Roland Hureaux : “La gauche et la droite veulent faire disparaître la commune"

Roland Hureaux a fondé l’association “Touche pas à ma commune”, estimant que la commune est menacée. Alors qu’il présente sa candidature en tant que sénateur aux élections de septembre prochain, il revient sur la politique menée tant par la gauche que par la droite contre la commune.

“Le but des gouvernements successifs depuis 1992 est de faire disparaître la commune, la loi du 16 décembre 2010 constitue une étape supplémentaire dans cette direction.”

“Le but à moitié avoué est de passer de 36 000 commune à 360.”

“Le premier à avoir enclenché le processus est Pierre Joxe (gauche en 1992), puis Charles Pasqua (droite, en 1995), puis Jean-Pierre Chevènement (gauche, 1998), puis Nicolas Sarkozy (droite, 2010).”

“Les maires ont tous les ans de moins en moins de pouvoir, de moins en moins d’autonomie.”

“Les communautés de commune doivent se transformer en communes nouvelles, ce qui correspond au dernier stade d’une évolution, ce dont tous les élus de terrain se rendent compte.”

“Les communes font partie de la structure vivante de la France, c’est une richesse pour la France, une véritable démocratie de proximité, et cela ne coûte pas cher car la plupart des élus sont des bénévoles.”

“Dans la loi de décembre 2010, ce sont également les communes urbaines qui sont touchées, pas seulement les communes rurales.”

“On invoque la coopération entre les communes mais cette coopération existe déjà, pour qu’il y ait de l’intercommunalité il faut qu’il y ait des communes.”

“On invente des couches bureaucratiques lourdes et chères.”

“On est dans la fausse modernité, comme en URSS de Staline, qui croyait être moderne en supprimant les exploitations agricoles individuelles en les remplaçant par des kolkhozes.”

“Grâce à ce mécanisme, les très grands élus ont accru leur pouvoir sur les élus de terrain.”

“On veut aussi faire disparaître les départements et les cantons.”

Par Jean Robin

Enquête&Débat