Le débat du jour avec Clara Egger : tout sur Espoir RIC 2022

@YVAN BACHAUD

J’ai bien changé, je ne prétends pas être plus démocrate que cela. Je suis simplement attaché au principe de souveraineté populaire, tel que défini dans la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.

Je suis donc un défenseur et un gardien de la souveraineté populaire, et certainement pas un attaquant pour acquérir d’hypothétiques droits politiques, au moyen d’une constitution expérimentale.

Le problème du RIC, c’est qu’en mettant trop de pouvoir dans la main du citoyen, il en enlève de facto au élus. Et donc l’électeur peut se dire que ce n’est pas trop grave s’il vote mal aux élections législatives. Cela le déresponsabilise.

Cette déresponsabilisation de l’électeur est un bon terreau pour une déresponsabilisation accrue de l’ élu, et donc un facilitateur de corruption.

Or la corruption des élus, c’est ça le problème. Et le RIC ne solutionne absolument pas le problème de la corruption. Il aurait même tendance à l’aggraver.

Et pour résoudre le problème de la corruption il n’y a pas 36 000 solutions. Les gens doivent choisir leur député avec plus de soin, ils doivent apprendre à voter.

C’est pourquoi je souhaite que le peuple apprenne à voter de manière plus pertinente, au moyen des outils rudimentaires mis à sa disposition par ses ancêtres. Le peuple doit acquérir un savoir-faire pour bien utiliser les outils politiques dont il dispose.

Et il ne fera que perdre du temps, s’il réclame à corps et à cris un nouveau jouet plus performant, un capricieux RIC, comme il s’est cru malin avec l’élection du PR au suffrage universel direct.

Il pensait sans doute que les présidents allaient s’améliorer, l’électeur apprenant de ses erreurs. Et on est passés du grand Charles à Macron via le fameux Sarkozy.

De la même manière, les partisans du RIC disent qu’avec un tel dispositif la Constitution irait en s’améliorant. Je les trouve bien affirmatifs.