Le courage c’est Liu !

 

D’abord le visage du jeune homme. Sans commentaire sinon que j’ai compris ensuite pourquoi il est si fier. Puis son histoire : à dix ans, il perd les deux bras à cause d’une électrocution.

 

A dix ans ! Imaginez ses parents, imaginez-le à dix ans ! Bien sûr, le monde est fait de tragédies et le pire ne manque pas. Reste la suite. Reste ce qu’il fit ! Imaginez qu’il décide de devenir pianiste ! Déjà rien que l’idée ! On peut bien y penser comme un défi mais ensuite…

 

La suite devait être évidente et elle le fut ! Son professeur qui a cru sans doute que le jeune se découragerait avant qu’il ne l’abandonne face à l’évidence de la folie désespérée de l’initiative. Mais non, Liu Wei n’a pas abandonné et le prof partit. La suite, on l’imagine mais on se trompe…

 

On pouvait imaginer ses débuts, le regard de sa famille, de ses amis, les encouragements désespérés qui n’y croient pas puis le miracle ! Le miracle, je viens de l’entendre comme vous sans doute ! Mais pour celles et ceux qui ne savent pas, écoutez et faites écouter le résultat de ce divin courage ! Le résultat n’est pas pathétique.

 

C’est merveilleux. Combien de jours et de nuits, combien d’années pour arriver à jouer un tel morceau avec les orteils et réussir à faire oublier l’handicap ? Je suis bouleversé. Après ça ! Nul n’a le droit de se plaindre. De dire, je ne peux pas sans même essayer.

 

Nul n’a le droit de désespérer s’il est en pleine santé et surtout, nul n’a le droit de ne pas faire d’effort. Ecouter attentivement le morceau, il commence à la minute 2 et 15 secondes. C’est tellement triste et tellement beau, c’est tellement grand, c’est sublime.

 

Où a-t-il trouvé la force ? Où ? Qu’il nous donne l’adresse ; qu’il nous en donne une miette et nous rajeunirions de mille ans, qu’il en donne un grain aux opposants et plus jamais un roitelet ne fera mine de violer la constitution sans trouver devant lui la force de l’esprit et le bras armé de la volonté avec laquelle rien n’est impossible !

 

La preuve !