Effondrement de l’éducation nationale : le témoignage choc d’un professeur

Alors moi j’y dis j’y suis bien d’accord avec ce qu’y dit ce professeur puisque avant de faire toute ma barrière comme shampooineuse en salon de coiffure j’y étais prof de français jusqu’au jour où que j’y étais convolée dans les bureaux de l’éradication nationale...

Aujourd’hui encore j’y ai pas compris ce qu’y m’a dit le rectum de l’académie, y m’a dit madame BLASMARD vous avez dix en lexique y faut partir et chercher du trouvaille ailleurs...j’y étais en état de tétanos comme qu’on dit, et j’y dis qu’y z’ont toujours des notes bien élevées mes élèves et que c’est pas à cause qu’y a l’oblitération du saint esprit mais à cause que j’y suis une bonne prof dévolue y fait bien son bulot...

Et j’y savais m’y méprendre pour tenir la crasse quand qu’y avait des élèves pas studio assis au fond près du gladiateur et y envoyaient des poulettes de clapier pendant que j’y disais la dictée...je m’y souviens d’un élève y se pellait Jean Duvoyage et y parlait pas notre mangue, y faisait toujours du tapage si fort qu’on pouvait dire qu’y était nocturne, et pis y volait aussi, y volait tout même qu’un jour je l’y ai vu en train d’y démonter le tableau noir de la crasse et qu’y a un autre jour j’y suis rentrée avec le ravin à l’air parce qu’y m’a volé la hulotte...j’y sais pas comment qu’y a fait...

Un jour y a quitté la crasse et y a repris l’entremise familiale, y sont dans la sécurité et y surveillent les feux rouges, y sont payés à la pièce...j’y veux pas me dresser des lauriers mais c’est un peu à cause que grâce à moi qu’y peut survenir à ses besoins et qu’y fait mouillir la marmite mais ça, les ponctionnaires de l’éradication nationale y s’en foutent, y préfèrent virer sans ménagerie les profs qu’y z’ont la votation et converser ceux qui z’y comprennent rien et qu’y z’ont une grosse bouffe de poils dans la main...et question poils j’y veux pas faire ma pipeline et délationner mais y a des profs quand y ensaignent y z’utilisent moins le cerveau que le ravin, y font des heures stupres et après y se tonnent que l’élève y souffre de la santé menthol, qu’y fait n’importe nawak et qu’y apporte sa contrition à la décrépitation générale...c’est pour ça que tout y part à vélo, y est pas utile de chercher midi dans une meute de foin...