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"Survivre à l’effondrement économique" en audio( 2 )

Dans la première partie, Piero San Giorgio a analysé l’épuisement des ressources naturelles lié à la surconsommation couplée à l’accroissement exponentielle de la population. Nous avons vu les troubles sociaux que les situations de pénuries provoquent et le risque d’éclosions de dictatures pour les contrôler. Nous avons également abordé la question des troubles géopolitiques avec les guerres que les empires se livreraient pour le contrôle des matières premières encore exploitable. 

 

Cette seconde partie aborde la question de la crise financière ainsi que les réactions du public face à l’effondrement économique.

 

Voici la quatrième et la cinquième vidéo de son exposé :

 

 

Effondrement financier

Cet effondrement, a commencé en réalité depuis plusieurs décennies. La réalité a été cachée depuis plusieurs décennies par la combinaison de la virtualisation, de la croissance fictive par endettement et d’une confusion savamment entretenue entre un moment dans l’Histoire, la croissance de la Chine et de l’Inde comme source de la consommation occidentale, et une réalité structurelle  : la chute de l’Occident comme pôle dominant dans le monde. L’ensemble de ces artifices avait fini par fabriquer une sorte d’hologramme, une représentation fictive tridimensionnelle, dans laquelle nous évoluions en affectant de ne pas voir la réalité.

 

L’économie réelle est en réalité saturée depuis les années soixante dix dans les pays occidentaux. Pour poursuivre dans une répartition avantageuse la plus value en faveur du capital, les grands capitalistes occidentaux ont transféré le tissu industriel occidental vers les pays ou la force de travail est meilleur marché.

 

Les classes dirigeantes occidentales ont donc décidé de réorienté leurs économies vers la vitalisation et les services ce qui a entretenu l’illusion d’une croissance économique qui n’était dans le réel que fictive. Les peuples et les Etats occidentaux ont pu continuer de consommer notamment grâce à l’endettement, l’abus de la planche à billet avec le risque de surendettement et d’inflation qui lui sont inhérent.

 

Ce qui se passe depuis 2007, c’est la panne progressive de cet hologramme. L’hologramme est en train de grésiller, de trembloter. Il est encore en état de fonctionnement, mais on devine déjà qu’il va se dissiper. Déjà, des pans s’effondrent. Il faut en toute hâte les réactiver en sacrifiant d’autres pans. C’est la fin.

 

Depuis 2007, les dirigeants font semblant de diriger un système encore vivant. En réalité, il est mort, ils maintiennent coûte que coûte l’hologramme. Mais on approche du moment où l’hologramme va disparaître, révélant le réel qu’il dissimulait.

 

Il y’ a pourtant des solutions à cet effondrement, mais les classes dirigeantes occidentales ne suivront pas la voie qui devrait être suivie c’est à dire de refonder une civilisation nouvelle. Elles sont incapables d’accomplir la révolution mentale nécessaire pour une telle refondation.

 

Le fonctionnement du cerveau global constitué par ces élites est paraphrénique ; la réflexion tourne en circuit fermé dans un système d’auto-cautionnement. Ce cerveau global est incapable de se confronter au réel, il est pris une dynamique holistique qui dépasse les capacités d’action des individus qui composent le collectif.

 

Les classes dirigeantes occidentales suivront donc une autre voie : les « élites » de cette civilisation défunte vont tenter de sauver leur rêve, en le restreignant en gros à elles seules, et, disons, à une minorité qui leur sera associée – ceux qu’un Jacques Attali appelle les hypernomades.

 

Le pouvoir politique est entre les mains des plus grands détenteurs de capitaux, les élites financières. Elles vont utiliser les banques centrales les industries et les gouvernements pour piller la terre entière.

 

Dans ce coup d’Etat, les oligarchies occidentales ont deux obstacles majeurs :

 

Les oligarchies rivales  :

 

- Un gouvernement lorsqu’il fait fonctionner la planche à billet au-delà des limites du produit national brut s’engage dans un processus économique appelé inflation. Cette méthode met une grande quantité d’argent dans les mains du public, permet de contrebalancer la cupidité du public, crée une fausse confiance en soi du public et, pendant quelques temps, maintient les fauves en cage. Les gouvernements doivent finalement avoir recours à la guerre afin d’équilibrer les comptes parce que la guerre n’est, en dernier ressort, que l’acte de destruction du créditeur.

 

- Les classes dirigeantes rivales le savent. On voit la constitution d’un bloc constitué de la Russie et de la Chine qui augmentent considérablement leurs dépenses militaires : la Chine est en train de construire une flotte capable de rivaliser avec l’US Navy. Puisque les Chinois mettent la main sur les matières premières partout où ils peuvent, avec leurs réserves de devise, ils veulent aussi pouvoir sécuriser les routes maritimes vers ces matières premières.

 

- Les conflits récents ( en RDC , en cote d’ ivoire , en Lybie ) actuel ( en Syrie, en Afghanistan , au Pakistan ) et futurs ( en Iran , au Venezuela , peut être Taïwan ) se déroulent dans ce contexte. Les grandes puissances délèguent pour l’ instant ces guerres à des sous traitant mais le risque de passer à un conflit direct dans les années qui suivent n’est pas négligeable.

