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Accueil du site > Actualités > Politique > La caste, main basse sur l’Etat avec Laurent Mauduit

La caste, main basse sur l’Etat avec Laurent Mauduit

 

Dans l'Entretien Libre, Aude Lancelin a reçu le journaliste Laurent Mauduit pour échanger à propos de son livre : « La Caste - Enquête sur cette haute fonction publique qui a pris le pouvoir »

 

Source :

Le Média :

http://bit.ly/YouTubeLeMedia

Ajoutée le 24 sept. 2018

 

Tags : Livres - Littérature Politique Information et Médias Institutions




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20 réactions à cet article    


  • 7 votes
    sls0 sls0 1er octobre 2018 17:55

    Personnellement, l’information la plus intelligente vu sur agoravox TV cette année.

    Ca résume bien notre problème depuis plus de 30 ans.

    Il n’y a pas qu’aux USA qu’il y a un état profond.


    • 3 votes
      Yaduboulo Yaduboulo 1er octobre 2018 19:30
      Bravo et respect pour Laurent Mauduit et pour avoir relayé cette vidéo. Combien serons-nous à essayer de faire tourner ?
      Ils ne se cachent plus, c’est bien là le problème...

      • 3 votes
        Le Celte 1er octobre 2018 21:27

        Merci pour vos commentaires, je pense qu’après ce constat on ne regardera plus nos instances étatiques du même oeil, faut-il encore avoir la tête hors du sable !


        • 4 votes
          Durand Durand 1er octobre 2018 21:34

           

          Laurent Mauduit confond les causes et les conséquences...
          Ce ne sont pas les jeunes diplômés de l’ENA qui sont responsables du contexte néolibéral dans lequel ils doivent débuter leur carrière mais les traités européens.

          Je trouve un peu facile de leur reprocher de vouloir faire la meilleure carrière possible alors que c’est ce que tout le monde fait, chacun à son niveau...



          • 1 vote
            Le Celte 2 octobre 2018 06:31

            @Durand
            Soit vous êtes concerné, de mauvaise foi ou n’avez simplement pas écouté.

            "Ce ne sont pas les jeunes diplômés de l’ENA qui sont responsables du contexte néolibéral dans lequel ils doivent débuter leur carrière mais les traités européens."

            Ce n’est pas ce qui est dit, cette enquête est bien plus complète que cela.

            "Je trouve un peu facile de leur reprocher de vouloir faire la meilleure carrière possible alors que c’est ce que tout le monde fait, chacun à son niveau..."

            Quitte à écrabouiller les autres tout en étant à leur service ?

          • 1 vote
            maQiavel maQiavel 2 octobre 2018 09:38

            @Durand

            Je n’ai pas entendu qu’il aurait affirmé que les jeunes diplômés de l’ENA sont responsables du contexte néolibéral actuel. Il explique pourquoi il existe un tel conformisme néolibéral au sein de cette énarchie et il pointe entre autre ( car il n’y a pas que cela ) la formation.

            Et c’est vrai qu’il y’a un problème à ce niveau-là , le jury du concourt de l’ENA lui-même  a dressé un constat très critique du profil des candidats dans son rapport de 2017.

             

            Donc il ne s’agit pas de reprocher à de jeunes gens ambitieux de vouloir faire carrière évidemment mais de s’expliquer cette conformité au sein de cette élite administrative qui selon ses propres termes est « unie par la détestation des pensées alternatives ».



          • 1 vote
            Le Celte 2 octobre 2018 10:52

            @pegase
            Ce sont les conséquences du laxisme ambiant depuis 30 ans et depuis, ils ont fait main basse sur Bruxelles.


          • 4 votes
            Durand Durand 2 octobre 2018 12:56

            @Le Celte

            ”Bruxelles“ existe depuis la mise en application du Traité de Rome en 1958 et ce ne sont pas les énarques qui en ont libellé les textes qui, déjà, imposaient la tendance néolibérale aux États membres fondateurs. Les traités suivants découlent tous de cette même logique tueuse de nations et de démocratie.

            Je reconnais que la présentation de Mauduit semble intéressante, intelligente et fouillée mais elle ne vaut plus rien quand on constate qu’il s’agit d’une vision "par le petit bout de la lorgnette" et qui ne mentionne même pas le contexte ultra libéral qui découle des traités.

