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Révolution de la Vision : Le Surréalisme


Surréalisme : le mot est désormais victime de sa fausse popularité : on n’hésite pas à qualifier de surréaliste le premier fait un peu bizarre ou inhabituel, sans davantage se soucier de rigueur. Le surréalisme est pourtant exemplaire par sa cohérence et la constance de ses exigences.
Surréalisme : Automatisme psychique pur, par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale.
« Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie [...] »
Changer l’homme
Le mouvement Dada était antibourgeois, antinationaliste et provocateur. Les surréalistes continuèrent sur cette lancée subversive.
« Nous n’acceptons pas les lois de l’Économie ou de l’Échange, nous n’acceptons pas l’esclavage du Travail, et dans un domaine encore plus large nous nous déclarons en insurrection contre l’Histoire. » (tract La Révolution d’abord et toujours).
Ces principes débouchent sur l’engagement politique : certains écrivains surréalistes adhèrent, temporairement, au Parti communiste français .
Aucun parti, cependant, ne répondait exactement aux aspirations des surréalistes, ce qui fut à l’origine des tensions avec le Parti communiste français. André Breton n’a pas de mots assez forts pour flétrir « l’ignoble mot d’engagement qui sue une servilité dont la poésie et l’art ont horreur. » Dès 1930, pourtant, Louis Aragon acceptait de soumettre son activité littéraire « à la discipline et au contrôle du parti communiste ». La guerre fit que Robert Desnos et Paul Eluard le suivirent dans cette voie pendant quelques années.
Condamnation de l’exploitation de l’Homme par l’Homme, du militarisme, de l’oppression coloniale, des prêtres pour leur œuvre qu’ils jugent obscurantiste, et bientôt du nazisme, volonté d’une révolution sociale ; et plus tard, enfin, dénonciation du totalitarisme de l’Union Soviétique, tels sont les thèmes d’une lutte que, de la guerre du Maroc à la guerre d’Algérie, les surréalistes ont menée inlassablement. Ils ont tenté la synthèse du matérialisme historique et de l’occultisme, en se situant au carrefour de l’anarchisme, et du marxisme, fermement opposés à tous les fascismes et aux religions.
Annexe :
Le manifeste du surréalisme : La Révolution d’abord et toujours ! (1929)

Tags : Politique Société Art Citoyenneté Spiritualité Altermondialisme




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2 réactions à cet article    


  • 3 votes
    kalki kalki 4 mars 2009 15:01

    ON à pu lire dans la presse que le surréalisme est la seule révolution du XX ieme siècle à avoir réussi.

    La réussite du surréalisme qui est tant venté est devenue sa perte, ce qui est devenue son héritage dans la pensé dominante c’est l’éloge du semblant. L’idée qu’on pourrait faire du salvador dali ou du Yves tangui, comme cela, a foison.

    Autrement dis que toute les apparences sont vraies. Ou bien encore que l’imaginaire est réél.

    C’est pourtant très pervers, cette vision du surréalisme signifie qu’il n’y a pas d’enjeu, qu’il n’y a jamais rien qui compte, qu’il n’y a pas de transformation réél de l’homme, qu’il n’y a aucune espece de liberté réél hors de "ce" monde (n’importe ou hors du monde comme dit baudelaire)...

    Hors c’est exactement le contraire.

    C’était l’idée que si l’imagination créée du réél, si la poésie avait une fonction de réalisation, c’était nécessairement dans une RUPTURE, sans transaction avec les figures de l’ordre (et non pas réinscrire l’imaginaire dans l’ordre)

    Et par concéquent le surréalisme c’est pas du tout un discour de l’éloge du semblant.

    Il y a le texte de breton, "discour sur le peu de réalité", le peu de réalité sur ce qui se prétend être le monde tel qu’il est, et le monde tel qu’il va.

    Cela ne voulait pas dire qu’il faut renier tout espèce d’affirmation de la réalité.

    Ce qui reste du SURREALISME, c’est son contraire LE SCEPTISCISME.


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      www.secp.cn (---.---.35.154) 14 juillet 2009 05:35


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