Transcription de l’interview de Tristane Banon
En raison de la mauvaise qualité de l’audio, nous avons retranscrit la vidéo en attendant que les sous-titres soient disponibles en ligne.
Pour plus de renseignements sur le contexte de cette vidéo, voir l’article "Tristane Banon, DSK et AgoraVox : retour sur une omerta médiatique"
Tristane Banon bonjour
Bonjour
0:00:07 On vous interviewe pour un "petit problème" que vous avez rencontré avec Dominique Strauss-Kahn. Les faits remontent à 2001...
0:00:18 Un "petit problème", euh... vous êtes gentil
0:00:21 On va commencer gentiment...
0:00:23 Vous faites un ouvrage d’entretiens. Est-ce que vous pouvez nous dire deux petits mots simplement sur cet ouvrage, et dans quel cadre vous avez voulu interviewer Dominique Strauss-Kahn ?
0:00:31 Donc à l’époque je faisais un livre qui s’appelait "Erreurs avouées au masculin". Mon concept était d’aller voir des hommes, tous ayant réussi, et tous, enfin, c’est important à dire, que je respectais et que j’admirais tous dans leur domaine. Donc a priori, des hommes avec lesquels j’étais plutôt d’accord. En ce qui concerne Dominique Strauss-Kahn, j’ai une mère élue socialiste, courant strauss-kahnien, j’ai toujours été plus ou moins d’accord avec ce qu’il pensait, donc, euh, donc je tiens tout de suite à dire que je ne tiens pas à faire une cabale contre Dominique Strauss-Kahn. Je partageais plutôt son opinion. Et donc il s’agissait d’aller les voir et de leur demander de me raconter la plus grosse erreur de leur vie. Partant du principe que l’erreur nous construit plus que la réussite. Donc voilà je me suis dit, je vais faire une espèce de compilation d’erreurs et voilà, voir ce qu’il en ressort.
0:01:32 Vous l’avez rencontré plusieurs fois ?
0:01:33 Je l’ai rencontré deux fois. Une 1ère fois à l’Assemblée Nationale et une 2ème fois, là où j’ai eu le problème qui vous occupe. A une adresse qu’il m’avait donnée.
0:01:49 Donc, ce 2ème entretien s’est déroulé où exactement ? Enfin, sans situer l’adresse, quel est le cadre, on est hors de l’Assemblée nationale ?
0:01:57 Hors de l’Assemblée nationale, dans un appartement qui se trouve entre l’Assemblée nationale et Montmartre.
D’accord, donc c’est un logement privé ?
Oui.
D’accord. Qui a choisi ce lieu pour cette 2ème entrevue ?
C’est lui.
0:02:18 Rapidement qu’est ce qui s’est passé ?
0:02:20 Rapidement, ça s’est mal passé. Rapidement, on dit tout et n’importe quoi sur ce qui s’est passé ce jour-là. Tout est ressorti suite à la vidéo d’Ardisson, 93 Faubourg, que vous avez ressortie d’ailleurs. Et c’est pourquoi je tiens à préciser que contrairement à ce qu’on a pu dire et ce que j’ai pu lire sur internet et ailleurs, ce n’est pas moi qui ai ressorti cette vidéo pour me faire de la publicité. Et vous êtes bien placé pour savoir que c’est vous qui l’avez sortie cette vidéo. Et que ce n’est sûrement pas moi qui vous l’ai envoyé. Donc, par rapport à ce qui se dit autour de tout ça, j’ai beaucoup réfléchi depuis 5 jours et très peu dormi depuis 5 jours, et je me suis dit que ce n’était pas mon métier de parler et que j’allais arrêter de laisser dire tout et n’importe quoi sur ce qui s’est passé ce jour-là. Et que je vais écrire, puisque c’est mon métier quand même, en tant que romancière avant tout, et donc je vais écrire sur ce qui s’est passé, sur ce qui s’est mal passé. Je ne sais pas quelle forme ça prendra, je ne sais pas si ce sera un communiqué, si ce sera un article, si ce sera un livre, si ce sera autre chose... Qu’importe, j’écrirai, chacun en fera ce qu’il veut et au moins ce sera, si ce n’est quelque chose d’intéressant, en tout cas ce sera la vérité. Mais maintenant si ça n’intéresse pas certaines personnes, si ce genre de fait n’intéresse pas certaines personnes, c’est possible, mais en tout cas ce sera ce que j’ai à dire...
