Le constat est sans appel : la police française est sur les nerfs : certains quartiers font la Une des médias : Villiers-le-Bel, la banlieue de Grenoble... bavures, règlements de compte, casses etc.
"Aujourd’hui, je suis écoeuré. Une fois encore, on se couche devant les caïds. On nous a donné l’ordre de ne plus patrouiller en civil, de remettre nos uniformes pour ne pas être identifiés comme un flic de la BAC. C’est désastreux pour l’image. Les petits caïds se disent dans leur tête que les flics ont peur, qu’ils reculent.(...) J’entends certains dire il faut envoyer l’armée. Qu’on nous laisse agir, et ça ira très vite. Ce n’est pas une vingtaine de petits caïds qui vont faire la loi. Ces derniers jours, avec les renforts qui ont débarqué, les types se tiennent à carreau.(...) Il faut que la population sache que les policiers n’ont pas peur d’entrer dans les cités. Si nous n’y allons pas, c’est que nous avons ordre de ne pas y aller. Aujourd’hui, la hantise des autorités, c’est la bavure, l’émeute, l’embrasement. Mais à force de reculer, de renoncer, on arrive à des situations comme aujourd’hui. Un jour, on se réveille, c’est trop tard, c’est l’effet boomerang. Je ne crois pas que les conseillers de Sarko lui disent la vérité sur ce qui se passe."
Mais la police est liée au politique, et malgré les effets d’annonces sur la délinquance et la sécurité (déchoir de leur nationalité les délinquants et rendre pénalement responsables les parents), elle a des instructions : viser le portefeuille de la classe moyenne : "il faut arrêter de verbaliser le citoyen lambda et s’attaquer aux caïds, aux dealers, aux braqueurs. Quand un jeune de 20 ans roule dans une X6 qui coûte 120.000 euros et qu’il ne travaille pas, c’est à lui qu’il faut confisquer la voiture sur le bord de la route."
Mais détendons l’atmosphère - et demandons si ailleurs, la police est aussi sur les nerfs ? Qu’en est-il de la police suédoise ? Réponse dans la vidéo.