            Pour que les énarques puissent mettre leurs compétences au service de la Nation, encore faudrait-il que la France soit encore une nation.

            L’ENA, comme le Parlement et le Gouvernement ne sont plus que des décors de théâtre qui font perdurer l’idée que nous sommes encore une nation... Mais le vrai pouvoir est ailleurs et il est détenu pas des gens que nous n’avons pas élu.

            Parler du jeu de chaises musicales entre la haute fonction publique et la sphère dirigeante privée comme le fait Mauduit, c’est décrire des conséquences en ignorant leurs causes.


          • vote
            Le Celte 3 octobre 2018 10:57

            @Durand

            Pardon de répondre tardivement.

            ”Bruxelles“ existe depuis la mise en application du Traité de Rome en 1958 et ce ne sont pas les énarques qui en ont libellé les textes qui, déjà, imposaient la tendance néolibérale aux États membres fondateurs. Les traités suivants découlent tous de cette même logique tueuse de nations et de démocratie.

            Arrêtez-moi si je me trompe, mais c’était une autre époque, juste après guerre et avant la crise de 73, critiquer les décisions prises par nos élites de cette période est une perte de temps, l’on pourrait à ce compte revenir sur l’invasion romaine, de loin plus révélatrice de l’ancrage d’une politique uniformisée ! (c’est justement l’objet de mes recherches). Je ne pense pas vous rappeler par ailleurs que la construction Européenne en ces temps était basée sur une coopération fédérale entre pays souverains et non un Etat Uni Européen. quant à la gangrène financière et technocratique, elle s’est établie dès que les ressources nécessaires à la croissance ont commencé à manquer, vu l’intérêt que portaient les peuples à la politique et vu qu’il y avait du pognon à se faire. Bref !... je fustige toutes les institutions formatrices en formatage, et pas que l’ENA.


            "L’ENA, comme le Parlement et le Gouvernement ne sont plus que des décors de théâtre qui font perdurer l’idée que nous sommes encore une nation... Mais le vrai pouvoir est ailleurs et il est détenu pas des gens que nous n’avons pas élu."

            Les députés européens sont élus au suffrage universel direct.


            "Parler du jeu de chaises musicales entre la haute fonction publique et la sphère dirigeante privée comme le fait Mauduit, c’est décrire des conséquences en ignorant leurs causes."

            Ok, mais cela n’excuse pas pour autant les agissements de ces fonctionnaires, normalement payés par les contribuables. Leurs fonctions au service de l’Etat ne devraient pas leur permettre de pratiquer les délits d’initiés, malversations financières ou conflits d’intérêts, protocoles enseignés dans les écoles supérieures et qu’ils mettent en pratique dès qu’ils le peuvent.



          • 1 vote
            Joe Chip Joe Chip 3 octobre 2018 11:20

            @Durand

            L’ENA, comme le Parlement et le Gouvernement ne sont plus que des décors de théâtre qui font perdurer l’idée que nous sommes encore une nation... Mais le vrai pouvoir est ailleurs et il est détenu pas des gens que nous n’avons pas élu.

            Parler du jeu de chaises musicales entre la haute fonction publique et la sphère dirigeante privée comme le fait Mauduit, c’est décrire des conséquences en ignorant leurs causes.


            Faux, faux, archi-faux. Il faut cesser de dédouaner nos dirigeants avec l’idée que le "vrai pouvoir est ailleurs" et que tous nos problèmes nous ont été imposés de l’extérieur. Et cette théorie des causes de la cause on peut lui faire dire tout et n’importe quoi.


            Quand on étudie les choses de manière posée et rationnelle, on voit que la plupart des décisions qui nous ont conduit à la situation actuelle ont été prises par des élites françaises parfaitement identifiées et identifiables - politiques, hauts-fonctionnaires, grands patrons. 


            Le prêchi-prêcha d’Asselineau atténue évidemment la responsabilité des grandes corps d’Etat dans la mesure où, évidemment, il en provient et en fait toujours partie, ce qu’il ne rate jamais une occasion de rappeler avec cette arrogance de caste typique.


            Quant à dire que l’UE aurait produit ou imposé la pensée néolibérale, c’est un gros raccourci. L’UE est en réalité calée sur l’ordolibéralisme allemand qui se distingue sur de nombreux points de la doxa néolibérale. L’idéologie de la "concurrence libre et non faussée" considérée comme une fin en soi et imposée par les traités (juridisme) est clairement ordolibérale.