0:03:55 Ok, comment vous caractériseriez l’attitude de Dominique Strauss-Kahn à votre égard ? Est-ce que c’est une tentative de séduction ? Est-ce que ça va au-delà ?
0:04:05 Je ne peux pas... ça va au-delà évidemment. C’est pareil, j’ai lu beaucoup de bêtises, disant qu’on peut être impressionné plus que de raison par de la drague un peu poussive et peut-être maladroite de la part de personnalités connues. Pas quand on est journaliste, et pas quand on est une femme, en France, journaliste, on sait ce que c’est la drague un peu poussive d’une personnalité un peu connue, très connue ou pas connue du tout. En l’occurrence, je pense que la personne dont on parle a un problème. Il y a beaucoup de journalistes qui le savent depuis longtemps, et ça je le sais, puisque j’ai eu affaire à beaucoup de journalistes qui le savaient... Maintenant, je pense que c’est un problème grave, que cette vidéo du reste ne reflète pas du tout dans la façon dont elle est montrée. Parce que... et dont elle s’est déroulée d’ailleurs, je ne reviens pas du tout là-dessus, mais faut voir que cette émission, 93 Faubourg et le dîner de Thierry Ardisson, c’est une émission qui se passe le soir, qui est dans un contexte assez festif. On boit du champagne... enfin le but n’est pas de faire pleurer dans les chaumières. Moi, quand Thierry Ardisson me lance sur ce sujet-là, il s’agit pas de plomber l’ambiance de tout le monde. Voilà, donc effectivement je leur raconte avec un air assez, voilà, sur le ton potache, etc. Il est intéressant de mentionner que personne ne pousse des cris d’effroi en me disant quelle horreur, qu’est-ce que tu racontes là ? Donc, chacun en tirera les conclusions qui s’imposent. Tout ce que je sais, c’est que contrairement à ce qu’on peut croire quand on voit cette vidéo, ce qui s’est passé a été très difficile à vivre, que je souhaite à personne les mois de psychanalyse qu’il faut derrière pour s’en remettre. Donc voilà...
0:06:03 Donc visiblement à l’époque, votre réaction suite à ce qui s’est passé, c’est pas une réaction de : "il s’est passée une petite bricole et..."
Non, non, non, non, d’ailleurs j’ai pu lire aussi...
Il y a des conséquences, sérieuses ?
0:06:16 Oui il y a forcément des conséquences. Il y a des conséquences sur son, enfin, sur son rapport aux hommes pendant les mois qui suivent, y a des conséquences sur le fait qu’on se remet en cause soi-même. Parce que je ne suis pas moi-même psychanalyste. Forcément, hé ben on se demande ce qu’on a pu faire faire mal, ce qu’on a pu laisser croire, ce qu’on a pu, bon... Bien sûr qu’il y a des conséquences. Il y a des conséquences qui restent, d’autres qui s’en vont petit à petit. Y a évidemment des conséquences. On ne sort pas indemne de ce genre de chose.
0:06:52 A l’époque vous en avez parlé à quelqu’un juste après ?
0:06:56 Juste après non, Parce que juste après j’étais persuadée que personne ne me croirait. Mais très vite j’ai des amis qui m’ont fait parler, parce que je n’avais pas un comportement normal et que j’étais pas bien. Et ça se voit quand quelqu’un est traumatisé par quelque chose. Et encore une fois il ne s’agit pas de faire pleurer dans les chaumières. Il se trouve que contrairement à ce qu’on peut croire, je n’ai pas décidé de ressortir ça. Je n’avais pas envie de ce genre de publicité, franchement je m’en passerais bien. Et tous ceux dont j’ai pu lire les commentaires sur internet, qui disent que c’est pour faire vendre des livres, qu’ils aillent voir si ça fait vendre un seul roman ce genre d’histoire. Moi je ne l’ai jamais vu. Donc s’il s’agissait de me faire de la publicité, franchement je ne suis pas douée. Donc, non, il se trouve que maintenant c’est ressorti, voilà, c’est ressorti par votre biais, ça a été repris, on m’a posé des questions à ce sujet, donc j’en parle, mais... d’ailleurs je vais arrêter de vous parler, je vous dis, je vais écrire, ça me permettra d’exulter et de mettre les choses au point et peut-être d’autres personnes qui ont eu ce genre de problème, puissent, voilà, puissent se reconnaître là dedans. Mais, non, c’est évidemment pas facile.