 

Les peuples occidentaux :

 

Les peuples occidentaux ont deux options pour réagir collectivement au coup d’Etat de leurs élites :

 

L’option politique : Les peuples occidentaux peuvent ils inverser ce processus par les urnes ? Nous allons voir que c’est peu probable .Les dictatures communistes avaient les partis uniques, et contrôlaient les populations par la peur et la violence. Les « démocraties »libérale (ou les totalitarismes de marché c’est selon) ont inventé un système bien plus efficace, l’alternance unique et contrôlent les populations par la manipulation non violente soit l’industrie du consentement. Des partis de gouvernement allégeant aux classes dirigeantes (les détenteurs du capital globalisé) alternent au pouvoir selon un schéma gauche / droite. Ces partis d’alternance unique sont uniformes dans les principes mais polymorphes dans les nuances pour garantir l’illusion de pluralité et de liberté politique. Par l’utilisation de techniques de fabrication de l’opinion , les peuples occidentaux sont amené à voter majoritairement en faveur de l’un ou l’autre des partis d’alternance unique comme on amène un troupeau de mouton dans un enclos. Edwars Bernays que l’on considère comme le père des relations publique affirme dans son livre propaganda : « La propagande moderne désigne un effort cohérent et de longue haleine pour susciter ou infléchir des événements dans l’objectif d’influencer les rapports du grand public avec une entreprise, une idée ou un groupe (…). La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays  ».En période de crise, il est connu que ce que l’on appelle « les extrêmes » attirent de plus en plus d’ électeur mais ce phénomène peut aussi être artificiellement favorisé par les classes dirigeantes, pour justifier « le cordon sanitaire démocratique » ou autre « union républicaine » pour pousser les électeurs à continuer à voter pour les partis d’ alternance unique soumis au capital globalisé en vue d’ éviter le désastre des extrémismes . Le changement par les urnes est donc peu probable. Dans les pays occidentaux, la fabrique du consentement est désormais une usine zéro défaut, le Pouvoir connaît le peuple mieux que le peuple ne se connaît lui-même et a implanté dans l’électeur les catégories qui prédétermine sa pensée et c’est tout un travail à faire sur lui pour se libérer de ce conditionnement. L’ingénierie sociale en occident est d’une perversité extraordinaire et est bien, bien plus efficace que celle des dictatures à l’ancienne. Pour parodier la phrase de Winston Churchill, « jamais tant d’hommes n’auront été manipulés par aussi peu »

 

L’option révolutionnaire : Elle est encore moins probable que l’option politique. D’ une part comme on l’a expliqué, les capacités du pouvoir en occident à préempter toute forme de contestation ont atteint une quasi-perfection, notamment via l’industrie du consentement. D’ autre part, les peuples occidentaux sont des peuples vieux. Les peuples tunisiens et égyptiens ont pu se débarrasser de leurs dictateurs en suivant un schéma révolutionnaire très classique, très 1789. Mais ce sont des peuples jeunes, avec beaucoup de jeunes gens qui sont, justement, à l’âge où l’on fait les révolutions et ils étaient confrontés à des dictatures à l’ancienne. En occident, c’est différent, l’ ’âge moyen en France est de 40 ans et dans certains pays européens il est encore plus élevé. Or, si à 20 ans, on fait la révolution dans la rue, à 40 ans, c’est différent. Si par « révolution » on imagine des foules dans la rue et une émeute qui prend d’assaut les parlements, c’est improbable, et quand bien même cela arriverait, il n’en sortirait rien de durable car de toute manière, le Pouvoir n’est plus aux parlements.

 

Etat de la société occidentale

 

Qu’est devenue la société occidentale ? La société occidentale contemporaine, malgré ses progrès matériels, intellectuels et sociaux, est devenue rapidement impropre à assurer la santé mentale et tend à saper, dans chaque individu, la sécurité intérieure, le bonheur, la raison, la faculté d’aimer ; elle tend à faire de lui un automate qui paie son échec sur le plan humain par des maladies mentales toujours plus fréquentes et un désespoir qui se dissimule sous une frénésie de travail et de prétendu plaisir consumériste.

 

L’industrie a attiré un nombre d’hommes toujours plus considérable dans les grandes villes ; mais la vie n’y est guère favorable à la santé mentale, elle ne développe pas non plus cette indépendance consciente de ses responsabilités à l’intérieur de petits groupes autonomes, la vie urbaine est anonyme et pour ainsi dire abstraite.

 

Les êtres ont des rapports non pas en tant que personnalités totales, mais en tant que personnifications de structures économiques ou, quand ils ne sont pas au travail, d’irresponsables à la recherche de distractions. Soumis à ce genre de vie, l’individu tend à se sentir seul et insignifiant ; son existence cesse d’avoir le moindre sens, la moindre importance.

 

Les maladies mentales toujours plus fréquentes peuvent trouver leur expression dans les symptômes des névroses, très voyants et des plus pénibles

 

Ces derniers ne sont pas des ennemis, mais des amis ; là où ils sont, il y a conflit et un conflit indique toujours que les forces de vie qui luttent pour l’harmonisation et le bonheur résistent encore ». Les victimes vraiment sans espoir se trouvent parmi ceux qui semblent les plus normaux. Pour beaucoup d’entre eux, c’est « parce qu’ils sont si bien adaptés à ce mode d’existence, parce que la voix humaine a été réduite au silence si tôt dans leur vie, qu’ils ne se débattent même pas, ni ne souffrent et ne présentent pas de symptômes comme le font les névrosés.

 

Ces millions d’anormalement normaux vivent sans histoires dans une société dont ils ne s’accommoderaient pas s’ils étaient pleinement humains et s’accrochent encore à « l’illusion de l’individualité », mais en fait, ils ont été dans une large mesure dépersonnalisés.

 

Leur conformité évolue vers l’uniformité. Uniformité souhaitée par les classes dirigeantes pour des raisons économiques. L’objectif des détenteurs du capital globalisé est l’établissement d’une économie qui soit entièrement prévisible et manipulable ,les personnes doivent entrer dans des catégories de moules et pour cela on les y incite en proposant des standards de société, des modèles de comportement type.