            Le monétarisme qui s’est progressivement imposé en réaction au keynésianisme à l’ensemble des institutions internationales (pas seulement l’UE) a sa propre histoire. 


          • vote
            Joe Chip Joe Chip 3 octobre 2018 12:09

            @maQiavel

            Et c’est vrai qu’il y’a un problème à ce niveau-là , le jury du concourt de l’ENA lui-même a dressé un constat très critique du profil des candidats dans son rapport de 2017.

             

            Les concours de la haute administration sont calibrés à la base pour sélectionner des cadres et des purs gestionnaires, donc des gens dotés d’une très grosse capacité de travail, d’une excellente mémoire et de grandes facultés de synthèse et d’analyse, qualités d’ailleurs réputées "très françaises". Le conformisme de ces fonctionnaire est donc intrinsèquement attaché à ce mode de sélection.


            Si ces hauts-fonctionnaires ont graduellement pris le pouvoir, c’est à cause de la déchéance totale de la classe politique française. Les hommes à l’intelligence pratique et vive, capable de prendre des décisions sans posséder "toutes les données de l’équation", d’aller contre le courant, ont disparu progressivement du paysage politique français pour laisser la place à des gens qui avaient à peu près le même profil cognitif que les hauts-fonctionnaires et étaient issus des mêmes milieux.


            Il suffit de les regarder, ils se ressemblent tous. Des types comme Pasqua ou même Chirac ne pourraient même plus accéder au pouvoir aujourd’hui. En revanche un Macron peut s’emparer sans coup férir de la présidence...


          • vote
            Durand Durand 3 octobre 2018 14:07

            @Le Celte

            «  Je ne pense pas vous rappeler par ailleurs que la construction Européenne en ces temps était basée sur une coopération fédérale entre pays souverains et non un Etat Uni Européen. »


            Vous n’avez pas lu le Traité de Rome ! On y grave dans le marbre l’idée d’« une alliance toujours plus étroite entre les états membres » sans préciser si cette alliance est de nature fédérale ou pas. Et dailleurs, elle ne l’est pas..., ce que confirme le Traité de Maastricht et qui a été fort bien relevé par Séguin (qui lui, lisait le texte des traités...) lors de son discours fleuve à l’assemblée. 


            Vous basez vos raisonnements sur l’idée que vous vous faites de la construction européenne et non pas sur sa réalité.


            Faites de beaux rêves !





          • 1 vote
            Durand Durand 3 octobre 2018 14:20

            @Joe Chip

            « Le prêchi-prêcha d’Asselineau atténue évidemment la responsabilité des grandes corps d’Etat dans la mesure où, évidemment, il en provient et en fait toujours partie, ce qu’il ne rate jamais une occasion de rappeler avec cette arrogance de caste typique. »


            Faux, faux, archi-faux ! Asselineau à été placardisé par Sarko précisément parce qu’il avait rendu un rapport qui était critique envers la construction européenne.


            Je préfère un haut-fonctionnaire arrogant – et ce n’est que votre avis – qui dit la vérité aux Français, plutôt qu’une blondasse en string à croix gammée qui leur cache la vérité et qui les promène, pour faire durer sa juteuse carrière politique de députée européenne...





          • vote
            Le Celte 3 octobre 2018 15:47

            @Durand

            "Vous n’avez pas lu le Traité de Rome ! On y grave dans le marbre l’idée d’« une alliance toujours plus étroite entre les états membres » sans préciser si cette alliance est de nature fédérale ou pas. Et dailleurs, elle ne l’est pas..., ce que confirme le Traité de Maastricht et qui a été fort bien relevé par Séguin (qui lui, lisait le texte des traités...) lors de son discours fleuve à l’assemblée. "

            J’aime bien être précis, donc les traités de 1957 sont effectivement l’acte fondateur de la CEE, du Marché commun, loin à cette époque de vouloir mettre en cause la souveraineté des pays, c’est cela que je souhaitais souligner, je suis cependant d’accord avec vous pour dire que c’est une des étapes dans la construction de l’UE, c’est après 1993 que ça se corse ! les 22 et 23 juin 1993 lors de la réunion à Copenhague et surtout le 25 à Luxembourg :

            "Réunis en conférence interinstitutionnelle à Luxembourg, au Grand-Duché de Luxembourg, le Conseil, la Commission et le Parlement adoptent une déclaration sur la démocratie, la transparence et la subsidiarité ; ils marquent leur accord sur un projet de décision du Parlement relatif aux conditions générales d’exercice des fonctions de médiateur et sur un texte concernant les modalités des travaux du comité de conciliation dans le cadre de la procédure de codécision."


