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    BA 28 juillet 2022 12:42

    A propos du pic pétrolier, nous allons maintenant subir la Grande Décroissance.


    Malheureusement, nous ne sommes pas préparés à subir cette Grande Décroissance.


    Et donc ça va faire très mal.


    Dernier exemple en date : l’Arabie Saoudite possède les plus grandes réserves de pétrole du monde. Elle avait dit qu’elle atteindrait son pic pétrolier en 2054. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, l’Arabie Saoudite vient d’annoncer qu’elle atteindrait son pic pétrolier en 2027 !


    Nous entrons dans une nouvelle période historique : la Grande Décroissance.


    Pétrole : l’Arabie saoudite annonce le pic de sa production dès 2027.


    Le prince Mohammed ben Salmane a annoncé, le 16 juillet, que la production d’or noir du pays devrait plafonner dans cinq ans, à un niveau plus faible que celui attendu.


    L’information a été moins commentée que le « check » échangé entre Joe Biden et Mohammed ben Salmane. Elle est cependant plus importante pour l’avenir énergétique de l’humanité. Lors de sa rencontre avec le président étasunien, le 16 juillet, le prince héritier d’Arabie saoudite a annoncé que la production de pétrole du pays devrait atteindre son pic — c’est-à-dire plafonner, avant de décroître progressivement — à 13 millions de barils par jour. Une fois ce niveau atteint, le royaume « n’aura pas la capacité d’augmenter davantage sa production », a précisé le prince dans un discours.


    Le seuil annoncé devrait être atteint en 2027, selon une récente déclaration du ministre de l’Énergie. Il est inférieur à celui que l’Arabie saoudite pensait jusqu’alors pouvoir atteindre. En 2004, la compagnie pétrolière nationale Saudi Aramco avait promis à un centre de réflexion et de conseil étasunien, le Centre pour les études stratégiques et internationales (Center for Strategic and International Studies), qu’elle serait capable de produire 10 à 15 millions de barils par jour « au moins jusqu’en 2054 ».


    La déclaration surprise de Mohammed ben Salmane pose question, dans un contexte où la demande en pétrole ne cesse d’augmenter. Quelque 100 millions de barils sont engloutis quotidiennement à travers le monde. Du secteur industriel à la chimie, en passant par le transport, nos sociétés restent extrêmement dépendantes du pétrole, véritable « sang » de l’économie mondiale. Sans efforts de décarbonation rapides et soutenus, la demande devrait atteindre 104 millions de barils en 2026, selon les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).


    L’Arabie saoudite joue un rôle clé dans l’approvisionnement du monde en or noir. Le pays est le deuxième producteur de pétrole au monde, derrière les États-Unis. En 2021, sa production atteignait 10,7 millions de barils par jour (Mb/j). Il possède également les plus vastes réserves de pétrole conventionnel de la planète.


    Dans une chronique pour Bloomberg, le journaliste et spécialiste de l’énergie Javier Blas émet deux hypothèses quant aux raisons qui ont pu pousser le royaume à revoir ses ambitions à la baisse. Le pays pourrait anticiper un déclin de la demande en raison de la lutte contre le changement climatique, et donc rechigner à investir des milliards dans le développement de sa production. Mais cette explication semble peu probable, le prince ayant présenté ce seuil comme « irrévocable ». « Si l’argent n’est pas l’obstacle, alors ce doit être la géologie », pense le journaliste.


    Le royaume peine à découvrir des champs de pétrole suffisamment abondants pour compenser le déclin de ses gisements vieillissants. L’annonce faite par le prince Mohammed ben Salmane pourrait traduire son inquiétude quant à sa capacité à augmenter de manière rentable la production. « Si c’est la géologie, et non une forme de pessimisme quant à l’avenir de la demande en pétrole qui fait obstacle à l’augmentation de la production saoudienne, le monde pourrait être confronté à une situation difficile si la consommation est plus forte que prévu », prévient le journaliste.


    Sans augmentation de la production saoudienne, « on peut douter que l’offre pétrolière mondiale parvienne à suivre la demande, toujours croissante, dans les années à venir, a commenté sur Twitter le spécialiste de l’énergie Maxence Cordiez, responsable des affaires publiques européennes au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). On peut se demander si l’Arabie saoudite parviendra même à atteindre 13 Mb/j en 2027 et à maintenir cette production. »


    Le paysage mondial n’est guère plus rassurant. La moitié de la production de pétrole existante provient de champs « matures », et donc voués à décliner au cours des prochaines années. Un grand nombre de pays pétroliers — comme l’Algérie, le Nigeria ou l’Angola — voient déjà leur production diminuer depuis plusieurs années, tandis que d’autres — comme la Russie — devraient entrer en déclin au cours de la décennie 2020. Les projections actuellement les plus optimistes, par exemple celle de la société d’intelligence économique Rystad Energy, identifient un pic inévitable de la production de pétrole, faute de réserves suffisantes, au plus tard au cours de la décennie 2030.