0:08:13 Ça a eu des répercussions sur votre vie à l’époque, personnelle et professionnelle ?
Professionnelle énormément, personnelle énormément. Professionnelle oui, parce que, on parle de personnes qui ont une influence. Et personnelle, aussi, parce que, s’en suit un désert au niveau de la vie, et de ma vie intime, vu que je ne voulais plus qu’on m’approche, forcément... Voilà, mais ça à la limite c’est à régler entre moi et moi pour ce qui est du personnel. Et le professionnel ça a été réglé entre moi, et mon banquier...
0:08:57 D’accord...
Mais bon, effectivement, y a beaucoup de possibilités de collaboration dont on s’écarte quand il nous est arrivé ce genre de chose... Forcément...
0:09:10 Dans un livre qui s’appelle Sexus Politicus, on peut lire que votre mère qui est une élue socialiste, a eu l’occasion de s’en expliquer avec Dominique Strauss-Kahn et que ce dernier avait invoqué une banale tentative de séduction. On lit aussi que le Premier secrétaire du PS était intervenu à l’époque. Est-ce que votre mère a joué un rôle dans cette histoire, après ?
0:09:38 Le seul rôle, je ne sais pas ce qu’ils se sont dits entre eux ; moi je n’y étais pas et de même que je n’ai pas envie qu’on rapporte des rumeurs sur moi, je ne vais pas en colporter sur les discussions de ma mère et de cet homme. Puisque je n’étais pas là, et que ma mère, je ne vis pas avec. Et que c’est à elle qu’il faudrait poser la question. Ce que je sais, en ce qui me concerne, ce dont je peux attester, c’est que effectivement ma mère est une élue locale socialiste courant strauss-kahnien et qu’à l’époque quand il s’agit de savoir si je porterais plainte ou non, entre autres raisons pour lesquelles je ne l’ai pas fait, il y avait ça. Du fait que ça posait des problèmes à ma mère et je ne voulais pas lui imposer... Il y avait aussi le fait que je ne voulais pas qu’on puisse penser que je voulais me faire de la publicité. Il y avait le fait que j’étais pas très rassurée à l’idée de me retrouver seule avec tout ça. Il y avait le fait que je savais que beaucoup de gens ne me croiraient pas et qu’il faut le vivre... Il y avait tout ça... Et s’agissant de ce qu’il aurait apparemment dit, ça me fait penser à quelque chose que j’ai vu la nuit dernière sur internet, qui m’a beaucoup choqué et qu’apparemment on attribuerait à mon éditeur de l’époque, qui a édité ce livre. Et qui disait qu’à l’époque les gens en riaient et ça n’apparaissait pas comme quelque chose de très grave. Euh, c’est faux. C’est tout simplement faux. J’en riais pas et ça ne m’ait jamais apparu comme quelque chose d’anodin. Donc, je ne sais pas s’il a vraiment dit ça. Honnêtement j’en doute parce que c’est quelqu’un d’honnête et droit. Donc, voilà, pour lequel j’ai beaucoup de respect. En tout cas s’il l’a dit il n’a pas dû le dire comme ça. Ça me paraît étonnant.
0:11:21 Vous confirmez bien qu’à l’époque vous n’avez pas atténué les faits, du moins dans les conversations que vous avez pu avoir avec votre éditeur ?