            Faites de beaux rêves !
             smiley ! ... Je les fais en ECU ! 




          • vote
            maQiavel maQiavel 3 octobre 2018 16:04

            @Joe Chip

            Les hommes à l’intelligence pratique et vive, capable de prendre des décisions sans posséder "toutes les données de l’équation", d’aller contre le courant, ont disparu progressivement du paysage politique français pour laisser la place à des gens qui avaient à peu près le même profil cognitif que les hauts-fonctionnaires et étaient issus des mêmes milieux.

            ------>  Oui. En d’autres termes , le profil d’homme d’Etat a laissé la place au profil gestionnaire technocratique , une génération en a remplacé une autre qu’elle méprisait , une fois arrivé au pouvoir elle a purgé tout ce qui ressemblait à un monde qu’elle considérait comme révolu et archaïque   

             

            Les concours de la haute administration sont calibrés à la base pour sélectionner des cadres et des purs gestionnaires, donc des gens dotés d’une très grosse capacité de travail, d’une excellente mémoire et de grandes facultés de synthèse et d’analyse, qualités d’ailleurs réputées "très françaises". Le conformisme de ces fonctionnaire est donc intrinsèquement attaché à ce mode de sélection.

            ------> Tout à fait.

            Une fois qu’on a dit cela , il faut réussir à faire la part des choses car le conformisme en lui-même n’est pas un problème. Pour des raisons évidentes de stabilité et de continuité de l’Etat , il faut au sein de la classe dirigeante d’un pays une certaine dose de conformisme. Une idéologie dominante est indispensable à la cohésion et un minimum de pratiques , de présupposés , de vision du monde en commun doit être présent chez les dirigeants pour que ça n’aille pas dans tous les sens.  Le problème , c’est l’excès de conformisme. A la louche ,  70 % des membres des classes dirigeantes qui sont conformes est une proportion acceptable car il restera 30 % qui constitueront des pôles de pensées opposées qui incarneront la dimension autocritique du système nécessaire à la remise en question  permanente et à la correction d’une certaine orthopraxie du pouvoir. Tout système doit pouvoir incuber en lui  ces germes d’autocritiques pour ne pas se scléroser et activer des dynamiques de type sectaires. C’est ce qui arrive lorsque 99 % des membres d’une classe dirigeante sont conformes , les 1 % sont perçus comme des dissidents , des illuminés , des excentriques folkloriques qui méritent moqueries et ostracisations. C’est cela qui est très dangereux car le système fonctionne en circuit fermé  enfermant la pensée dans ces cercles vicieux d’auto
             cautionnement panurgique dont elle ne peut sortir que lors de la survenue de catastrophes de grande ampleur.

            C’est pourquoi je ne suis pas contre le principe de l’ENA ou des grandes écoles en général , ce sont des centres de formation indispensable à la constitution de grand corps nécessaire au pilotage d’un Etat stratège. L’un des défis consiste à réussir à diversifier les profils pour permettre l’éclosion d’une dose de pluralisme au sein de la classe dirigeante  mais pas trop non plus pour conserver une certaine stabilité. L’autre défi consiste à ne pas abandonner la gestion de l’Etat à ces grands corps en introduisant des pouvoirs et des contrepouvoirs citoyens , institutions qui à mon sens font cruellement défaut dans la cinquième république.



          • 2 votes
            maQiavel maQiavel 2 octobre 2018 09:43

            Voilà une interview qui met le doigt sur la technostructure qui a la main sur l’Etat français et qui est à mettre en parallèle avec le travail de Vincent Jauvert qui a longuement enquêté sur 600 hauts fonctionnaires.

