinquance. A moins de condamner à mort le piéton qui traverse la rue au feu rouge, évidemment. 


      • 5 votes
        maQiavel maQiavel 8 octobre 2015 08:25

        Des études américaines montrent que la criminalité dans les États qui ont abolit la peine de mort n’est pas significativement plus élevé que dans les États qui l’ont maintenus.

        Ces données vont à l’encontre de l’argument selon lequel la peine de mort serait dissuasive. 

        En ce qui me concerne, je n’ai pas d’avis tranché sur la question, je comprends les arguments des uns et des autres mais l’argument de la dissuasion me semble faux... 


      • 2 votes
        Gollum Gollum 8 octobre 2015 09:22

        @Hieronymus

        Le problème de la peine de mort, on l’oublie un peu trop, c’est qu’elle a été appliquée aussi pour des innocents.

        Il faudrait donc, pour l’appliquer (et je n’ai rien contre), que l’on soit sûr à 100 % de la culpabilité du prévenu…

        Le problème se pose aussi d’ailleurs pour les peines de longue durée, on a tous vu ces noirs américains disculpés au bout de 30 ans… Je vous explique pas l’injustice, irréparable, faite à quelqu’un qui a perdu 30 ans de sa vie, qui sort, et qui doit se bagarrer pour se réinsérer, alors qu’il a été innocent de bout en bout...


      • vote
        Gollum Gollum 8 octobre 2015 09:28

        @maQiavel

        Personnellement les "preuves" par les statistiques ne prouvent strictement rien. On est ici dans le quantitatif. J’ai du mal à ne pas envisager qu’elle ne soit pas dissuasive pour certains. A l’inverse elle peut être attractive pour ceux qui préfèrent mourir que de passer 30 ans ou leur vie entière en prison avec les violences quotidiennes, les humiliations qui y sont monnaie courante...


      • 2 votes
        Baston Labaffe Gaston Lagaffe 8 octobre 2015 10:12

        La peine de mort devrait être obligatoire quand elle relève de la légitime défense, et en ce moment, une planète entière est menacée par une poignée de gens en regard de la population mondiale, faudrait déjà commencer par les criminels de guerre à la tête des états, les industriels de l’armement, les banquiers too big to fail, les mecs de Monsanto, les lobbyistes de big pharma et les responsables agro alimentaires en plus des parasites de l’hyper classe qui siphonent toutes les richesses du monde par le jeu d’un casino géant qui tue l’économie réelle à son seul profit, après, quand on se sera débarrassé physiquement de ces sangsues, on pourra débattre sur les crimes de droit commun. Il me semble que c’est une priorité majeure, si on veut espérer un changement radical de nos conditions de vie qui ne soient pas que commentaire et littérature inutiles.


      • vote
        maQiavel maQiavel 8 octobre 2015 15:01

        Je me répète mais on constate aux Usa que la criminalité dans les États abolitionniste n’est pas significativement supérieure à celle des États qui l’appliquent encore.

        On ne constate pas non plus d’augmentation de la criminalité dans les États qui abolissent la peine de mort.

        En s’appuyant sur les statistiques américaines, beaucoup de chercheurs montrent que l’argument selon lequel la peine de mort serait efficace pour baisser la criminalité (pour être précis la grande criminalité) ne tient pas la route.

        Pour répondre à golum ,je veux bien admettre que les statistiques ne prouvent rien mais alors quelle autre méthode existe pour objectiver un tant soit peu l’incidence de la peine de mort sur la criminalité ?

        Je je dis pas que les statistiques prouvent quoi que ce soit, mais elles montrent quelque chose et objectivent la question... 


      • vote
        maQiavel maQiavel 8 octobre 2015 15:12

        J’ai déjà dit que je n’ai pas d’avis tranché sur la question (même si à priori je suis plutôt pour la peine de mort ) mais pour justifier la remise en place de la peine de mort, il faut trouver d’autres arguments que son prétendu effet dissuasif.

        Par contre les études américaines montrent très clairement que l’instruction des détenus baisse significativement le taux de récidive... 

        Outre l’instruction, je pense aussi que la question de la perpétuité réelle est plus importante que celle de la peine de mort en ce qui concerne le taux de criminalité... 