 

Mais « l’uniformité est incompatible avec la liberté, de même qu’avec la santé mentale... L’homme n’est pas fait pour être un automate et s’il en devient un, le fondement de son équilibre mental est détruit.

 

La principale arme de cette uniformisation est le média : que devez-vous regarder à la télévision, à quoi devez-vous vous intéresser, pour quels sports devez-vous vous passionner, que devez-vous approuver ou désapprouver, que devez-vous acheter et consommer, etc

 

 Les médias sont la pour proposer des réponses toutes faites à travers leur choix d’information et de divertissement et la publicité sert " d’amplificateur économique " en incitant à acheter selon les standards proposés. Les comportements sociaux sont dictés par des stéréotypes qui s’auto-entretiennent.

 

 Et pour s’assurer que le public n’aura pas l’occasion de se poser de questions sur le fonctionnement du système, on l’occupe, on le maintient dans l’ignorance d’une part, alors que d’autre part on le distrait avec des sujets n’ayant aucune réelle importance, en fournissant un programme d’éducation public de basse qualité, en faisant appel à ses émotions.

 

On maintient l’amusement du public en dessous d’un niveau primaire et par le travail on le maintient occupé, sans avoir le temps de penser du tout ; C’est ce que Brezinski, conseiller d’Obama a appelé tittytainement, sorte de panem et circenses post moderne.

 

Le sociétal est en outre utilisé pour détruire les formes collectives capables de s’opposer au pouvoir en secrétant un cerveau global distinct de celui construit par les oligarchies : les peuples sont divisé sur des critères ethniques, religieux, idéologiques, ce qui suscite la haine de tous contre tous.

 

Le public est devenu un troupeau grandissant de barbare refusant d’améliorer sa mentalité et n’ayant aucune foi dans son prochain.

 

Que se passera-t- il quand ces peuples hystériques conditionné à l’individualisme ne pourront plus satisfaire leur pulsion consumériste ?

 

Prochain épisode : les solutions et l’éffondrement.

 

Tags : Environnement Economie Société




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29 réactions à cet article    


  • 2 votes
    Voter Après la Monnaie Voter Après la Monnaie 22 septembre 2012 17:54

    Vivement la partie "solutions" ! ;o)))


    • 1 vote
      maQiavel machiavel1983 23 septembre 2012 12:35

      Je sais ce que tu attends , voter après la monnaie , qu’ il dise que la solution miracle c’ est interdire l’ usage de la monnaie .

      On en a déjà parlé , je crois que tu inverses les causes et les conséquences , le problème c’ est le capitalisme , la monnaie n’ étant qu’ une des formes du capital , la seconde étant la marchandise .... mais soit ...supposons que tu aies raison , que c’ est la solution qui résoudrait tout nos problèmes ; Qu’ est ce tu vas faire pour la faire appliquer ? Militer dans un parti politique ? Voter ? Faire la révolution ? C’ est en quelque sorte le fond de cet article ...

    • vote
      Chupa chups Chupa chups 24 septembre 2012 18:15

      La monnaie est une marchandise Machiavel.


    • vote
      maQiavel machiavel1983 24 septembre 2012 18:17

      Exactement chupa chup , c’ est une marchandise dont la valeur d’ usage est éteinte , je n’ ai pas dit le contraire !


    • vote
      Chupa chups Chupa chups 24 septembre 2012 18:48

      Non. La monnaie se doit d’avoir un taux changeant suivant le marché de son étalon, comme l’or. Sa valeur, comme toute marchandise ne se doit pas d’être éteinte, mais constamment en mouvement. Sinon, la monnaie ne peut suivre le cours des déflations et inflations.


    • vote
      Chupa chups Chupa chups 24 septembre 2012 18:50

      En fait en vous relisant bien il est vrai que vous ne dites pas le contraire. Je croyais que vous pensiez que la monnaie n’était en soir qu’une représentation d’un capital, alors qu’elle en est elle même. Enfin, normalement ...


    • vote
      maQiavel machiavel1983 24 septembre 2012 19:05

      Quand je parle de valeur d’ usage je parle de l’ utilisation de la marchandise .

      La valeur d’ usage d’ une chaussure est d’ être mise au pieds. Par contre sa valeur d’ échange est de 50 euros .
      D’ ou ma phrase la monnaie est une marchandise dont la valeur d’ usage est éteinte et qui n’ a qu’ une valeur d’ échange.

    • vote
      lsga lsga 22 septembre 2012 20:38

      quel dommage que ton intelligence soit pourrie par tous ces crétins d’extrême droite.
      J’espère qu’un jour, tu seras capable d’émanciper ta pensée, et de passer du côté des progressistes. 


      • 4 votes
        maQiavel machiavel1983 22 septembre 2012 21:01

        Je sais isga , je fais des efforts c’ est pas facile !!!


      • vote
        lsga lsga 22 septembre 2012 21:01

        ah ça.... échapper à son milieu et à son éducation... 

        c’est ce qu’il y a de plus difficile pour un être humain. 

      • 5 votes
        requete exemple REQUETE = 0 vote 22 septembre 2012 21:26

        Surtout si c’est le milieu carcéral.

        Pour l’éducation, il suffit de grandir, de vieillir, et si le milieu change avec le temps, ce qui n’est pas toujours le cas, alors ça va tout seul
        Méthode accélérée : changer de milieu et l’éducation s’oublie en quelques heures seule l’instruction reste, sauf si on a la maladie d’alzheimer.
        Est-ce que dire n’importe quoi en 4 phrases c’est forcément mieux que dire n’importe quoi en 1 phrase ?

