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Accueil du site > Actualités > Société > Penser le problème de la liberté

Penser le problème de la liberté

« L'histoire des peuples sans histoire, c'est... l'histoire de leur lutte contre l'État. »

 

Cette pensée de Pierre Clastres (1934-1977), philosophe et ethnologue français, remet en question le mythe évolutionniste qui voudrait nous présenter les sociétés primitives comme une forme archaïque d'organisation sociale.

 

Pour Pierre Clastres et Gilles Deleuze, la société dite primitive est au contraire une organisation sociale qui a réussi à préserver la liberté individuelle face à la volonté de puissance intrinsèque à chaque être humain.

 

Reprenant les idées de Rousseau (http://gillesbonafi.skyrock.com/3041053037-Jean-Jacques-Rousseau-il-n-existera-jamais-de-democratie.html), Pierre Clastres considérait que le seul espace véritablement démocratique était la tribu. Il a étudié les conséquences de l'accroissement de territoire et de population des Tupi-Guarani dont le coeur de l'analyse concerne l'apparition progressive de la Chefferie que Deleuze nommera "les bandes" pour qualifier la Chefferie contemporaine.

 

Gilles Deleuze, philosophe français (1925-1995, http://gillesbonafi.skyrock.com/3068202479-Integrisme-marchand-les-anneaux-du-serpent.html) reprend donc et approfondit ces idées dans des cours devenus cultes dont voici un extrait, un document essentiel pour ceux qui veulent comprendre comment nous avons pu en arriver là !

 

"C'est dans l'écroulement général de la question - qu'est-ce que ça veut dire ? - que le désir fait son entrée." Gilles Deleuze.

 

Tags : Société




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5 réactions à cet article    


  • 1 vote
    toug toug 25 juin 2012 23:26

    Très bon, merci. Et bien évidemment tous les illuminés de fachoravox ne viennent pas commenter cette vidéo... Ils préfèrent les délires millénaristes de Jovanovic, Soral and co... ( c’est bientôt la banqueroute, danger de l’islamisation, les juifs contrôle le monde, danger du "nouvel ordre mondial", les "franc maçon satanistes", tout ça c’est la faute aux gauchistes, les athées sont responsable de tout, y a plus de morale ma petite dame, travail famille patrie, y a que le FN pour nous sauver bla bla bla ect... ) On préfère toujours se faire peur avec une bonne dose de pensée magique plutôt que réfléchir sérieusement sur un sujet pour en trouver les ou la solution.


    • 2 votes
      Gilles Bonafi 26 juin 2012 21:18

      Merci pour ce commentaire. Il y a du pain sur la planche en effet ! Lorsque nous nous apercevrons que le banquier ne fait que se nourrir de notre désir de posséder, que le dictateur n’existe qu’avec la complicité d’une majorité, il sera trop tard ! Externaliser sa culpabilité est l’attitude classique et c’est toujours la faute de l’autre, ce qui évite de descendre au plus profond de nous-mêmes. En effet, ce que l’on risquerait d’y trouver ne serait pas "joli-joli". Et pourtant...

      "L’homme intelligent ne puise ses enseignements que de sa propre culpabilité."
      Carl Gustav Jung


    • vote
      zeitgest zeitgest 28 juin 2012 07:02

      Merci Gilles,
      En effet, qui sont les primitifs ?
      Ceux qui refusent une société étatique qui donne le pouvoir d’exercer le pouvoir
      ou ceux qui sous couvert d’accumulation de richesses et de pouvoirs se disent "libres" ?


      • vote
        Gilles Bonafi 28 juin 2012 15:55

        @zeitgest

        "Qui sont les primitifs ?
        Ceux qui refusent une société étatique qui donne le pouvoir d’exercer le pouvoir
        ou ceux qui sous couvert d’accumulation de richesses et de pouvoirs se disent "libres" ?"

        On commence enfin à aborder les vrais questions. Il existe en effet un "complot". En langage capitaliste on nomme cela la maximisation des profits qui se résume par la célèbre phrase de Nietzsche : "je suis libre, c’est à lui d’obéir."

        Dans toute société organisée, une "élite" se détache et s’empare de l’essentiel du pouvoir, on nomme cela la loi de Pareto. Cependant, cela ne fonctionne que dans les sociétés égocentriques ce qui n’était pas le cas dans certaines sociétés dites "primitives".
        En effet, tout pouvoir pour exister se nourrit de notre incapacité à savoir qui nous sommes. Le financier est un Golem, un être que nous avons collectivement créé et nourrissons de nos désirs, un être issu de notre inconscient, notre double maléfique.

        Il s’agit donc d’un problème de conscience et la grande question est de savoir comment nous sortir d’un pétrin colossal que nous avons tous contribué à créer...
        « Quelles que soient les intentions des hommes, il existe toujours en chacun une part d’ombre, un consentement au Mal." Philippe Rocher

        Pour mieux comprendre : http://gillesbonafi.skyrock.com/3024781876-Fin-de-l-economie-la-dissolution-de-la-conscience.html




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Auteur de l'article

Gilles Bonafi


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