    Pour Javier Blas comme pour Maxence Cordiez, l’annonce de Mohammed ben Salmane offre une raison supplémentaire de décarboner notre économie. « Les perspectives d’offre étant déclinantes, soit nous adaptons notre demande de façon de façon volontaire et planifiée, soit elle devra s’adapter de façon forcée par le prix », juge l’ingénieur français. Cette dernière option, explique-t-il, promet d’être « douloureuse économiquement, en particulier pour les plus modestes ».


    https://reporterre.net/Petrole-l-Arabie-saoudite-annonce-le-pic-de-sa-production-des-2027 ?



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    BA 28 juillet 2022 12:41

    A propos du pic pétrolier, nous allons maintenant subir la Grande Décroissance.


    Malheureusement, nous ne sommes pas préparés à subir cette Grande Décroissance.


    Et donc ça va faire très mal.


    Dernier exemple en date : l’Arabie Saoudite possède les plus grandes réserves de pétrole du monde. Elle avait dit qu’elle atteindrait son pic pétrolier en 2054. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, l’Arabie Saoudite vient d’annoncer qu’elle atteindrait son pic pétrolier en 2027 !


    Nous entrons dans une nouvelle période historique : la Grande Décroissance.


    Pétrole : l’Arabie saoudite annonce le pic de sa production dès 2027.


    Le prince Mohammed ben Salmane a annoncé, le 16 juillet, que la production d’or noir du pays devrait plafonner dans cinq ans, à un niveau plus faible que celui attendu.


    L’information a été moins commentée que le « check » échangé entre Joe Biden et Mohammed ben Salmane. Elle est cependant plus importante pour l’avenir énergétique de l’humanité. Lors de sa rencontre avec le président étasunien, le 16 juillet, le prince héritier d’Arabie saoudite a annoncé que la production de pétrole du pays devrait atteindre son pic — c’est-à-dire plafonner, avant de décroître progressivement — à 13 millions de barils par jour. Une fois ce niveau atteint, le royaume « n’aura pas la capacité d’augmenter davantage sa production », a précisé le prince dans un discours.


    Le seuil annoncé devrait être atteint en 2027, selon une récente déclaration du ministre de l’Énergie. Il est inférieur à celui que l’Arabie saoudite pensait jusqu’alors pouvoir atteindre. En 2004, la compagnie pétrolière nationale Saudi Aramco avait promis à un centre de réflexion et de conseil étasunien, le Centre pour les études stratégiques et internationales (Center for Strategic and International Studies), qu’elle serait capable de produire 10 à 15 millions de barils par jour « au moins jusqu’en 2054 ».


    La déclaration surprise de Mohammed ben Salmane pose question, dans un contexte où la demande en pétrole ne cesse d’augmenter. Quelque 100 millions de barils sont engloutis quotidiennement à travers le monde. Du secteur industriel à la chimie, en passant par le transport, nos sociétés restent extrêmement dépendantes du pétrole, véritable « sang » de l’économie mondiale. Sans efforts de décarbonation rapides et soutenus, la demande devrait atteindre 104 millions de barils en 2026, selon les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).


    L’Arabie saoudite joue un rôle clé dans l’approvisionnement du monde en or noir. Le pays est le deuxième producteur de pétrole au monde, derrière les États-Unis. En 2021, sa production atteignait 10,7 millions de barils par jour (Mb/j). Il possède également les plus vastes réserves de pétrole conventionnel de la planète.


    Dans une chronique pour Bloomberg, le journaliste et spécialiste de l’énergie Javier Blas émet deux hypothèses quant aux raisons qui ont pu pousser le royaume à revoir ses ambitions à la baisse. Le pays pourrait anticiper un déclin de la demande en raison de la lutte contre le changement climatique, et donc rechigner à investir des milliards dans le développement de sa production. Mais cette explication semble peu probable, le prince ayant présenté ce seuil comme « irrévocable ». « Si l’argent n’est pas l’obstacle, alors ce doit être la géologie », pense le journaliste.


    Le royaume peine à découvrir des champs de pétrole suffisamment abondants pour compenser le déclin de ses gisements vieillissants. L’annonce faite par le prince Mohammed ben Salmane pourrait traduire son inquiétude quant à sa capacité à augmenter de manière rentable la production. « Si c’est la géologie, et non une forme de pessimisme quant à l’avenir de la demande en pétrole qui fait obstacle à l’augmentation de la production saoudienne, le monde pourrait être confronté à une situation difficile si la consommation est plus forte que prévu », prévient le journaliste.