      • vote
        lsga lsga 23 septembre 2012 05:24

        oui, parce qu’en 4 phrases il est beaucoup plus simple de diluer l’idée même qu’il puisse être mieux ou moins bien de dire une chose en un petit nombre de phrases ou de dire cette même chose dans un plus grand nombre de phrase, et cela, par goût de la contradiction, je te le dis en une seule phrase. 


      • vote
        Chupa chups Chupa chups 24 septembre 2012 18:56

        Qui sont les progressistes Isga ? Dénigreriez vous tant le présent afin de vouloir accélérer l’avenir ? Il faut prendre le temps, vous connaissez le dicton :
        -
        "Tout vient à point à qui sait attendre."
        -
        Ou un autre, moins connu :
        -
        "L’affaire des progressistes est de continuer à faire des erreurs. L’affaire des conservateurs est d’éviter que ces erreurs ne soient corrigées."



        • vote
          rastapopulo rastapopulo 24 septembre 2012 15:06

          Vous voulez du gras ? Alors de grâce le fatalisme écologique anti-industrie soutenu comme de par hasard par les anglosaxons pour sous-développer leur colonies...
           
          http://www.solidariteetprogres.org/Comment-Venise-orchestra-le-plus

          La peste noire qui décima la population européenne vers 1350 fut la conséquence du plus grand effondrement financier de l’histoire. En comparaison, la Grande crise des années 30 de notre siècle n’a été qu’un épisode transitoire, de peu de conséquence. En 1345, l’effondrement des grandes maisons bancaires florentines des Bardi et Peruzzi conduisit à une véritable désintégration financière. On peut lire dans les chroniques de l’époque que « tout le crédit disparut au même moment ». Aujourd’hui, un risque semblable existe, comme ne cesse de le dire l’économiste américain Lyndon LaRouche.

           

          En 1995, nous avons vu les premiers signes de cette désintégration, avec la crise mexicaine, la débâcle du comté d’Orange en Californie et la faillite de la grande et prestigieuse « merchant bank » anglaise, la Baring’s. Aujourd’hui, comme au XIVème siècle, ces banqueroutes sont la conséquence de la croissance exponentielle de « bulles financières » qui paralysent la production et les échanges, c’est-à-dire l’économie réelle.

           


          La différence fondamentale entre 1345 et 1996, c’est qu’alors les Etats-nations n’existaient pas. Il n’y avait pas de gouvernement suffisamment souverain pour soumettre tout le système bancaire à une réorganisation radicale, en sauvegardant la production de biens tangibles grâce à de nouvelles émissions de crédit sélectif, alors que cela serait possible aujourd’hui à condition, bien sûr, que les gouvernements en question veuillent le faire en affirmant leur souveraineté nationale. Mais cette voie du salut n’existait pas, à cette époque, et cela eut des conséquences désastreuses pour la population. D’après les meilleures estimations, pendant la période 1300-1450, la population européenne fut réduite de 35 à 45% et celle du monde de 25%.

           

          http://www.solidariteetprogres.org/Les-nostalgiques-du-Moyen-age-sont-a-Davos_07369

          « Davos : Congrès du nouveau Moyen-âge ». C’est ainsi que s’intitule la tribune publiée par le Wall Street Journal juste avant l’ouverture du Forum économique mondial (WEF) de Davos, en Suisse. Elle est l’oeuvre de Parag Khanna, un diplômé de la London School of Economics et ancien conseiller d’Obama prêt à vendre son âme pour monter en grade et devenir membre à vie du WEF. Et il ne tarit pas d’éloges envers les « Médicis des temps nouveaux » que sont pour lui Bill Gates et George Soros, par ailleurs ses employeurs à la New America Foundation. Quel hommage à la vassalité !
           

          « Un nouveau ’momentum à la San Francisco’ 1945 recréant les Nations-Unies ou même un sommet pour un ’nouveau Bretton Woods’ ne sont pas en mesure d’assurer la stabilité géopolitique et la prospérité du monde. Cette forme archaïque de pensée est un vestige égotique d’un monde mené par l’Occident. Plus fondamentalement, il s’agit même des restes d’un monde westphalien Etat-centrique. Eh bien c’en est fini. Nous sommes entrés dans un nouveau Moyen-âge : une ère ressemblant de très près au monde pré-westphalien d’il y a environ mille ans. C’est cette période de l’histoire où l’Orient étant aussi puissant (voir plus) que l’Occident, les villes avaient plus d’importance que les nations, des dynasties et compagnies commerciales puissantes étaient le moteur de la croissance et de l’innovation, des mercenaires privés combattaient dans toutes les guerres, les croisades religieuses façonnaient les relations interculturelles, et les nouvelles routes terrestres et maritimes donnaient naissance à la (presque) première économie globale. » Ca fait rêver ! Dans sa grande sagesse, Khanna, nous enseigne par ailleurs qui si ce monde idéal avait disparu, c’était à cause d’un curieux phénomène rétrograde qu’il identifie sous le terme « patriotisme », qui avait remplacé la diplomatie des puissants par la diplomatie de la souveraineté.


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            rastapopulo rastapopulo 24 septembre 2012 15:41

            Attention, Machiavel va finir par adorer les CCC de Roosevelt (n’est ce pas ça se défier de la santé mentale de la ville) tandis que Roosevelt lança également la révolution verte et mis en place l’électrification et les système aquifère des USA (le méchant procroissance de l’économie physique, houuuuu).
             
            Question subsidiaire, qui a battu l’impérialisme privatisé des Compagnies des Indes si ce n’est le concept de nation et l’industrialisation de l’intérieur des terres (la dynamique créative qui permit de renverser le statu quo) ? 