      • vote
        maQiavel maQiavel 8 octobre 2015 17:31

        @Hieronymus
        J’ai très bien compris et je répond que jusqu’à preuve du contraire, la justification de la peine de mort par son effet dissuasif ne tient pas.

        L’intérêt des études américaines est précisément que l’on peut comparer in vivo dans des milieux culturels très similaires et violent (largement plus violent que la société française) l’effet de la peine de mort sur le taux de criminalité puisque certains États l’ont aboli et d’autres pas... 


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        Gollum Gollum 8 octobre 2015 17:34

        @maQiavel

        Je me méfie comme de la peste des statistiques. C’est l’outil par excellence pour raconter ce que l’on a envie de raconter. Pour ce qui est de la non différence selon les états cela peut être dû à des tas de facteurs différents difficilement cernables.. Et si différence il y avait on pourrait très bien attribuer cette différence à autre chose…

        Sinon perso si je devais choisir entre prendre 30 ans ou la peine capitale pour une condamnation je choisirai la peine capitale à condition que ce soit une injection avec garantie de mort douce, et non pas la chaise électrique qui mal réglée peut cramer le crâne et faire durer le plaisir…

        Dans ce cas là la peine de mort peut ne pas être dissuasive mais avoir l’effet inverse..

        Pour certaines personnes du moins. Pour d’autres ce sera le contraire. En supposant que l’on ait 50 % dans un cas et 50 % dans l’autre on aurait là la clé de la non différence suivant peine de mort ou pas…

        On raisonne en effet un peu trop comme si la peine de mort était le châtiment ultime. Or rien ne le prouve et passer toute une vie en tôle jusqu’à son dernier souffle peut être considéré par beaucoup comme beaucoup plus terrifiant..


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        maQiavel maQiavel 8 octobre 2015 17:55

        @Gollum
        Je suis d’accord avec le fait qu’il faille se méfier des statistiques et ne surtout pas les prendre pour des vérités absolues mais il ne faut pas les ignorer non plus, entre ces deux extrêmes, il existe beaucoup de façons intermédiaires d’appréhender les choses... 

        Mais j’ai une question : sur quoi se fonde la conviction des utilitaristes pro peine de mort selon laquelle cette sanction ferait baisser le taux de criminalité ?Sur l’intuition ?Loin de moi l’intention de dénigrer l’intuition de façon générale mais comprenez bien que je me méfie bien plus de l’intuition d’individus que des données statistiques surtout lorsqu’on parle de paramètres objectivables comme le taux de criminalité... 

        Bref, pour justifier la peine de mort, il faut d’autres arguments que celui de la baisse du taux de criminalité, l’argumentation morale par exemple me semble bien plus pertinente... 


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        Gollum Gollum 8 octobre 2015 18:41

        @maQiavel

        Sur la conviction des pro-peine-de-mort, je redonne le début de mon dernier paragraphe ci-dessus : On raisonne en effet un peu trop comme si la peine de mort était le châtiment ultime. Je crois que la raison principale vient de là. D’autre part le désir de vengeance, d’exterminer la racaille, etc… tout cela entre en ligne de compte.

        Perso je ne suis pas pro peine capitale à cause des erreurs judiciaires, relativement réparables en cas d’emprisonnement (sauf si cela se fait trop tardivement) mais pas du tout réparables dans l’autre cas…

        Et encore une fois une peine d’emprisonnement à vie me semble pire que la peine capitale… Surtout dans certaines prisons et certains pays..


      • vote
        Joe Chip Joe Chip 9 octobre 2015 12:05

        La peine de mort n’a pas d’effet dissuasif, au niveau statistique c’est même plutôt le contraire, elle a tendance à exacerber la violence des criminels pour une raison simple que Sun Tzu avait déjà identifié dans l’art de la guerre :

        « On jette [ses soldats] dans une situation sans issue, de sorte que, ne pouvant trouver le salut dans la fuite, il leur faut défendre chèrement leur vie. Des soldats qui n’ont d’autre alternative que la mort se battent avec la plus sauvage énergie. N’ayant plus rien à perdre, ils n’ont plus peur ; ils ne cèdent pas d’un pouce, puisqu’ils n’ont nulle part où aller. » 

        Un criminel qui sait ou qui sent instinctivement que la mort se trouve au bout de son chemin criminel, que c’est la seule issue à sa dérive antisociale, sera toujours plus combatif et plus violent que celui auquel on laisse une possibilité de fuite ou de rédemption. 