    Sans augmentation de la production saoudienne, « on peut douter que l’offre pétrolière mondiale parvienne à suivre la demande, toujours croissante, dans les années à venir, a commenté sur Twitter le spécialiste de l’énergie Maxence Cordiez, responsable des affaires publiques européennes au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). On peut se demander si l’Arabie saoudite parviendra même à atteindre 13 Mb/j en 2027 et à maintenir cette production. »


    Le paysage mondial n’est guère plus rassurant. La moitié de la production de pétrole existante provient de champs « matures », et donc voués à décliner au cours des prochaines années. Un grand nombre de pays pétroliers — comme l’Algérie, le Nigeria ou l’Angola — voient déjà leur production diminuer depuis plusieurs années, tandis que d’autres — comme la Russie — devraient entrer en déclin au cours de la décennie 2020. Les projections actuellement les plus optimistes, par exemple celle de la société d’intelligence économique Rystad Energy, identifient un pic inévitable de la production de pétrole, faute de réserves suffisantes, au plus tard au cours de la décennie 2030.


    Pour Javier Blas comme pour Maxence Cordiez, l’annonce de Mohammed ben Salmane offre une raison supplémentaire de décarboner notre économie. « Les perspectives d’offre étant déclinantes, soit nous adaptons notre demande de façon de façon volontaire et planifiée, soit elle devra s’adapter de façon forcée par le prix », juge l’ingénieur français. Cette dernière option, explique-t-il, promet d’être « douloureuse économiquement, en particulier pour les plus modestes ».


    https://reporterre.net/Petrole-l-Arabie-saoudite-annonce-le-pic-de-sa-production-des-2027 ?



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    BA 28 juillet 2022 12:39

    A propos du pic pétrolier, nous allons maintenant subir la Grande Décroissance.


    Malheureusement, nous ne sommes pas préparés à subir cette Grande Décroissance.


    Et donc ça va faire très mal.


    Dernier exemple en date : l’Arabie Saoudite possède les plus grandes réserves de pétrole du monde. Elle avait dit qu’elle atteindrait son pic pétrolier en 2054. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, l’Arabie Saoudite vient d’annoncer qu’elle atteindrait son pic pétrolier en 2027 !


    Nous entrons dans une nouvelle période historique : la Grande Décroissance.


    Pétrole : l’Arabie saoudite annonce le pic de sa production dès 2027.


    Le prince Mohammed ben Salmane a annoncé, le 16 juillet, que la production d’or noir du pays devrait plafonner dans cinq ans, à un niveau plus faible que celui attendu.


    L’information a été moins commentée que le « check » échangé entre Joe Biden et Mohammed ben Salmane. Elle est cependant plus importante pour l’avenir énergétique de l’humanité. Lors de sa rencontre avec le président étasunien, le 16 juillet, le prince héritier d’Arabie saoudite a annoncé que la production de pétrole du pays devrait atteindre son pic — c’est-à-dire plafonner, avant de décroître progressivement — à 13 millions de barils par jour. Une fois ce niveau atteint, le royaume « n’aura pas la capacité d’augmenter davantage sa production », a précisé le prince dans un discours.


    Le seuil annoncé devrait être atteint en 2027, selon une récente déclaration du ministre de l’Énergie. Il est inférieur à celui que l’Arabie saoudite pensait jusqu’alors pouvoir atteindre. En 2004, la compagnie pétrolière nationale Saudi Aramco avait promis à un centre de réflexion et de conseil étasunien, le Centre pour les études stratégiques et internationales (Center for Strategic and International Studies), qu’elle serait capable de produire 10 à 15 millions de barils par jour « au moins jusqu’en 2054 ».


    La déclaration surprise de Mohammed ben Salmane pose question, dans un contexte où la demande en pétrole ne cesse d’augmenter. Quelque 100 millions de barils sont engloutis quotidiennement à travers le monde. Du secteur industriel à la chimie, en passant par le transport, nos sociétés restent extrêmement dépendantes du pétrole, véritable « sang » de l’économie mondiale. Sans efforts de décarbonation rapides et soutenus, la demande devrait atteindre 104 millions de barils en 2026, selon les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).


    L’Arabie saoudite joue un rôle clé dans l’approvisionnement du monde en or noir. Le pays est le deuxième producteur de pétrole au monde, derrière les États-Unis. En 2021, sa production atteignait 10,7 millions de barils par jour (Mb/j). Il possède également les plus vastes réserves de pétrole conventionnel de la planète.