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              maQiavel machiavel1983 24 septembre 2012 16:58

              rastapopulo , sans entrer dans les détails techniques ( on le fera dans la troisième partie ) , en supposant que vos idées soient bonnes et la solution miracle à tout , que ferez vous concrètement pour les mettre en application ?Parce que pour les appliquer il faudrait que vous soyez au pouvoir alors comment allez vous prendre le pouvoir ? En Militant , en entrant dans un parti politique , en faisant la révolution ? Lisez mon article vous comprendrez ce que j’ en pense !


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              Chupa chups Chupa chups 24 septembre 2012 18:43

              Vous êtes des drôles dans votre parti "solidarité et progrès". Reclus derrière un chef unique, cachés, vous vous battez pour des idées n’ayant jamais fait leurs preuves. Roosevelt a créé une catastrophe lors de sa prise de pouvoir. Ayant investit massivement dans n’importe-quoi, se cachant derrière une théorie assez drôle d’investissements hétérogènes, par le biais de l’état et d’emprunts basés sur aucune bases d’épargnes, sur du capital fictif (dur de dire que Roosevelt était quelqu’un qui aimait l’économie réelle alors qu’il n’a fait que faire grossir l’économie virtuelle.), Roosevelt a créé une gigantesque inflation dont juste la seconde guerre mondiale (le meilleur remède keynésien qui n’ai jamais existé, je vous assure.) sauvera les USA d’une crise bien pire que celle de 1929.
              -
              Et vous vous en revendiquez ?


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              rastapopulo rastapopulo 24 septembre 2012 19:41

              Je me marre du ton hautain envers Roosevelt des écoles proanglosaxon tantôt de gauche, tantôt de droite. Déjà Roosevelt détestait Lord Keynes. Il n’avait rien avoir lui. Il suffit de lire Nicholas Swaxson mais tous les témoignages concordent :
               
              Pour la Grande-Bretagne, la Seconde Guerre mondiale fut en réalité deux guerres : l’une mettant aux prises Winston Churchill et l’Allemagne nazie, et l’autre, derrière la façade de l’alliance occidentale, opposant l’Empire britannique mené par John Maynard Keynes, aux Etats-Unis. Le principal objectif de guerre de l’Amérique après la défaite des puissances de l’Axe était de détruire l’Empire britannique. (…) Pendant la guerre, Keynes fut envoyé à Washington pour négocier avec les Américains. Il réalisa alors qu’il avait fort à faire : la plupart des Américains étaient en réalité plus hostiles à la Grande-Bretagne que ce qu’il pensait. Roosevelt, souligne Skidelsky, « haïssait l’Empire britannique, se méfiait de l’aristocratie anglaise et suspectait le Foreign Office de tendances pro-fascistes ». Après l’effondrement de la bulle du crédit dans les années 1920 et la Grande Dépression qui s’ensuivit, les Américains avaient plutôt efficacement enchaîné et muselé Wall Street, et nombreux étaient ceux qui regardaient cette City de Londres si peu régulée – le véritable épicentre du détesté Empire britannique – avec suspicion.
               
              C’est fatiguant de n’avoir jamais mentionné les succès de Bismarck, Roosevelt et les 30 glorieuses. Moi je préférais me taire. Simplement j’ai l’impression que vous n’avez pas de libre arbitre tant que vous niez l’école d’économie physique. Et tout ça en plus parce que la base de l’économie physique est la nation souveraine (devenu suprême insulte avec la redéfinition de l’histoire à l’anglosaxonne). Vous pouvez très bien la critiquer, mais pas la nier ni ses succès.
               
              Alors effectivement face à ça, je me revendique de Roosevelt qui a évité au USA l’autoritarisme sur le modèle européen en appliquant le programme sur lequel il a été élu. Il a mis en place la régulation bancaire qui a tenu (avec des coups de canifs) 60 ans aux USA et 50 ans en Europe ! Il a électrifié les campagnes et construit le réseau aquifère toujours en place aujourd’hui !! Ne parlons de son procès contre Morgan (qui finançait Musso et n’aurit pas dit non au coup d’état avorté par le général Buttler en 1935) pour sa corruption via une "prefered list" !!! Quel camp aurait choisi les USA des Ford et Lindberg sans lui ? Pas de réponse de ses opposants, le railler est tellement un automatisme que rien ne compte plus.
               
              En plus, 3 ans c’était écoulé entre 29 et son entrée en fonction. Avant lui, Hoover avait détruit des récoltes (en plein dust ball) pour maintenir les prix alors que les gens avait faim et aussi renflouer les banques SANS condition + les crises précédentes à moins de 15 ans d’intervalle + soutien anglosaxon aux régimes autoritarsites (Franco, Warburg, Musso,...). Voilà dans quel contexte arrive Roosevelt. Le lavage de cerveau suprême étant d’effacer les succès des 30 glorieuses qui lui doivent beaucoup (GlassSteagall "à la" française, plan Marshall, réussite du plan industriel de Monnet proche de Roosevelt,...), signe pour moi d’un acharnement très intéressé (les TBTF français avec les ratios fonds propres/actifs les plus désastreux du monde en premier).
               


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              rastapopulo rastapopulo 24 septembre 2012 19:53

              En fait c’est simple, le plus grand marché de consommateur sans dette publique de tous les temps vient de nos 30 glorieuses avec GlassSteagall (à la française, à la belge,...), de crédits publiques (Banque nationale, avances du plan Marshall,...) et de plans industriels incitatifs. C’est depuis lors le moteur de l’économie de toute la planète, grincheux free market ou communiste compris.
               