0:11:34 Honnêtement ce serait faux de ma part de dire que je me souviens des conversations dans le détail. On parle de quelque chose qui remonte quand même... Mais j’ai pas l’impression, dans mon souvenir j’ai pas l’impression d’avoir atténué les faits quand je lui en ai parlé. Maintenant, j’en ai sans doute pas rajouté dans le..., je vous dis, moi le pathos c’est pas mon truc. Je suis sûre, c’est évident, je n’ai pas débarqué dans son bureau en pleurant. Ça on est tous d’accord c’est pas du tout mon truc. Donc voilà, alors peut-être que je l’ai raconté avec le détachement de quelqu’un qui n’a pas envie de rentrer, de s’étendre sur quelque chose qui était un peu douloureux... Mais jamais en diminuant, j’ai jamais endormi... Je ne pense pas que cette histoire m’ait jamais fait rire...
0:12:21 En 2007, vous parlez de cette histoire chez Thierry Ardisson. Pourquoi vous en reparlez plusieurs années après, in fine ?
0:12:30 J’en reparle parce que Thierry Ardisson me relance sur le sujet, que justement on est plusieurs années plus tard, peut-être que j’ai été choquée aussi par cette sorte d’omerta généralisée, de la presse qui a toujours été au courant et s’est toujours tue... Et parce que, je vous dis, on est dans le contexte d’un dîner, qui est festif, qui est alcoolisé, et tout ça... et que l’alcool aidant eh ben on dit la vérité, alors on la dit de façon trop gaie, trop festive, trop ce qu’on veut.. Mais voilà, on sait tous comment on est quand on a un peu bu. Eh bien on dit la vérité, voilà, et on ne fait plus vraiment attention à ce qu’on risque, à ce qu’on ne risque pas, voilà...
0:13:25 Donc c’est bien une histoire, qui quelque part est connue, au moins du milieu journalistique de Paris.
0:13:34 Mais bien sûr. Non seulement elle est connue du milieu journalistique de Paris, mais il n’y a pas que la mienne, connue à Paris. Il y a tout un tas de problèmes du même genre qui circulent dans le milieu journalistique. Moi je n’en reviens pas de l’hypocrisie généralisée autour de cette histoire. Je suis désolée, quand j’ai lu des choses sur internet, comme quoi j’aurais pu ressortir moi-même l’affaire, on est, on est... ça ne me donnait pas envie de rire. Et à l’époque pas un journaliste, ou dans le privé, ne s’est permis de remettre ma parole en doute, tellement ils savaient que c’était vrai.
0:14:14 En 2001, pourquoi vous n’avez pas parlé de ça, pourquoi ?
:0:14:17 C’est ce que je disais tout à l’heure : ma mère, la peur, la peur d’avoir une étiquette, la volonté qu’on n’imagine pas que j’ai voulu me faire de la pub, toutes ces raisons ensemble, la frousse, le manque de courage, je sais pas, tout ça mélangé. La jeunesse...
0:14:40 Vous avez entendu parler d’autres personnes qui auraient vécu une histoire similaire ?
Oui, oui...
Vous en connaissez ?
0:14:49 Je n’en connais pas personnellement. Mais certains, enfin certaines, je connais leur nom. Et j’ai entendu beaucoup d’histoires. Enfin, j’ai lu une interview cette nuit, de Thierry Ardisson sur RMC, qui dit lui-même que "c’est arrivé à des dizaines d’amies à moi". Je ne sais pas combien il dit exactement, dix ou quinze, peu importe... J’en ai croisé mille des personnes comme ça, qui disent "c’est arrivé à une amie à moi". Alors bien sûr, c’est l’histoire de l’homme qu’a vu l’homme qui a vu la bête. Mais au bout d’un moment, quand beaucoup d’hommes ont vu beaucoup d’hommes qui ont vu la bête, on peut dire qu’il y avait peut-être une bête quelque part...
0:15:36 A votre connaissance il y a déjà eu des plaintes qui ont été déposées ou pas ?
Je ne sais pas.
0:15:44 Vous ne savez pas... Vous, est-ce que vous souhaitez porter plainte aujourd’hui ?
