Emmanuel Todd sur la crise anthropologique de l’occident

J'ai lu le livre de Todd. Pour être franc, j'ai été étonné par son amateurisme. Cependant, je pense qu'il met le doigt sur un point crucial, qui est son domaine d'expertise : l'anthropologie et l'opposition entre l'occident et le reste du monde, qui est un élément crucial pour comprendre le conflit Ukrainien.

Reprenant la thèse de Max Weber sur le succès de l'occident du à l'éthique du travail protestante, Todd explique qu'on a abandonné cette éthique et que donc, on ne peut pas gagner la guerre. L'occident sombre dans le nihilisme.

Chacun jugera.

En m'appuyant sur Todd, je propose de parler plutôt de désoccidentalisation du monde, plutôt que défaite de l'occident (ça me semble prématuré) ou de démondialisation. Ce processus provient de l'opposition entre les différents systèmes familiaux qui existent sur la planète. Le nôtre s'atomisant de plus en plus, et le reste du monde ne voulant pas nous emboiter le pas.

Tags : Emmanuel Todd

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3 réactions à cet article

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juanyves 17 mars 12:51

Frank Zappa est tout à fait d’accord : https://twitter.com/i/status/1767487512891535405

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  sylvain66 17 mars 14:28
  
  je propose de parler plutôt de désoccidentalisation du monde, plutôt que défaite de l’occident (ça me semble prématuré) ou de démondialisation.
  
  Il n’y aura aucune demondialisation, a la limite un autre centre de la mondialisation, a savoir la chine puisqu’il n’y a pas d’autre candidat. Il n’y aura pas non plus de monde multipolaire, tout au plus deux poles et pas pour longtemps.
  
  La seule logique qui reste a l’humanite est celle du monde industriel, et il est deja mondial, il a deja besoin de toutes les ressources. Meme si la guerre se generalise, les flux industriels perdureront, la societe sera toujours mondiale
  
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    hase 19 mars 22:13
    
    C’est intéressant ; le mot " force d’inertie" que j’utilise beaucoup aujourd’hui est tout à fait conjoint au sens du peuple trop lent pour la rapidité de la technologie. Et du coup interdit la démocratie, sauf qu’elle n’a jamais existé, mais disons que l’inertie n’aide pas !
    
    Cela veut dire aussi, que la technologie a donné un pouvoir puissant à certains éléments de la société, qui ne sont plus les dégénérés de consanguinité comme ont pu l’être les rois de pères en fils ( le nobles, les nobliaux...qui, par cette dérive de garder le pouvoir dans la famille, a cassé le pouvoir charismatique originel, qui ne se transmettait que par combats singuliers... ) mais à des malades mentaux de désir de puissance, ceci, bien entendu dû à la distinction entre pouvoir et responsabilité ( ce qu’il est en réalité ) et fric et permissivité.
    
    Le pouvoir protège ; aujourd’hui le pouvoir exploite, humilie et tue. On ne peut pas aller plus bas, on ne peut rien reconstruire sur cette perversité.
    
    Personnellement je pense que nous arrivons au bout d’une grande époque, d’une culture, d’une société, parce que tout est mortel qui naît, grandit, s’affirme, vieillit et dégénère puis meurt.
    
    Le homo pas sapiens recommencera son histoire, j’imagine, sur des décombres. Sûr qu’ils seront moins riches que ne l’était mère nature telle qu’on ne peut même pas l’imaginer, malgré ses dangers, mais ses secrets à découvrir...
    
    Mais avant de renaître... il faudra se laver !
    
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