              Ceci dit j’adore le débat. J’ai lu avec intérêts comme les anti-nation prédisaient de graves désastres à l’Europe à cause du plan Marshaal et des fortes mesures d’économie politique (sans compter que le GlassSteagall qui évitera les crise financière tout le long devait carrément être le diable pour eux). C’est détendant quand on voit la classe moyenne européenne des années 70’.


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              rastapopulo rastapopulo 24 septembre 2012 20:03

              Zut, j’ai manqué d’équilibre, c’est vrai que certains fonds on été mal investi. Mais je constate que ces mauvais investissements (subsidier l’emploie d’une forge au lieu de moderniser l’outil) allait aussi contre les principes l’économie physique. Donc je n’ai vraiment aucune raison d’en vouloir à la vision développer par SolidaritéetProgrès avec plein d’exemples historiques alors que je déteste les idéologies. Mais à la base je suis plus fan de Clifford Douglas et Maurice Allais (2 ingénieurs à qui la finance folle ne la fait pas !).


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              Chupa chups Chupa chups 24 septembre 2012 21:38

              Je vous ai répondu un peu plus bas à cause d’une erreur de placement de mon message. J’espère que vous me satisferez d’une réponse.


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              Chupa chups Chupa chups 24 septembre 2012 21:30

              "Je me marre du ton hautain envers Roosevelt des écoles proanglosaxon tantôt de gauche, tantôt de droite. Déjà Roosevelt détestait Lord Keynes."
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              Marrez-vous, marrez-vous, il en restera bien quelque-chose. En attendant, moi, je ne suis ni de droite ne de gauche, ni même sujet de sa majesté. Que Roosevelt déteste Keynes, ça m’est bien égal. Les deux hommes ont eu les mêmes idées en même temps. Et de Roosevelt à Keynes, ça n’a jamais marché.
              -
              "Pour la Grande-Bretagne, la Seconde Guerre mondiale fut en réalité deux guerres : l’une mettant aux prises Winston Churchill et l’Allemagne nazie, et l’autre, derrière la façade de l’alliance occidentale, opposant l’Empire britannique mené par John Maynard Keynes, aux Etats-Unis."
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              Je sais qu’en Grande Bretagne, Keynes était très influent, de là à penser qu’il "menait" l’état britannique par le bout du nez pendant la guerre, c’est clairement imbécile, cela revèle d’une grande méconnaissance du personnage, qui n’aurait jamais pu, bien son influence, ramener autant de personnes autour de lui.
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              Quelqu’un a dit un jour de votre mouvement, et notamment de Cheminade, que vous croyiez que les britanniques dominent le monde. Est-ce vrai ? Dans ce cas c’est une grande bêtise. Les britanniques et les USA ne se sont jamais battus durant la seconde guerre mondiale. Jamais l’empire britannique, pauvre nation incapable de correctement gérer ses colonies (cf. le common-wealth.) n’a eu assez de pouvoir afin de pouvoir dominer un très puissant pays. La guerre d’indépendance les a considérablement affaiblis. Et à partir de là, cet empire de pacotilles n’était voué qu’au déclin.
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              "Après l’effondrement de la bulle du crédit dans les années 1920 et la Grande Dépression qui s’ensuivit, les Américains avaient plutôt efficacement enchaîné et muselé Wall Street, et nombreux étaient ceux qui regardaient cette City de Londres si peu régulée – le véritable épicentre du détesté Empire britannique – avec suspicion. "
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              Je hais Roosevelt. Cet homme est celui qui a une fois pour toutes achevé une nation prospère, libérale et économiquement fiable. Il y a introduit de l’étatisme, de la démagogie, de l’interventionnisme, a clairement renforcé l’état au mépris même du droit le plus puissant de sa nation : la Bill of Rights. Roosevelt était l’incarnation même du politique du Xxéme et XXIéme siècle : clientéliste, élitiste, populiste, étatiste. Ce n’est pas les marchés financiers qui ont créé la crise de 1929 : il s’agit en fait du système monétaire complétement nul que les ancêtres de Roosevelt ont mit en place, celui-ci étant incapable de soutenir une augmentation de l’épargne. Roosevelt n’a fais que le renforcé en séparant les banques (une bonne mesure de lui, c’est déjà ça, mais faite dans le but de punir les banquiers.) tout en gardant ce système incroyablement idiot de banque centrale fixant les taux.
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              A la place de laisser l’économie se remettre en place, Roosevelt a fait intervenir l’état en créant des faux-droits par palettes et en faisant intervenir l’état. Résultat ? La crise aura été prolongée de huit ans de plus.
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              Le temps de Jefferson est maintenant bien loin.
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              "C’est fatiguant de n’avoir jamais mentionné les succès de Bismarck, Roosevelt et les 30 glorieuses. Moi je préférais me taire. Simplement j’ai l’impression que vous n’avez pas de libre arbitre tant que vous niez l’école d’économie physique. Et tout ça en plus parce que la base de l’économie physique est la nation souveraine (devenu suprême insulte avec la redéfinition de l’histoire à l’anglosaxonne). Vous pouvez très bien la critiquer, mais pas la nier ni ses succès."
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              Je le peux si je le veux. Mentionner les succès les succès de Bismarck, de Roosevelt ou des 30 glorieuses est idiot. Il n’y en a pas eu. Les 30 glorieuses ont profité de ce superbe remède keynésien qu’était la seconde guerre mondiale. Poussé à la consommation, les gens ont créé une véritable bulle qui a eu sa première explosion dans les années 70. En considérant que seul la bulle était la condition idyllique, et que, pour la recréer il fallait investir encore plus dans l’économie par le biais de l’état, on a créé toutes les crises jusqu’à celle de 2008.
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              Une nation souveraine, c’est quoi, mis à part une majorité qui peut écraser une minorité ? Car voilà depuis 200 ans que les nations souveraines existent, et la plupart de nos problèmes ne sont pas réglés. Il y a un biais dans vos observations.
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              "Alors effectivement face à ça, je me revendique de Roosevelt qui a évité au USA l’autoritarisme sur le modèle européen en appliquant le programme sur lequel il a été élu."
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              Vous êtes de mauvaise foi. Prétendre que Roosevelt avait un programme est ridicule : cet homme a uniquement été élu en étant populiste, et il a improvisé une sorte de mélange de toutes les sortes de socialismes durant son mandat. Il jouait comme un laborantin jouerait sur des rats ou des cobayes. Il essayait diverses choses, diverses méthodes, sans bien se soucier des conséquences.
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              "Il a mis en place la régulation bancaire qui a tenu (avec des coups de canifs) 60 ans aux USA et 50 ans en Europe ! "
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              Une régulation bancaire tellement contraignante qu’elle arrangeait tout de même bien les banques ...
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              "Il a électrifié les campagnes et construit le réseau aquifère toujours en place aujourd’hui !!"
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              Ce même réseau aurait très bien pu se construire sans lui. Roosevelt n’était clairement pas indispensable pour ça. Je dirait même que cela aurait été mieux sans lui : la qualité du réseau aurait sûrement été mieux et avec des tarifs bien plus avantageux pour les usagers si ce même réseau avait été privé.
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              "En plus, 3 ans c’était écoulé entre 29 et son entrée en fonction. Avant lui, Hoover avait détruit des récoltes (en plein dust ball) pour maintenir les prix alors que les gens avait faim et aussi renflouer les banques SANS condition + les crises précédentes à moins de 15 ans d’intervalle + soutien anglosaxon aux régimes autoritarsites (Franco, Warburg, Musso,...). Voilà dans quel contexte arrive Roosevelt."
              -
              Roosevelt était déjà bien influent avant son arrivée au pouvoir. Hoover était lui aussi un étatiste, déjà bien plus modéré. Roosevelt n’a fait qu’empirer ce que ce président a fait.
              -
              "Le lavage de cerveau suprême étant d’effacer les succès des 30 glorieuses qui lui doivent beaucoup (GlassSteagall "à la" française, plan Marshall, réussite du plan industriel de Monnet proche de Roosevelt,...)"