        L’analogie n’est pas spécieuse puisqu’un criminel est d’une certaine manière en guerre contre la société. La peine de mort tend donc à lever ses inhibitions profondes plutôt qu’à les faire disparaître. Cet argument est logique et incontournable, contrairement aux arguments moraux pour on contre la peine de mort, qui ont tous leur intérêt et leur justification interne.

        Dans les sociétés qui sont régulées par le code de l’honneur, la violence - réelle, symbolique, ritualisée - est omniprésente, car la fuite au sens large du terme est un tabou socialement réprimé (dans tous les cas, la mort est plus désirable). Dans les sociétés modernes, ce code de l’honneur ne subsiste réellement qu’au sein de l’institution militaire sous une forme "aménagée". 

        A partir du XIXème siècle, chaque classe sociale a développé sa propre version du code de l’honneur : le duel pour les aristocrates, l’enrichissement pour le bourgeois, le fait de se tuer à la tâche (littéralement) pour les ouvriers... 

        Avec la première guerre mondiale, l’industrialisation de la guerre et de la mort, d’une part, et les progrès de la médecine, d’autre part, en permettant pour la première fois le retour de centaines de milliers d’éclopés dans les familles, ont développé le sentiment de l’absurde en réaction à la notion de sacrifice et poussé par conséquent un peu partout à la remise en question du code de l’honneur, devenu trop lourd à porter tant pour les individus (souffrances démentielles supportées par les soldats dans les tranchées, les mitrailleuses ne laissant plus guère d’expression à l ’héroïsme individuel) que pour les familles (explosion du nombre de divorces après la première guerre mondiale). En France les femmes apprenaient souvent la mort de leur mari par simple courrier officiel ; d’autres se retrouvaient avec un homme traumatisé physique et/ou psychique à charge, alors que les troubles post-traumatiques étaient peu étudiés et mal compris. Difficile, dans ces conditions, de maintenir intact le sens de l’honneur lié étroitement à la sacralité du collectif, et donc, dans le monde moderne post-révolutionnaire, à la sacralité de l’Etat-nation. Or, cet Etat-Nation était devenu monstre froid et rationnel, envoyant par pelletée les hommes au sacrifice...

        En Europe, les conséquences sont claires au lendemain de la guerre : seuls les régimes ouvertement fascistes et militaristes ont pu compenser cette remise en question du code traditionnel de l’honneur par l’exacerbation de l’emprise de l’Etat sur l’individu et la fuite en avant dans l’autoritarisme. Partout ailleurs, elles s’imposent de la même façon au lendemain de la seconde guerre mondiale qui a fait entre 60 et 80 millions de morts, soit près de 3% de la population mondiale de l’époque. 

        Evidemment les sociétés développées doivent faire face à présent aux conséquences ultimes de ce "choix", tant sur le plan individuel que sociétal : une diminution de la combativité individuelle en échange de relations pacifiées entre les hommes, un certain désinvestissement confinant à la lâcheté, et une exacerbation logique et symétrique de la violence de ceux qui continuent à adhérer mentalement à un schéma proche des sociétés traditionnelles et/ou religieuses dont ils sont généralement issus. Dans le monde islamique, comme le montre Daesh de façon caricaturale et brutale, ce sont les châtiments et la violence infligée au nom de la collectivité qui régulent encore les comportements individuels. 

        D’où ce paradoxe des musulmans contemporains qui aspirent individuellement à échapper à la violence engendrée par les tabous structurant leur société - en émigrant par exemple - mais qui tendent en même temps à la reproduire par atavisme culturel et social dans les pays où ils viennent s’installer. Regardez un peu ce qu’il se produit avec les "réfugiés" en Allemagne.

