"La plus belle des ruses du diable est de nous persuader qu’il n’existe pas."
Charles Baudelaire, Spleen, le joueur généreux
A ce sujet, on nous apprend à l’école primaire que la sorcellerie et tout ce qui se rapporte au Diable relèvent de la superstition et que seule la science est à même d’expliquer les faits. Quelle n’est pas alors l’étonnement des étudiants en sociologie auxquels on fait étudier "Esquisse d’une théorie générale de la magie" de Marcel Mauss. "Bah, alors, faudrait se mettre d’accord !" S’exclament-ils alors.
Pour ce qui est de la foi, je conseillerais d’élargir les notions religieuses aux nouvelles données de la psychologie analytique, notamment les notions d’inconscient collectif, d’archétypes (symboles) et de synchronicité chères à Carl Gustave Jung.
"...quiconque a pris conscience de ses motivations vraies et s’est ouvert ainsi une voie vers l’inconscient, exerce, même sans en avoir la moindre intention, un effet sur son entourage. L’approfondissement et l’élargissement de la conscience crée cette efficacité que les primitifs appellent "mana". Le mana est une influence involontaire sur l’inconscient d’autrui, en quelque sorte un prestige inconscient qui, toutefois, ne garde son efficacité que tant qu’il n’est pas perturbé dans sa spontanéité par des intentions secondes."
C. G. Jung, Présent et avenir, chap 7 : la connaissance de soi, axe de l’avenir.