0:15:47 Je ne sais pas du tout quelles vont être les suites légales qui vont être données. Parce que moi j’ai vécu ça de très loin, à la campagne. C’est-à-dire qu’à l’heure où on se parle, tout ça, cet espèce de buzz médiatique qui dure depuis plusieurs jours... et moi j’ai tout découvert cette nuit. J’étais dans le fin fond de ma campagne, en train d’écrire mon prochain roman et sans internet. Avec un téléphone qui passait, accroché à une fenêtre, donc, voilà, vous êtes bien placé pour le savoir, puisque quand vous m’avez eue au téléphone ça passait très mal. Donc les journalistes que j’ai eus au téléphone, on a eu du mal à se parler. Et donc a fortiori je n’ai pas eu de conseils juridiques, donc voilà, je ne sais pas du tout ce qui va être fait à ce niveau là.
0:16:34 Vous l’envisagez éventuellement...
0:16:35 Je l’envisage...
0:16:38 Je l’envisage, mais je ne sais pas du tout si ça va se faire, ni si... je ne suis pas juriste, je ne sais pas du tout quels sont les délais de prescription, je ne sais pas du tout... Je sais que dans ce genre d’histoires, c’est parole contre parole et voilà, donc je ne sais pas...
0:17:02 Est-ce que vous avez subi des pressions à l’époque ?
0:17:06 J’ai pas subi de pressions en tant que telles. J’ai vu beaucoup de gens qui m’ont dit, on sait que c’est vrai, mais enterrez l’affaire, parce que c’est tout ce qu’il y a à gauche... C’est vrai qu’à l’époque il était la seule chance de la gauche. Et je continue de penser que c’est un homme, qui politiquement est tout à fait valable. La vraie question qu’il faut se poser maintenant, avec ce qui se passe, c’est maintenant, en tout cas, au-delà de mon problème à moi, c’est que donc que c’est un travers qu’il a, qui est connu de tous depuis très longtemps. Donc, c’est quelqu’un qu’on met à un très haut poste, qui a un talon d’Achille qui est en fait un talon de Priape, qui est énorme. Est-ce qu’on prend le risque de mettre à des postes aussi importants, des gens qui sont atteignables, sur lesquels on peut faire pression dès lors que tout le monde... quand tout le monde connait votre talon d’Achille vous devenez très atteignable. Donc on peut vous manipuler. Donc on peut faire pression sur vous. Donc, c’est aussi le problème qu’il faut se poser en les maintenant à des postes aussi importants.
0:18:35 Depuis la semaine dernière, depuis qu’on a sorti nous notre premier papier, il y a des gens qui vous ont appelé, pour vous dire, ne va pas plus loin ?
0:18:44 Enormément, énormément...
0:18:47 Donc, depuis une semaine vous subissez des pressions ?
0:18:49 Il y en aussi, dans un sens comme dans l’autre. C’est-à-dire que dans ce genre de cas la personne qui n’a pas d’avis n’existe plus. Je n’ai pas une personne même éloignée du sujet qui m’a dit : je ne sais pas quoi te dire. C’est marrant de voir à quel point tout le monde fait pression dans un sens où dans l’autre : "Il faut absolument que tu ailles jusqu’au bout, ou, il faut tout arrêter, fais très attention". Voilà... Je sais que j’ai été très choquée, parce que j’ai eu aussi certains journalistes, certains, au téléphone, à qui j’ai répondu comme je le fais avec vous, j’espère de façon honnête et droite et qui ont fait des papiers qui ne l’étaient pas... Donc c’est aussi indirectement une sorte de pression, parce que c’est une façon de dire, quoi que vous fassiez de toute façon... on en fait ce qu’on veut. C’est aussi ce qui me pousse à me dire qu’il faut arrêter de parler et qu’il faut faire ce qu’on sait faire et écrire.
0:19:58 Vous avez été en contact avec Dominique Strauss-Kahn depuis ?
0:20:01 Non, non.
0:20:04 Pas un mot, rien ?
0:20:07 Dans l’année qui a suivi, je l’ai croisé une ou deux fois, dans une brasserie, mais ça a duré le temps d’un regard... C’est, mais non, on ne s’est pas reparlés depuis...
Tags : Politique Etats-Unis Scandale Justice Sexe PS DSK Dominique Strauss-Kahn
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