        D’où, aussi, à mon avis, l’importance de conserver certaines institutions "rigides" comme le service militaire et des rituels éducatifs qui permettent de trouver un équilibre entre le système traditionnel - générateur d’une violence insupportable et souvent délétère - et le système moderne qui tend à produire des individus "houellebecquiens" à la fois indolents et cyniquement conscients de leur impuissance.

        C’est aussi la raison pour laquelle le bannissement de la communauté nationale représente sans doute la peine la plus dissuasive et la plus déshonorante, car on ne peut pas revenir de la mort, alors que l’on peut revenir du bagne, ce qui est bien plus terrible... 


      • vote
        julien julien 9 octobre 2015 16:33

        @Joe Chip
        "en échange de relations pacifiées entre les hommes"

        "entre le système traditionnel - générateur d’une violence insupportable et souvent délétère "

        Assez largement d’accord avec votre très intéressant constat mais un peu moins sur ces passages. En instituant notamment le matérialisme, l’égalitarisme et l’individu roi soit-disant débarrassé des contraintes des différents déterminismes et cadres traditionnels, les idées modernes principalement issues des Lumières n’ont pas pacifié les rapports entre les hommes, surtout si on leur ajoute dans une filiation qui n’est pas tirée par les cheveux le marxisme et la lutte des classes, et leurs diverses évolutions amenées par l’école de Francfort notamment, idéologies de division des peuples par excellence porteuse de guerre civile, ou en tout cas de certains de ses symptômes. S’il est vrai que plus grand monde ne croit au grand soir parmi le peuple, ce n’est pas pour autant que des dégâts n’ont pas été faits (salauds de patrons, de bourgeois, de flics et autres cibles essentialisées du gauchiste et de biens des gens qui ne se disent pas de gauche mais qui pensent plus ou moins la même chose), du côté des élites la donne n’est pas la même, leur grand soir à eux c’est le monde attalien sans frontières devenu une succession d’hôtels et de salles de conférence et là il me semble que l’on est pas loin du compte. 

        Le champ de la violence au niveau des états a été très largement étendu avec le passage à la conscription, opposée à la guerre ancienne faite essentiellement entre aristocrates et hommes d’armes de métier, passage couplé au processus de mondialisation des échanges et des relations diplomatiques on a logiquement abouti à des conflits mondiaux appuyés sur des massacres de masse que seule la technologie ne peut suffire à expliquer, les idéologies nazi et communistes, à un degré moindre (et encore) celle des droits de l’homme, héritières des Lumières, et leur volonté exterminatrice le démentent. Le mépris moderne du sacrificiel religieux traditionnel a aussi contribué à ces "sacrifices" incontrôlés d’une ampleur sans précédente. 

        Au niveau des peuples, l’homme moderne étant comme vous le rappelez moins courageux et capables de choix remettant en cause son confort au nom de principes transcendants, c’est une violence plus "fourbe" et diffuse qui s’est installée, moins physique et plus psychologique, mais aussi beaucoup plus constante, répandue et profondément ancrée, les "élites" ne montrant plus l’exemple mais étant même l’incarnation du pire de l’époque elles qui n’ont plus comme voie à montrer que l’hédonisme, le succès et l’argent. Privé de repères, même ceux sexuels et biologiques qui sont en train d’être abolis aussi bien par l’idéologie que par la science à son service, le mépris pour le passé, la famille conçue comme un cadre oppressant, le nihilisme et l’individualisme qui découlent de tout ça, tout ceci est terreau pour l’homme moderne de la plus grande violence et cela exploserait de partout si dans le même temps notre indolence et notre lâcheté n’était cultivées de façon aussi prononcée. 

        Pour tout ça, la violence des sociétés traditionnelles me parait être plus "saine" et circonscrite à des cadres précis empêchant les débordements modernes, et qu’en comparaison le système actuel est en train d’installer la violence la plus grande qui soit : la guerre de tous contre tous. En fait elle me parait déjà en cours depuis quelques temps, certes encore quelque peu larvée et d’une intensité limitée mais je ne pense pas que juste quelques rituels éducatifs ou le service militaire y changeront quoique ce soit, leurs bienfaits seront vite noyés voir neutralisés d’emblée.


      • vote
        Joe Chip Joe Chip 9 octobre 2015 17:51

        @julien

        Mon propos n’était pas d’opposer la société traditionnelle et la société moderne dans le cadre dialectique habituel (avant/après) mais d’expliquer comment on était arrivé à la situation actuelle sans avoir recours à des catégories idéologiques confuses (Lumières, Attali, mondialisation, communisme, nazisme, etc....) 

        En réalité on trouve déjà des éléments de modernité dans la société d’ancien régime et la société du XIXème - réactionnaire et conservatrice - est encore dominée par de nombreux idéaux traditionnels, dont la notion d’honneur et de virilité associée, qui est bien plus exacerbée au XIXème siècle que sous Louis XV ou Louis XVI... un thème des révolutionnaires était justement le retour à la vertu romaine et à l’austérité républicaine, loin des "froufrou" de la courtisanerie et de la sophistication de Versailles dont on sait qu’elle avait notamment pour but de réduire l’aristocratie à l’impuissance face au pouvoir du roi : tout cela est un produit de l’absolutisme royal, qui est le vrai fossoyeur de la monarchie française. La Révolution n’a fait que donner le coup de grâce à une institution qui avait échoué à se réformer parce qu’elle reposait en réalité sur des bases fragiles depuis deux siècles. Tout ce que la monarchie avait perdu de légitimité, elle le compensait par l’autorité : quand l’autorité vint à son tour à vaciller, faute d’un roi assez volontaire et puissant, il ne restait plus rien pour soutenir l’institution monarchique.

        Le champ de la violence au niveau des états a été très largement étendu avec le passage à la conscription, opposée à la guerre ancienne faite essentiellement entre aristocrates et hommes d’armes de métier

        C’est faux. Je suis désolé, mais l’aristocratie sous Louis XVI a perdu toute sa légitimité ; elle ne verse plus le sang depuis longtemps et se consacre davantage à son patrimoine et aux mondanités qu’à l’exercice des vertu militaires, à l’exception de quelques officiers issus de la noblesse ancienne et qui détiennent pour la plupart des charges et des positions héréditaires. L’infanterie - le peuple, quoi - représente l’essentiel des effectifs et compte une centaine de milliers de soldats miliciens astreints au service, donc incorporés. Chiffre énorme pour l’époque !

        passage couplé au processus de mondialisation des échanges et des relations diplomatiques on a logiquement abouti à des conflits mondiaux appuyés sur des massacres de masse que seule la technologie ne peut suffire à expliquer, les idéologies nazi et communistes, à un degré moindre (et encore) celle des droits de l’homme, héritières des Lumières, et leur volonté exterminatrice le démentent. Le mépris moderne du sacrificiel religieux traditionnel a aussi contribué à ces "sacrifices" incontrôlés d’une ampleur sans précédente. 

        Les premières "guerres de masse" sont la guerre de 30 ans (7 millions de morts) et la guerre de sept ans (plus d’un million de morts), donc bien avant la révolution : des massacres commis au nom de la religion, des scènes de pillages à travers toute l’Europe, le premier nettoyage ethnique de l’histoire avec la déportation des Acadiens, etc... La guerre de 7 ans est un conflit pour la domination mondiale qui se déroule à la fois en Europe, en Amérique et aux Indes, sur terre et sur mer - bref, un conflit mondial.

        J’ajoute qu’une bonne partie des réformes militaires dont a bénéficié la Révolution puis Napoléon ont été mises en place sous Louis XV et Louis XVI. 

         


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        julien julien 9 octobre 2015 18:47

        @Joe Chip
        "En réalité on trouve déjà des éléments de modernité dans la société d’ancien régime et la société du XIXème - réactionnaire et conservatrice - est encore dominée par de nombreux idéaux traditionnels, dont la notion d’honneur et de virilité associée, qui est bien plus exacerbée au XIXème siècle que sous Louis XV ou Louis XVI... "