            On a affaire à des gens qui rédigent les lois , qui maillent le tissus économico- financier stratégique du pays et qui pilotent les politiques publiques , des gens qui constituent une caste qui a un pouvoir exorbitant mais qui ne représente qu’un des pôles du pouvoir car en réalité ce ne sont que les commis du grand actionnariat qui structure en profondeur l’économie néolibérale mondialisé , qui a ses tentacules en France et qui détient par ailleurs la grande majorité des grands médias histoire de formater les esprits de la populace  (dont une partie ira veauter pour un des membres de la caste parce que des éditoralistes et leurs collaborateurs disent partout qu’il apporte un vent de nouveauté , que c’est le Kennedy Français , qu’il y’a un affreux péril fasciste populiste et bibidi bobidi boo on se met en marche , on ne sait pas trop vers où mais en tous cas on marche  ).  

             

            Lorsque Laurent Mauduit dit qu’ils mettent en œuvre les privatisations pour eux-mêmes , il n’a pas tort puisqu’ils touchent de grosses commissions et qu’ils se retrouvent patrons de structures privatisées mais ils le font surtout au service du pouvoir actionnarial : aujourd’hui les avocats d’affaire , les conseillers fiscaux , les lobbyistes , les patrons de multinationale qui se recrutent dans cette caste de haut fonctionnaire ne sont que des exécutants et bénéficiaires de seconde main qui seraient interchangeables sur un marché très concurrentiel s’ils n’apportaient pas la plus-value que leur confère leur position au sein de l’élite administrative française.

             

            Une fois qu’on a parlé de cette caste de haut fonctionnaire et du pouvoir actionnarial , on a tout dit sur l’oligarchie qui dirige ce pays en réalité , reste à connecter cela à la super structure européiste et monter à l’échelle mondialiste ensuite.


            • 2 votes
              maQiavel maQiavel 2 octobre 2018 09:48

              Je pense que dans le fin fond de leur système de représentation , ce sont des gens qui ne font aucune distinction entre l’intérêt public et les intérêts privés. Pour eux , c’est certainement une séparation qui n’a aucun sens puisque dans leur esprit , l’intérêt public est assuré par la satisfaction des intérêts privés. D’où l’absence de scrupules pour les pantouflages et rétro pantouflages , pour le démantèlement du bien public et plus grave pour le bradage d’industries stratégiques au profit de puissances étrangères. Mais le plus génial , c’est que ce sont des gens qui ont des mots comme « république » plein la bouche alors qu’il n’y a quasiment rien de républicain dans leur pratique. Ils ont le mot démocratie pour mantra alors qu’ils la méprisent et que la populace ne constitue pour eux qu’une masse de mouton qui n’a pas son mot à dire hors du cadre médiatico-électoralistes qu’ils maitrisent.

               

              On peut critiquer ces gens pendant des plombes, seulement ce qui m’inquiète , c’est l’après. Comment proposer une alternative réellement républicaine quand la notion de république est assimilée par la plupart des gens à « ripoublik » ou « raieprivé » ? En bref , assimilé à  une mafia. Proposer un système plus démocratique alors ? « Démocratie » est assimilé à cause de ces gens-là à « démocrature » , à un petit jeu politicien qui consiste à faire croire que le peuple décide alors qu’on la lui met bien profond.

              C’est peut-être là l’un des effets les plus pervers de la dialectique de cette caste , elle a réussi à  pourrir toutes les alternatives crédibles en suscitant un tel dégout des notions de république , de démocratie et autre qu’il sera impossible de proposer autre chose de concret aux gens sans se faire envoyer faire foutre chez les Grecs. Et sans alternative crédible , faute de mieux , on continue avec eux. Je ne sais pas si c’est fait exprès mais c’est très bien joué de leur part , bravo …

               

              Ce que raconte Laurent Mauduit sur la nécessité d’une réforme de l’Etat , de la sélection et composition de l’élite publique et sur la refondation démocratique de la fonction publique au sein d’une nouvelle république est fondamental mais ce sera difficile de proposer cela à des gens écœurés qui vont renvoyer les différentes proposition dos à dos avec le système actuel …


              • 2 votes
                Le Celte 2 octobre 2018 11:12

                @maQiavel
                Je vous rejoins complètement et je souhaiterais rappeler la phrase choc de Monsieur Benalla, branleur de 26 ans qui résume bien la mentalité arrogante de cette caste et de leurs suiveurs.

