Le fond, la forme, didactique sans didactisme, c’est très bien.
Cette bataille remportée est peut-être ironiquement à l’origine d’une grande partie de nos malheurs puisqu’elle permit à l’aristocratie anglaise d’imposer peu à peu ses prérogatives à la royauté. Contrairement à la France, le sentiment national anglais se trouve davantage dans les rangs de cette aristocratie de seigneurs qui donnera d’ailleurs son identité politique à l’Angleterre, que dans la monarchie centrale, bien plus préoccupée en réalité de faire respecter ses droits sur le continent et de s’affirmer vis à vis de la couronne française (le roi anglais est vassal du roi de France).
Paradoxalement, Bouvines est donc une défaite "productive" pour l’Angleterre, comme il en existe peu dans l’histoire. Histoire qui se répétera en Amérique, quelques siècles plus tard...