        Oui, bien sûr qu’il n’y a pas eu une cassure nette et que tout n’a pas basculé de l’autre côté du jour au lendemain, qu’il y a eu comme pour la foi catholique, des mouvements de flux et de reflux. C’est la limite de la simple opposition société traditionnelle - société moderne qui est en soi bien sûr trop tranchée et schématique, et votre approche la complète. Je désignais l’essence de chacune et leur opposition qui explique en bonne partie ces lentes évolutions dont vous parlez, on ne peut pas faire l’économie de références aux catégories idéologiques que j’évoque pour en rendre compte il me semble, même si cela ne suffit pas. Et ces catégories ne me semblent pas si confuses ou floues que ça pour la plupart, tout dépend de la façon dont on les emploie, quand j’évoque le nazisme je parle spécifiquement de la période hitlérienne et pas d’un terme générique ou d’un quelconque fantasme gauchiste d’une renaissance d’un fascisme contemporain.

        "C’est faux. Je suis désolé, mais l’aristocratie sous Louis XVI a perdu toute sa légitimité ; elle ne verse plus le sang depuis longtemps et se consacre davantage à son patrimoine"

        C’est vrai aussi mais vous isolez un moment qui ne rend pas compte de la nature profonde de la monarchie française et plus largement du fonctionnement de la société traditionnelle, mais de leur dégénérescence tardive. 


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        Gollum Gollum 10 octobre 2015 11:56

        @julien

        Très intéressant dialogue entre vous deux, merci. (Mao si tu passes par là, prends en de la graine… smiley)

        Je précise que Joe Chip donne ici raison à la doctrine cyclique d’entropisation croissante des choses.. En effet on ne peut pas faire de rupture nette (même si ça a aussi un sens) entre les périodes. Et l’absolutisme royal a en effet été une dégénérescence de la royauté. Il est vrai aussi que l’Aristocratie n’en n’était plus une, se comportant comme une caste privilégiée. Il en était de même d’ailleurs de la caste sacerdotale.

        Mais julien a raison aussi de pointer du doigt la différence entre guerres modernes, où tout le monde participe, et les anciennes, où les militaires se battaient entre eux sur le champ de bataille. Ce qui est sûr c’est que la noblesse, inhérente à l’art de la guerre, a disparu et que maintenant c’est la boucherie qui est la norme, amplifiée de surcroît par les capacités techniques. En attente des robots, sans pitié aucune, et programmés pour tout massacrer sur leur passage… Terminator n’est plus très loin maintenant c’est une question de quelques années.


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        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 10 octobre 2015 13:08

        Il est agréable de lire des échanges intelligents sur un sujet qui est trop souvent l’occasion de défendre à tout prix des idées préconçues et simplistes. 


      • 1 vote
        julien julien 10 octobre 2015 17:23

        Bonjour Gollum et Qaspard, content que vous ayez trouvés de l’intérêt à notre échange, je craignais de faire un peu pâle figure face à Joe, mais bon apparemment je ne m’en suis pas trop mal sorti :). 

        Juste j’ai oublié au sujet des différences entre anciens et modernes par rapport à l’approche de la guerre de mentionner la paix de Dieu instituée dès le Xè siècle interdisant de s’en prendre aux populations civiles et la trêve de Dieu interdisant de se battre notamment les jours de certaines fêtes chrétiennes. Il a fallu attendre après la 2è guerre mondiale durant laquelle tant d’opérations militaires de grande envergure avaient été menées volontairement contre des civils pour voir l’équivalent (pour la paix de Dieu en tout cas) se mettre en place au niveau du droit international humanitaire.



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        jeanpiètre jeanpiètre 12 octobre 2015 01:11

        @Qaspard Delanuit
        surtot quand elle découle d’un discours très rhétorique sorti de la bouche d’un avocat .

        ceci dit cela semble être des palabrs de cygnes qui commentent la vie des goelans


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        lariost 8 octobre 2015 20:01
        Le débat est intéressant, les deux maîtrisent bien l’actualité et les faits marquants, leur analyse ne manque pas d’intérêts. Abauzit même s’il peut être cash au niveau prosélytisme catholique et eschatologique, parce qu’il veut témoigner et que c’est plus fort que lui, n’a pas quelque chose de hautain, pompeux comme on pouvait trouver ça par exemple chez un Franck Abed, ça passe plutôt bien. 
        Là où il devrait se soigner un peu c’est peut-être sur le côté social, à trop vilipender les gauchistes, on pourrait penser que la question sociale n’a pas d’intérêts, alors que c’est juste en réalité que les gauchistes l’attaquent par le mauvais bout, là dessus il devrait être plus clair.

