Sur France Inter, Caroline Fourest sert la soupe à la RATP
L’argent public qui finance la propagande pour le service public : voilà comment on pourrait résumer l’émission de Caroline Fourest sur France Inter, qui recevait ce 6 août 2013 (ou plutôt qui était reçue dans leurs locaux, ce qui dénote déjà un problème d’indépendance) un représentant de la RATP, Rémi Feredj. La pravda à la française en 2013, dans toute sa splendeur.
Caroline Fourest est un militante de gauche, elle ne le cache pas. Livres qui font l’apologie de la gauche, participation à des meetings du PS, aucun doute n’est possible sur cet engagement militant. Et à l’instar de tant d’autres, Edwy Plenel, Clémentine Autain, Daniel Mermet, etc., Caroline Fourest officie sur la radio de service public, France Inter (Ils changent le monde), une demi-heure quotidienne, et France Culture (le monde selon Caroline Fourest). Et sur France Inter, c’est aussi sa compagne Fiametta Venner, de gauche également je vous rassure, qui l’aide à “concocter” ses émissions comme elle le dit à la fin de chacune d’elles.Dormez brave gens, la gauche se sert de votre argent pour assurer sa propagande, vous êtes entre de bonnes mains ! Prenons l’exemple une des dernières émissions en date de notre Caroline du peuple, qui recevait Rémi Feredj, directeur du département des espaces et du patrimoine de la RATP. Présenté par Fourest dès le début de l’interview comme “Un garçon sérieux”, de façon toujours si objective et neutre. Et c’est parti pour une demi-heure de propagande, avec des questions qu’une attachée de presse de la RATP n’aurait pas mieux “concoctée”.
Exemple de question de la “journaliste” Caroline Fourest : “Je sais pas si vous allez régler tous les problèmes de civilité grâce à la beauté, en tout cas ça ne peut qu’y contribuer. Vous êtes quand même dans le secret des dieux de la RATP, dites-nous à quoi ressembleront, en tout cas quelles sont les pistes sur lesquelles vous travaillez, sur un aperçu de l’esthétique des stations du futur du métro ?”
On tremble de peur pour ce pauvre Rémi Feredj, harcelé ainsi par de telles questions pièges de sainte Caroline. Et toute l’interview est de cet acabit, je vous laisse découvrir cette perle de propagande, à faire écouter dans toutes les écoles de journalisme, comme contre-exemple d’une interview digne de ce nom.
Sur la gestion désastreuse du Comité d’Entreprise de la RATP, régulièrement épinglé par la Cour des Comptes pour “gestion défaillante de son personnel, des activités de restauration et de ses centres de vacances” ? Rien.
Sur les scandales des régimes spéciaux de la RATP, véritables privilèges dignes de l’Ancien Régime, qui majorent de 800 millions d’euros par an le coût salarial selon la Cour des Comptes ? Rien non plus.
Sur les scandales sexuels qui éclatent régulièrement à la RATP mais qui sont systématiquement classés sans suite par la justice ? Rien du tout.
A un moment de l’interview, Rémi Feredj indique que la RATP gère les immeubles appartenant à… des fonds de pension ! Et Caroline Fourest ne réagit pas à cette énorme information : la CGT et le service public travaillent et s’enrichissent donc grâce à l’ultra-capitalisme ! Feredj minimise : “ce sont de petits actionnaires qui détiennent les fonds de pension”, bein voyons. Le rôle de la journaliste aurait été au minimum de relever cette légère contradiction, mais non, toujours rien. Pas de son, pas d’image, comme on dit.
On papote entre copains de la civilité dans le métro, mais à aucun moment il n’est question de la gestion là-aussi désastreuse et consternante de l’accessibilité du métro pour les femmes enceintes, les femmes avec poussettes, les handicapés, les personnes âgées et les touristes avec bagages, bref des millions de gens, plutôt faibles et pauvres (les autres prennent le taxi), bref les gens que la gauche prétend défendre. Rien là non plus, pas un mot. Il faut dire, à sa décharge, que Mme Fourest ne doit pas souvent prendre le métro (passant sa vie dans les taxis), elle ne sait donc pas ce qui s’y passe.
Nous avions enquêté il y a 3 ans sur cette accessibilité lamentable du métro, et sur les solutions peu coûteuses et réalistes qui existent pour y pallier, et que la RATP n’a jamais voulu envisager (elle avait même refusé notre demande d’interview). Parmi ces solutions, installer des gens pour aider à porter les poussettes ou les bagages, ou à monter les escaliers pour les handicapés ou personnes âgées ; ou encore ajouter des plans inclinés pour faciliter le transport de bagages. Voici deux interviews que nous avions réalisées à l’époque :
M. Delarue, président de la Fédération des Usagers des Transports et des Services Publics :
Et des gens qui sortaient du métro République à Paris (où les escalators étaient en maintenance depuis plusieurs mois) :
De tout cela, Caroline Fourest n’a apparemment que faire, à moins que ce ne soit une consigne de la RATP, qui aurait mis comme condition sine qua non d’acceptation de l’interview qu’aucune question dérangeante ne soit posée. Si tel était le cas, un journaliste digne de ce nom se doit de refuser l’interview qui n’est plus qu’une publicité déguisée. Donc dans tous les cas la responsabilité journalistique de Caroline Fourest et de France Inter est engagée. Il serait temps de faire un grand ménage dans ce “service public” qui est en fait une officine de propagande de la gauche financée par l’argent public. Mais que fait la droite ! ?
Tags : Caroline Fourest
7 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON