"La réalité des prisons" : Outil de domination oligarchique
Témoignage d'un prisonnier endurci
Un rappeur connu sur la toile, COCO TKT (prononcez : coco ,t’inquiète), nous livre à travers une série de vidéos postées intitulée "la réalité des prisons" un regard allant à l’encontre du discours politico-médiatique dominant. Comme beaucoup d’entre vous, je l’ai découvert grâce aux péripéties de Dieudonné auquel il a apporté publiquement son soutien.
Je vous propose d’entendre "sa vérité" à travers les vidéos ci-dessous. En guise d’avertissement indispensable au préalable, connaissant les penchants de certains agoravoxiens, il est nécessaire de séparer le grain de l’ivraie : ne prêtez pas attention à la simple forme mêlant logorrhée libérale libertaire des ghettos américains teintée d’un attachement communautaire pour vous focaliser sur le fond.
En voici un extrait de deux épisodes :
Avant de me pencher sur le discours,je précise d’emblée que je n’ai jamais été confronté de près ou de loin à l’univers carcéral. Dans une série de 13 épisodes que j’ai vue dans sa presque totalité donc, j’admets que j’ai pris une sacrée claque, pour ne pas dire une bonne rosée.
J’entends déjà les mauvaises langues : "puceau du réel", "petit naïf en pleine désillusion" me diront les uns ; "propos boboïsants de la gôgôche à des fins de déresponsabilisation" me sermonneront d’autres. En vérité, rien de tout cela n’est vrai. Je reviendrai sur ces objections plus tard.
Penchons-nous d’abord sur l’homme et son parcours brièvement. Il a commis un braquage à la suite d’une première condamnation antérieure pour un autre fait à tort, a passé sept ans et demi en détention et est passé par de nombreuses prisons.Ce témoignage a été accordé, selon ses dires, durant sa cavale (il prétendait s’être évadé pour dénoncer les injustices qu’il a vécus avant d’être retrouvé puis réincarcéré). Il déclare lui-même qu’il ne se livre pas à cet exercice pour abattre l’institution carcérale mais pour nous la décrire sous tous ses aspects.
Ce qui ressort en premier, c’est l’état de délabrement avancé des établissements pénitentiaires dont la cause peut être considérée comme le manque d’énergie, disons l’abandon, des financements et politiques publiques. Aussi, il apparaît ensuite que cette insalubrité est utilisée comme moyen de torture psychologique. A travers les exemples cités : "les draps infestés de morpions", "les matelas changés tous les 4 mois", "le mitard, qui est une cellule de 6 mètres carré et de barbelés, utilisé par certains gardiens comme solution pour briser un détenu qu’ils provoquent eux-même sadiquement" , "des cellules de petites tailles où s’entassent hommes malades du sida, de maladies contagieuses, graves et des hommes encore sains.", "la période d’isolement durant laquelle il se retrouve voisin de palier (si j’ose dire) de fous sortant de psychiatrie", nous comprenons rapidement que tout ceci est généralisé et sciemment organisé.
Qu’on se le dise franchement, il y a une volonté manifeste d’empêcher toute réinsertion sociale et professionnelle en France de ses détenus. Le petit délinquant de 17 ans embrigadé par les caïds se retrouve mélangé avec des criminels, des violeurs, des dirigeants de réseaux. Des passages à tabac arbitraires du personnel pénitentiaire sont systématiques. Des procédures administratives se veulent volontairement longues(même celles de formations professionnelles). Secret de polichinelle : la drogue est utilisée comme agent pacificateur et circule dans les cellules comme dans les loges des surveillants (sans quoi les mutineries seraient fréquentes).
Le discours médiatique et l’impossibilité pour le citoyen lamda de connaître tous ces détails font qu’aujourd’hui tous ceux qui n’ont pas une personne ayant fait de la prison dans leur famille restent ignorant de ces choses.
Et pas de méprise : il ne s’agit pas d’un discours taubiresque ! Je réaffirme le devoir à la sévérité carcérale et à l’entièreté des peines à effectuer. Néanmoins, si sévérité il y a, elle ne saurait se concevoir sans des conditions certes spartiates mais élevant l’incarcéré (ce que faisait autrefois le service militaire), une stricte séparation des détenus en fonction de la gravité des infractions commises, un programme de réinsertion professionnelle par l’apprentissage, le travail quotidien rémunéré qui servira à économiser pour l’avenir et prévenir une rechute en raison d’une peur de manque de moyens (6 heures de travail pour 2 euros, c’est actuellement monnaie courante), d’un contact après une certaine période, pendant laquelle il aura fait ses preuves, avec la nature régénératrice.
Plus qu’une gabegie administrative, la prison se métamorphose progressivement en instrument de contrôle social des masses. Il est fort à parier que l’élite politique qui, soit par compromission, soit par crétinisme idéologique, se serve et amplifiera cet état de fait à son avantage.
En situation de récession, voire de crise économique prolongée qui inévitablement orientera la colère populaire vers les erreurs politiques et surtout vers la rente d’une hyper-classe mondialisée qui profite de la faillite des états, les stratèges de la domination se doivent de maintenir une gouvernance oligarchique par quelque moyen que ce soit. Pour se faire, c’est en tout cas ma grille d’analyse de la situation actuelle, nos politiques mettent en place une double logique :
-Un "laxisme judiciaire" (terme couramment usité) pour les petits délinquants de droit commun qui par manque de cadre, de punition , et surtout, d’espoir d’insertion professionnelle dans un capitalisme libéral mondialisé en crise, pourront proliférer en s’élevant sempiternellement dans la hiérarchie de la violence, ceci en parallèle d’une politique d’immigration massive par le libre-échange total des personnes qui saborde toute intégration économique et qui entretient cet engrenage.
-Conséquence de ce relâchement, les personnes incarcérées, autrefois petits délinquants avant de s’enfoncer dans la spirale du racket social à grande échelle organisé en réseau, évoluent dans un cadre carcéral les condamnant ad vitam aeternam à retomber, une fois sorties, sous l’emprise de ces réseaux dont l’activité est facilitée par le même libre-échange, la prison n’offrant rien si ce n’est instabilité psychologique, voire psychiatrique.
Cette stratégie du chaos à double échelle décuple et légitime ce processus. D’une part, l’état nous affirme que sa préoccupation est la réinsertion des délinquants naissants et qu’une politique intransigeante sera mené à l’encontre des multi-récidivistes afin de protéger les citoyens et de proclamer "les valeurs de la république".
Cette stratégie identifiée et décryptée nous amène à l’élaboration d’une contre-stratégie. Si l’oligarchie construit et s’appuie sur ce chaos, à nous de proclamer le discours suivant : "Si délinquance d’en bas il y a, c’est qu’elle est permise par celle d’en haut ; les deux ont d’ailleurs la même matrice idéologique : le libéralisme américain mafieux. L’une rentière et en col blanc, l’autre prolétaire de racket, en survet, maintenant désignée comme islamique, ce qui est une abérration totale. Les deux se rejoindraient dans "l’idéologie du veau d’or" : l’argent, le paiement comptant comme fin ;la prédation, le racket, l’escroquerie, la manipulation comme moyens".
Ceci est audible aujourd’hui sur internet où un mouvement contre-culturel s’est épanoui. Des réseaux d’information se sont formés. De plus en plus de banlieusards adoptent la ligne de Soral/dieudo (quoi que l’on pense des deux personnages, il font aujourd’hui chanter la marseillaise à une France Black/Blanc/Beur et contribuent à la destruction de l’emprise de la gauche institutionnelle). Nous disposons d’un jeu dans nos mains qu’il nous faut utiliser le plus intelligemment possible.
Quant aux rétifs, ceux qui rabâchent sans cesse que le petit peuple sera manipulable à souhait, que notre action est vouée à l’échec, je leur répondrais ceci : "C’est la gloire qu’il y a à rassembler. Plutôt que de périr dans le repli et l’abandon, luttons avec panache et soyons défaits avec honneur".
Enfin ,que diable ! Ne soyons pas si défaitistes : l’actualité récente nous a offert quelques échappées brèves de lumières porteuses d’espoir et de jours radieux. C’est quand la France est proche de sa disparition que le miracle providentiel se produit comme l’histoire nous le martèle constamment : bataille de Bouvines, reconquête de la France par Jeanne d’Arc. Alors mes camarades, un mot d’ordre : Persévérons !
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Tags : Politique Société Prison Polémique
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