                En parlant des sénateurs :

                "ces petites gens qui n’ont aucun droit"

                https://www.sudouest.fr/2018/09/12/alexandre-benalla-s-en-prend-aux-senateurs-ces-petites-gens-qui-n-ont-aucun-droit-5384214-710.php


              • 3 votes
                Joe Chip Joe Chip 2 octobre 2018 12:04

                La France est dirigée par une caste de hauts-fonctionnaires qui ont progressivement pris le pouvoir à partir du milieu des années 70. Je pense que c’est un des principaux problèmes que nous avons puisque cette caste s’auto-reproduit à la tête de l’Etat en se dissimulant derrière le concept de "méritocratie républicaine" ("vous n’avez qu’à passer les mêmes concours que nous"). On voit d’ailleurs très bien qu’ils sont tous produits dans le même moule et issus du même milieu sociologique. Si Bourdieu, qui a dit et écrit beaucoup de conneries, a été progressivement marginalisé dans la vie des idées en France, c’est aussi parce qu’il dénonçait les mécanismes cognitifs de cette reproduction sociale au sommet de l’Etat. 

                 
                Contrairement à un certains cliché répandu à droite, beaucoup, peut-être une majorité, proviennent de province et de la bonne bourgeoisie catholique : Macron en est le produit et l’amitié étrange que lui voue un Philippe de Villiers tout comme l’intimité qu’il revendique avec lui montre bien que les clivages classiques (gauche-droite, conservateur-progressiste) n’empêchent pas une certaine forme de solidarité qui passe par une reconnaissance mutuelle et instinctive typique des castes.

                L’élection de Macron a d’ailleurs été interprétée par beaucoup comme un coup d’Etat légal organisé par la haute administration qui était excédée de voir les politiques reculer devant l’application des "réformes". 

                Ce sont eux qui ont organisé et mis en place la grande braderie de la base industrielle française ; eux qui passaient des cabinets ministériels à la tête des grandes entreprises publiques pour conduire des politiques industrielles désastreuses sous couvert de "rationalisation" et de "réorganisation" ; eux qui n’ont pas conduit en réalité les "réformes" qui auraient permis la modernisation de l’outil de production et surtout la réorientation de l’épargne vers ce tissu industriel. 

                Leur idéologie qui pouvait paraître nébuleuse et difficile à saisir il y a quelques années est devenue très claire sous la présidence Macron et se décline sur plusieurs axes :
                - technocratie hybride (centralisation et étatisme sur le plan administratif, idéologie de type néolibérale sur le plan économique)
                - conviction que le peuple français est collectivement porteur d’une culpabilité historique - inscrite pour les uns dans la Révolution, pour les autres dans l’affaire Dreyfus et la collaboration - débouchant sur une idéologie du "changement", une idéalisation de l’Europe et une "pédagogie démocratique"devant s’exercer naturellement du haut (éclairé) vers le bas (récalcitrants, cyniques...) de la société. Sur ce plan, l’héritage du catholicisme est à mon avis fondamental pour comprendre cette culture paternaliste et ce côté néoclérical des élites françaises (Richelieu, Talleyrand).
                - alignement par défaut mais problématique sur Berlin (Europe) et Washington (monde) ; problématique car contrarié par la volonté de l’Etat de perdurer en tant que puissance, d’où cet aspect fréquemment schizophrénique de la politique économique et étrangère française, hésitant entre l’Elysée et le Quai d’Orsay, entre la prise en compte des intérêts de puissance de la France indispensable à la continuation de l’Etat et des politiques, pour une part subies mais aussi consenties, qui sapent les fondements même de cette puissance.

                • 2 votes
                  Debrief 2 octobre 2018 13:16

                  Le peuple est donc doublement trahi par ses élites.
                   
                  Socialement avec avec un immigrationnisme débridé et qui mène la société dans le mur des conflits communautaires.
                   
                  Économiquement avec la promotion imposée du néolibéralisme mondialiste qui réduit progressivement le monde du travail aux standards du tiers monde et transfert la richesse ainsi gagnée à une infime minorité tout en détruisant l’organisation de la solidarité nationale.
                   
                  La France dans le jus européen n’est plus en effet qu’un vague concept hôtel où viennent se gaver dans une association d’intérêts le monde de la finance et les hauts fonctionnaires. Adieu étique, déontologie. Bonjour paupérisation.



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