              -
              Le succès des 30 glorieuses nous le payons maintenant : je comprend que vous vouliez une meilleure vie tout de suite maintenant , mais s’il vous plaît, ayez l’obligation de ne pas laisser une économie en pâturage à vos enfants. Ne gonflez pas plus la bulle avec vos méthodes 30 glorieuses d’investissement massifs.
              -
              Ou alors, meilleure solution, récréez une guerre mondiale. Vous verrez c’est utile, ça relance l’économie. Une guerre mondiale, de l’intervention étatique et hop : des trente glorieuses. Youpi !


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                Chupa chups Chupa chups 24 septembre 2012 21:31

                Oups, erreur de placement. Ce message s’adresse donc bien à rastapopulo.


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                Chupa chups Chupa chups 24 septembre 2012 21:37

                "En fait c’est simple, le plus grand marché de consommateur sans dette publique de tous les temps vient de nos 30 glorieuses avec GlassSteagall (à la française, à la belge,...), de crédits publiques (Banque nationale, avances du plan Marshall,...) et de plans industriels incitatifs. C’est depuis lors le moteur de l’économie de toute la planète, grincheux free market ou communiste compris."
                -
                Haha ! Pas de dette, certes, mais une grosse, une énorme, une magnifique inflation. Une inflation géante. Voilà ce que créé un système de banque centrale et du crédit public. L’état investit toujours plus, toujours plus et la masse monétaire devient incontrôlable. Comme l’état met en place directement les investissements, les investisseurs n’épargnent plus. Et quand l’épargne disparaît, le capital ne s’accumule plus. Ça sent la crise tout ça ...


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                Chupa chups Chupa chups 24 septembre 2012 21:45

                "Zut, j’ai manqué d’équilibre, c’est vrai que certains fonds on été mal investi. Mais je constate que ces mauvais investissements (subsidier l’emploie d’une forge au lieu de moderniser l’outil) allait aussi contre les principes l’économie physique. Donc je n’ai vraiment aucune raison d’en vouloir à la vision développer par SolidaritéetProgrès avec plein d’exemples historiques alors que je déteste les idéologies. Mais à la base je suis plus fan de Clifford Douglas et Maurice Allais (2 ingénieurs à qui la finance folle ne la fait pas !)."
                -
                Je n’aime pas trop Maurice Allais, bien qu’il se dise libéral, il est contre le libre échange et est pour l’indexation sur l’inflation. En fait Allais est un polytechnicien. Cela peut résumer pas mal de choses. Voici un résumé de ce que je pense plus ou moins d’Allais.
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                Clifford Douglas, pas la peine de vous faire un dessin. C’était un étatiste sommaire qui pensait que l’état pouvait tout faire, jusqu’à aller réduire la masse monétaire en contrôlant les prix. Douglas état un véritable fan de son système de crédit social complétement déréglé et inutile. Lorsque les québecois ont essayé son système, il s’en sont vite retirés tellement cela marchait à la folie.


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                rastapopulo rastapopulo 25 septembre 2012 15:57

                Je suis certain que vous ne savez rien sur les infrastructures sous Roosevelt mais par dogmatisme, sans même étudier le sujet, "s’aurait été mieux comme ça". Je le répète, les infrastructure aquifères sont encore utilisé aujourd’hui (90 ans de return qui dit mieux ?) et ont même servi de modèle à Monnet pour irriguer le sud de la France ! Même chose pour la cause de 29. Vous ne connaissez pas la prefered list de Morgan, donc pas non plus le procès Pecora organisé par Roosevelt pour empêcher que cela se reproduise. 
                 
