Des enfants rencontrent une Drag Queen et un Drag King : une leçon de tolérance

Présentation de la vidéo par Origines Media :

Dès notre plus jeune âge, nos limites sont fixées par nos parents et notre environnement. Nous grandissons avec de nombreux préjugés et idées préconçues qui peuvent nous empêcher de comprendre les autres. Avec le format “Yeux d’enfants”, nous voulons aider les enfants à dépasser ces limites et à explorer de nouvelles perspectives. Nous leur donnons carte blanche afin qu’il puisse poser toutes leurs questions à des invités au parcours peu commun ou encore méconnu, comme des drag-queens, ou même des anciens braqueurs, afin qu'ils puissent avoir des réponses réelles et précises, non basées sur des préjugés ou aprioris.

Dans cette vidéo, nous n’abordons pas la question de la sexualité, mais bien d'une performance artistique qu'est le drag à travers le regard d'un enfant. Merci de bien regarder la vidéo avant de vous faire votre avis. Ici, nous parlons du monde du cabaret et de son origine. Il n’y a aucune volonté malveillante et les enfants ont été adorables et remplis de tolérance pour ces gens qui assument leurs identités. « Yeux d’enfants » c’est le nom de ce nouveau format : En mettant des enfants face à des drag, l'idée est de montrer le regard innocent qu'ils peuvent porter sur notre monde. À travers leur regard, leurs questions, on voit une perspective, une légèreté dont on a plus accès.

A la suite de cette vidéo, le youtubeur soralien Greg Toussaint a publié, le 16 mars, une vidéo intitulée « Les transsexuels "éduquent" nos enfants », qui a été depuis supprimée. Comme l'a relevé l'association Stop Homophobie, cette vidéo était truffée d’injures et d’appels à la violence contre les personnes LGBT+ :

• « L’éducation des enfants a déjà touché le fond mais tu as la team LGPD qui s’est dit tient, et si on les emmenait avec nous en enfer ».
• « Donc je préviens les LGBT que ça va secouer, parce que là vous touchez aux enfants et je suis persuadé que ce n’est pas qu’idéologiquement ».
• « Vous êtes avant tout une bande de gros dégueulasses ».
• « Même Fourniret avait au moins la décence d’être discret sur ses penchants démoniaques et la différence avec vous, c’est que lui n’était pas financé par l’Etat ».
• « Le pays est en train de couler aussi parce les jeunes sont de plus en plus teubés, mais non nous on continue à leur fourrer dans le crâne des anomalies humaines comme ci cela devait devenir la norme ».
• « Pour ma part je n’ai pas peur de comparer la venue de transsexuels et de gays militants dans les écoles à une forme de pédophilie il y a forcément une idée perverse derrière ça. Sinon l’intérêt est complètement nul tant le sujet est vide. Pour moi et pour la science vous êtes des hommes déguisés en femme ou des femmes déguisées en homme, très certainement attiré(e)s par les gosses ».
• « Donc dans un pays qui fonctionne bien, on vous réglerait sur la place publique ».

Stop Homophobie et Mousse ont porté plainte contre Greg Toussaint le 11 avril. Outre cette plainte, les associations ont enjoint le youtubeur à se renseigner un peu sur le sujet qu'il traite avec tant de grossièreté et de désinvolture :

Plus de la moité des personnes se définissant comme homosexuelle, bisexuelle ou transgenre ont fait l’objet d’agressions ciblées au cours de leur vie. Constat corroboré par de études IFOP. Et, rappelons également que l’homosexualité reste criminalisée dans plus d’une soixantaine de pays, dont une dizaine prévoyant la peine de mort.

Et puis, comme le souligne encore Etienne Deshoulières, avocat des associations, « prononcer une insulte discriminatoire, c’est réactiver la violence ». Lorsque je dis « sale nègre », je légitime les crimes de colonisation, de déportation et d’esclavage qu’ont subi les noirs pendant des siècles. Lorsque je dis « sale youpin », je nie le génocide dont les juifs ont été victimes pendant la Seconde Guerre mondiale. Et lorsque je dis « pédé », je nie les siècles de violences et d’oppression dont les homosexuels ont été et sont encore victimes aujourd’hui.

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