Je suis d’ accord avec Qaspad,
vous avez très bien saisi l’essence de la guerre howahkhan , elle est l’
émanation de ce que le cerveau archaïque (siège des instincts et responsable des comportements violents ) peut
faire de pire.
C’est précisément parce
que la guerre est horrible et cruelle qu’il faut s’y intéresser. Personnellement,
elle exerce sur moi une fascination ( ce qui ne veut pas dire que je l’aime , on peut être fasciné par l’ obscurité sans forcément l’aimer).
-Je pense au contraire qu’il
y a beaucoup à apprendre de la nature humaine dans le recours à la guerre.
------> Totalement d’accord.
Une expérience personnelle,
que j’ai déjà raconté ici quelque fois : après avoir eu mon bac, j’ai
bossé quelque temps pour une association qui aidait les déplacé de guerre. Si
je n’ai jamais vécu la guerre (et Dieu merci), j’ai donc pu être en contact
avec des personnes qui en ont été victime.
J’ai rencontré des
personnes qui m’ont raconté les atrocités qu’elles ont vécues et cela a chamboulé ma
vision du monde. Je n’arrivais pas à comprendre que les humains soient capables
de telles cruautés. Pour sortir de ce choc psychologique (car il faut savoir
que depuis, je suis insomniaque), j’ai utilisé comme mécanisme de défense la rationalisation,
càd que plutôt que de sombrer dans le dégout de l’humanité, j’ai essayé de comprendre,
d’expliquer et j’essaie toujours d’ailleurs, j’ai quelque peu progressé dans ma
quête mais j’ai encore beaucoup à apprendre.
J’ai constaté une chose :
si la guerre est un contexte socio culturel propice pour la cruauté, la férocité,
le sadisme, elle est aussi paradoxalement le contexte qui permet l’expression
de la solidarité, le partage, la gentillesse, la bienveillance.
Par exemple, j’ai rencontré
des femmes me racontant la sauvagerie de leur viol, m’expliquant comment leurs
enfants se sont fait étriper sous leurs yeux par des sadiques mais en même
temps … des personnes qui prenaient des risques insensés pour venir en aide à
leur semblable , au mépris de leur sécurité et de leur vie.
La guerre, je le crois profondément, révèle beaucoup de chose sur l’humain, elle
exacerbe sa nature paradoxale.