                Quand au USA, monde parfait avant les étatistes, ils allaient de crise en crise depuis 1900 ! Je suis surpris après ça d’entendre que le GlassSteagall muselait efficacement la réserve fractionnaire des banques. Chez certains libéraux (et contrairement à Adam Smith qui était pour un contrôle stricte des banques), les banques sont un business comme un autre qui peut faire faillite sans couler l’économie...
                 
                Ce qui m’amène à la grosse différence entre Roosevelt qui promeut l’économie physique (le progrès technologique est une dynamique fondamentale) et Lord Keynes qui promeut la croissance financière. Lord Keynes ne s’est jamais jamais opposés aux banques. C’est donc un brouillard pour empêcher de comprendre l’histoire que de les mélanger. Et quand je lis Sawhxson, je lis seulement que Lord Keynes menait les délégations britanniques, ce qui était le cas en plus qu’il était vraiment un pure produit de l’establishment british.
                 
                Maintenant sur le pouvoir anglosaxon c’est vraiment la soupe officielle que vous me servez. Les paradis fiscaux anglosaxons sont absent de la liste du G20 (alors que la Belgique y est !), Londres est le plus grande place financière pour les dérivés, Blair The Liar était présenté comme charismatique pour l’élection européenne par des merdia avant le tollé générale (ce qui fini comme même par la nomination de son obligé Ashton aux affaires étrangères en consolation !!!) et c’est les retrocom du contrat "Al-Yamamah" de BAE System qui servi à financer le jihad 11/9 compris (bravo aux média anglo-saxon qui ont lancé la justice sur l’affaire) !!! Besoin que j’énumère tous les régimes pétroliers qui doivent leurs places aux britanniques ?
                 
                C’est encore plus risible si on regarde dans le passé. Pas besoin que je parle du free trade esclavagiste et de l’étendue du common wealth de l’époque ! En plus alors que l’empire britannique n’avait aucune colonies avec du pétrole en plein boom du moteur à explosion, la 1° guerre mondiale éclate peu après l’ouverture de la ligne Berlin-Bagdad ! Le hasard parfois. Je passe les versements rendus publiques du MI6 à Musso dès 1917 (6000 €actualisé/sem)... Oui, les nations industrialisés ont progressivement réduit son pouvoir (c’est ce qui rend l’industrie fondamentale pour la souveraineté au passage). Notamment Bismarck qui en libéralisant l’intérieur et avec du protectionisme au niveau international a transformé l’Allemagne en une puissance industrielle mondiale !!!! Si c’est pas un succès parce qu’il a eu le malheur de créer la sécu et d’utiliser du protectionisme = encore du dogmatisme.
                 
                Tout ça soupoudré de relativisme sur l’élévation des niveau de vie et les 30 glorieuses, c’est le pompon. L’inflation comprend le rapport maisons/salaires et quelle est le plus gros achats des particuliers ? L’inflation est bien pire actuellement, à la fois celle de l’immo et celle de la masse monétaire. Mais au lieu de revenir au plus d’équilibre des 30 glorieuses qui était moins interventionniste sans décrochage immo/samaire et avec moins de masse monétaire sans valeur, ou même d’au moins en parler pour comparer, non c’est interdit parce que classé nulle selon les idéologies anti-nation de droite comme de gauche (comme par hasard très relativiste sur l’histoire des empires privatisés).
                 
                Et là on en vient au coeur du problème. Avant les nations, il y a avait les empires. Un empire en particulier a provoqué l’âge des ténèbres avec la faillite des banques suite à des manip des cours de métaux précieux, une domination totale de la finance et des alliances militaires de revers. C’est ça le rêve des anti-nation, redevenir impuissant en cas de crise ? Mais jusque où peut aller le relativisme ? Je constate en tout cas que la majorité des gens n’ont pas connaissance du rôle historiquement novateur de la nation par rapport à l’impérialisme privatisé des Compagnies des Indes ou de l’empire vénitien, des conséquences de l’abandon de l’économie productive pour le mythe de la post-industrie (passage obligé pour le paradis communiste donc pas de gros soucis pour Machiavel) et des plaidoyers ouverts de l’oligarchie anglosaxonne pour un retour au moyen-âge.  
                 


              • vote
                rastapopulo rastapopulo 25 septembre 2012 16:34

                Mais comme,

                1°) les Saoud’s n’ont pas été mis au pouvoir par les britanniques,
                2°) BAE System n’a pas donné des retrocom’s sur le contrat al-yamamah au prince Bandar-Bush (le bien nommé) et
                3°) Bob Graham n’a pas siégé une décennie au Comité du Sénat sur le Renseignement, pour en prendre finalement la présidence au cours de la période aux alentours du 11/9 puis être à la tête de la Commission parlementaire bi-partisane sur les failles du renseignement américain concernant les attentats du 11 septembre,
                 
                Aucun intérêt à lire le dernier article de SolidaritéetProgrès :
                http://www.solidariteetprogres.org/Le-requisitoire-contre-l-Arabie-Saoudite-par-l-ancien-chef-de-la_09101


              • 1 vote
                rastapopulo rastapopulo 25 septembre 2012 22:10

                J’ai pas mal rigolé de la critique du diplôme de Maurice Allais. Un petit, "il aurait du rester dans la physique" alors que ce type est un génie qui a bien plus compris les statistiques que les économistes. Après on peut critiquer mais sur ce ton là franchement. 



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