        On pourrait croire aussi qu’il y a une petite forme de vantardise, de vanité chez Adrien Abauzit, mais il s’agit plus à mon avis de mettre en avant le panache, le plaisir qu’il y a à mettre son grain de sable personnel dans les rouages trop bien huilés du mondialisme.
        Il montre que même à un humble niveau et sur des sujets précis mais qui ne manquent pas d’intérêts (Pétain), et bien ça fonctionne, il peut y avoir une prise de conscience, il incite en cela tout le monde à en faire autant, il montre le côté viral que tout cela peut prendre et qu’il ne faut en définitive pas grand chose, certes, comme lui, on peut être animé de nobles sentiments mais l’envie de faire chier le système et de rire un bon coup de toute la connerie ambiante peut également très bien suffire.

        Très bonne analyse des deux, c’est assez vivifiant, ils démontrent qu’en définitive la peur est en train de changer de camp, que quelque chose s’est enclenché et que toutes les contre-mesures qui seront prises seront à terme voués à l’échec, que même le terrorisme intellectuel comme on le voit avec le mot "race", ne marchera pas mais qu’au contraire cela dévoilera toujours un peu plus du réel et surtout de l’idéologie qui règne.

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          jeanpiètre jeanpiètre 8 octobre 2015 22:50

          beaux effets de manche , mais atteins du syndrome du grand soir comme ses ennemis d’il y a 50 ans.

          un morgan priest laic , un suceur de roue de la "dissidence"

          • 1 vote
            AllGuilty 9 octobre 2015 12:23

            Comme toujours A.Abauzit est très intéressant, même si je ne partage pas son optimisme sur la ré-Christianisation de la France...

            Si Meta.tv ou autre pouvait consacrer 1 émission hebdomadaire d’histoire de France par A.Abauzit....

            Cependant je n’arrive pas identifier l’auteur qu’il nous recommande (bodlemeni ??) si quelqu’un à des infos plus précises.


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              Alcofribas Alcofribas 9 octobre 2015 17:31

              @AllGuilty
              Il s’agit d’Emmanuel Beau de Loménie

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Beau_de_Lom%C3%A9nie

              Apparement la plupart de ses bouquins sont disponibles neufs sur ce site : http://www.chire.fr/article-803.aspx


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              Piloun Piloun 10 octobre 2015 03:26

              @AllGuilty
              "même si je ne partage pas son optimisme sur la ré-Christianisation de la France..."

              Je ne sais pas comment c’est ailleurs, mais dans ma paroisse, alors que je vis dans un quartier complètement islamisé et dans lequel l’église a failli disparaitre il y a 5ans, la fréquentation de la messe est passée du simple au triple et l’espace d’une année environ. Je vois quasiment tous les dimanche de nouvelles têtes, des familles mais aussi de nombreux jeunes curieux. Il y a véritablement une dynamique qui est en marche je pense. En tout cas rechristianisation de la France est la conditio sine qua non pour lutter contre l’islamisation galopante de notre pays. 

              La messe c’est bien mieux que la fête des voisins pour connaitre les chrétiens de son quartier et tisser avec eux des liens durables smiley


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              micnet 10 octobre 2015 15:48

              Abauzit est vraiment très intéressant à écouter, d’autant que son discours est bien plus mesuré et nuancé que l’impression qu’il peut donner au départ.

              On sent que, contrairement à beaucoup de gens de la ’dissidence’, Abauzit cherche à apporter une véritable réflexion de fond et ne se cantonne pas à vouloir faire le ’buzz’ à tout prix...

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                helios999 helios999 11 octobre 2015 10:27

                J’ apprecie quand il met en evidence ses recherches , les faits rien que les faits , malheureusement il se vautre sur ses l’expression de ses valeurs digne de la reflexion d’un gosse autiste de la realité


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                  jeanpiètre jeanpiètre 11 octobre 2015 22:23

                  adrien abaudit à le talent de rendre annie lacroix riz d’autant plus intéressante




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