Pierre-Yves Rougeyron face à François Bégaudeau : on rejoue la débâcle de 40 ...
Ce qu'aura révélé cette non-rencontre c'est le fait que Pierre-Yves Rougeyron qui se pense « souverainiste » n'assume rien de ce qu'il est face à un adversaire ; on le savait moyen... on le pré-sentait pleutre.. on ne le savait pas lâche à ce point ; c'est une découverte : il aura tout nié de ce qu'il est... lui et son entourage deux heures durant.
On pourra reprocher à Begaudeau et à Lancelin de ne pas avoir été très charitables avec ce Rougeyron car ils ont bien dû réaliser très tôt que Rougeyron n’aurait pas le niveau ; dans ce cas, la décence consistait à l’épargner... car à débattre sans coup férir, on triomphe sans gloire.
Quant à Rougeyron, c'est une gigantesque gifle qu'il a reçue - pas même un coup de poing car on frappe un homme mais on gifle un importun ; le cercle Aristote qu'il préside va devoir se poser de sérieuses questions à son sujet.
Le problème des Rougeyron, c’est qu’ils ne se parlent qu’à eux-mêmes toute l’année durant ; à eux-mêmes et à leur entourage ; un entourage sans altérité.
Débattre, qui plus est face à un adversaire idéologique, implique rhétorique et dialectique... c’est un sport de combat qui demande une discipline de haut niveau et de l'entrainement ; or, la droite auquel un Rougeyron appartient – une droite qui n’a qu’un projet : retourner à un passé, qui plus est à un passé mal pensé, mal analysé, qui n’a jamais été, jamais vraiment - ne peut pas faire le poids...
Si Zemmour ce n’est jamais que la continuité de la guerre d’Algérie par d’autres moyens (la parlotte)… les Rougeyron cherchent à venger leurs pères vaincus idéologiquement... sans avoir compris la nécessité de cet échec qui ne pouvait pas être évité... car l'Histoire c'est tout ce qui ne pouvait pas ne pas avoir lieu.
Finalement, des intervenants comme les Rougeyron.. ce sont des anti-intellectuels forcenés ; émotion et trauma... tels sont leur moteur. Et puis, disons-le : c’était trop évident depuis des lustres ; Rougeyron a toujours cherché à avoir l’air... ... cherché a EN avoir l’air...( ils ont tous admiré Alain Soral) sans jamais y parvenir car il ne possède aucune des qualités requises ; le courage, l'intelligence, le talent... c'est pas son registre et trop rarement celui de ceux dont il croit avoir saisi la pensée.
Les Rougeyron ne savent qu’admirer ; ce sont des groupies qui commettent l'erreur de penser qu'ils peuvent occuper une petite partie de l'espace de ceux qu'ils considèrent comme leurs maîtres ; et là encore, ils se trompent dans leur jugement sur eux-mêmes et sur ces maîtres (de Gaulle en particulier...) ; ils fantasment et SE fantasment…
Quant à cette recherche du père... et alors qu'il n'y a qu'un père… celui qu'on a eu ou celui qu'on n'a pas eu... il n'y en aura pas d'autre... s'il a été absent... il est fortement recommandé d'être son propre père et le fils de soi-même par voie de conséquence. C'est plus sage car moins dommageable.
Tags : François Bégaudeau
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