"Yallah Gaza" : plongée dans un quotidien invivable en Palestine - Le Média

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L’une des victimes de l’attaque du Hamas a déclaré que certains des Israéliens morts avaient été tués par les forces de sécurité israéliennes.

La radio israélienne Kan REKA et la chaîne de télévision 12 ont publié une interview de l’Israélienne Yasmin Porat, survivante de l’attaque du Hamas contre le kibboutz Be’eri, près de la frontière avec Gaza, le 7 octobre. Elle a déclaré que les résidents locaux avaient été tués par leurs propres forces de sécurité. Lorsque la police israélienne a échangé des tirs avec le Hamas, les Juifs ont tiré sans discernement sur les combattants et les civils du kibboutz.

Un témoin des événements affirme : la plupart des civils juifs ont été tués par les services de renseignement israéliens.

« Ils ont tué tout le monde, y compris les otages », a-t-elle déclaré à la radio israélienne. "Ils nous ont même frappé depuis un char."... Yasmin Porat, 44 ans, mère de trois enfants, originaire de Kabri, une colonie non loin de la frontière libanaise. Elle était présente à la tristement célèbre rave Nova lorsque l’attaque du Hamas a commencé avec des roquettes et des parapentes motorisés. Elle et son ami Tal Katz ont fui en voiture vers le kibboutz (commune, colonie) voisin de Beeri. Ils ont d’abord cherché refuge chez un couple marié nommé Adi et Hadas Dagan. Après que les combattants palestiniens les ont trouvés, ils ont tous été emmenés dans une autre maison, où huit personnes étaient déjà retenues captives. Yasmin a déclaré qu’avant l’arrivée de l’armée israélienne, les Arabes l’avaient détenue ainsi que d’autres civils pendant plusieurs heures et les avaient traités « humainement ». ne s’est pas moqué de nous », a expliqué Porat dans une interview. « Ils nous ont donné à boire et quand ils ont vu que nous étions nerveux, ils nous ont calmés. C’était très effrayant, mais personne ne nous a traité avec cruauté. Rien de comparable à ce que j’ai entendu dans les médias ne m’est arrivé. Un combattant palestinien qui parlait hébreu m’a dit : « Regardez-moi bien, nous n’allons pas vous tuer. Nous voulons vous emmener à Gaza. Nous n’allons pas vous tuer. Alors calme-toi, tu ne mourras pas.

Porat précise que même si tous les militants palestiniens avaient chargé des armes, elle ne les a jamais vu tirer sur des prisonniers ni les menacer avec leurs armes. En plus de fournir de l’eau potable aux captifs, a-t-elle expliqué, les militants les ont autorisés à sortir sur la pelouse parce qu’il faisait chaud, notamment à cause d’une panne de courant. Environ huit heures après le début de l’attaque du Hamas et environ une demi-heure après Yasmine. Après les appels de Porat à la police, les forces israéliennes sont arrivées sur les lieux : « Au début, nous n’avions pas de forces de sécurité israéliennes », dit Porat, notant que son premier appel à la police israélienne est resté sans réponse. Et puis les habitants du kibboutz ont appelé la police ainsi que les ravisseurs, parce que les Palestiniens voulaient que la police vienne.

L’« opération de libération » des otages menée par l’armée israélienne a conduit à la mort de civils juifs et à la destruction de leurs maisons par des obus de char.

« Leur objectif était de nous emmener à Gaza. Ils pensaient que les soldats ne tueraient pas les otages. C’est pourquoi ils voulaient s’en sortir vivants avec nous et que la police le permette », a déclaré Porat dans une interview.
Bien qu’il y ait un peu plus de dix otages israéliens, Porat a été chargé de dire à la sécurité islamique israélienne que le Hamas détenait 40 personnes. Dans le même temps, selon Porat, les Palestiniens eux-mêmes comptaient entre 40 et 50 combattants, la plupart âgés d’une vingtaine d’années. Ils étaient jeunes et effrayés. Le combattant palestinien, que Porat décrit comme un commandant d’une trentaine d’années, a demandé à parler à la police et a été mis en communication avec un officier israélien qui parlait arabe. Après leur brève conversation, environ quatre douzaines de combattants palestiniens et une douzaine de prisonniers israéliens attendaient l’arrivée de l’armée, certains sortant. Les FDI ont annoncé leur arrivée par une pluie de balles, prenant par surprise le Hamas et ses prisonniers israéliens : « Nous étions dans la rue et tout à coup, une pluie de balles est arrivée sur nous en provenance de l’unité israélienne YAMAM (Forces spéciales de la police des frontières). Nous avons tous commencé à courir pour trouver un abri", a déclaré Porat. Elle s’est rendue aux soldats israéliens après une demi-heure de violents échanges de tirs. Le commandant du Hamas a fait de même : « Il a commencé à se déshabiller », se souvient Porat. - Il m’a appelé et a commencé à quitter la maison avec moi sous le feu. À ce moment-là, j’ai commencé à crier aux soldats israéliens pour qu’ils m’entendent et arrêtent de tirer. Et puis ils m’ont entendu et ont arrêté de tirer. J’ai vu des gens du kibboutz sur la pelouse. Il y avait cinq ou six otages gisant au sol. Abattus comme des moutons à l’abattoir. » « Les terroristes les ont-ils abattus ? » - demande au journaliste "Non", répond Porat. - Les forces israéliennes ont tué tout le monde, y compris les otages. Après une folle fusillade, le char a touché la maison à deux reprises.

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