    Dans une chronique pour Bloomberg, le journaliste et spécialiste de l’énergie Javier Blas émet deux hypothèses quant aux raisons qui ont pu pousser le royaume à revoir ses ambitions à la baisse. Le pays pourrait anticiper un déclin de la demande en raison de la lutte contre le changement climatique, et donc rechigner à investir des milliards dans le développement de sa production. Mais cette explication semble peu probable, le prince ayant présenté ce seuil comme « irrévocable ». « Si l’argent n’est pas l’obstacle, alors ce doit être la géologie », pense le journaliste.


    Le royaume peine à découvrir des champs de pétrole suffisamment abondants pour compenser le déclin de ses gisements vieillissants. L’annonce faite par le prince Mohammed ben Salmane pourrait traduire son inquiétude quant à sa capacité à augmenter de manière rentable la production. « Si c’est la géologie, et non une forme de pessimisme quant à l’avenir de la demande en pétrole qui fait obstacle à l’augmentation de la production saoudienne, le monde pourrait être confronté à une situation difficile si la consommation est plus forte que prévu », prévient le journaliste.


    Sans augmentation de la production saoudienne, « on peut douter que l’offre pétrolière mondiale parvienne à suivre la demande, toujours croissante, dans les années à venir, a commenté sur Twitter le spécialiste de l’énergie Maxence Cordiez, responsable des affaires publiques européennes au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). On peut se demander si l’Arabie saoudite parviendra même à atteindre 13 Mb/j en 2027 et à maintenir cette production. »


    Le paysage mondial n’est guère plus rassurant. La moitié de la production de pétrole existante provient de champs « matures », et donc voués à décliner au cours des prochaines années. Un grand nombre de pays pétroliers — comme l’Algérie, le Nigeria ou l’Angola — voient déjà leur production diminuer depuis plusieurs années, tandis que d’autres — comme la Russie — devraient entrer en déclin au cours de la décennie 2020. Les projections actuellement les plus optimistes, par exemple celle de la société d’intelligence économique Rystad Energy, identifient un pic inévitable de la production de pétrole, faute de réserves suffisantes, au plus tard au cours de la décennie 2030.


    Pour Javier Blas comme pour Maxence Cordiez, l’annonce de Mohammed ben Salmane offre une raison supplémentaire de décarboner notre économie. « Les perspectives d’offre étant déclinantes, soit nous adaptons notre demande de façon de façon volontaire et planifiée, soit elle devra s’adapter de façon forcée par le prix », juge l’ingénieur français. Cette dernière option, explique-t-il, promet d’être « douloureuse économiquement, en particulier pour les plus modestes ».


    https://reporterre.net/Petrole-l-Arabie-saoudite-annonce-le-pic-de-sa-production-des-2027 ?



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    BA 27 juillet 2022 00:07

    Gaz, électricité : les prix s’affolent en Europe.


    Alors que la Russie menace de réduire encore ses livraisons en Europe, les prix du gaz s’envolent. Ce contexte, le manque de production nucléaire, et les vagues de chaleur entraînent les prix de l’électricité dans une spirale infernale.


    Tous les voyants sont au rouge sur les marchés de l’énergie. Dans la foulée des annonces de Gazprom sur la baisse imminente de ses livraisons en Europe, les prix des contrats à terme de fourniture de gaz se sont envolés, dépassant ce mardi les 190 euros le mégawattheure (MWh) .


    Ils s’approchent ainsi du record historique de 215 euros le MWh atteint en mars 2022, lorsque la Russie a lancé son attaque en Ukraine.


    Cette nouvelle flambée vient alimenter l’envolée des prix de l’électricité déjà quasi continue depuis mi-juin, lorsque Gazprom a pour la première fois réduit ses livraisons en Allemagne. 


    Selon les estimations du cabinet Rystad Energy, « le mois de juillet est en piste pour devenir le mois le plus cher de tous les temps » sur les marchés de l’électricité en Allemagne, en France et en Italie. 


    Cela n’a rien d’habituel en juillet. Traditionnellement, le beau temps, le début des congés et les exportations massives de nucléaire français font baisser les prix. Mais cette année, « toutes les conditions sont réunies pour un ouragan sur les marchés de l’électricité, les tensions sur les livraisons de gaz russe, des prix du charbon et du CO2 élevés, des vents faibles et une sécheresse », liste Fabian Rønningen, analyste chez Rystad Energy.


    A cela viennent s’ajouter la très faible disponibilité du nucléaire d’EDF et plusieurs journées de canicule qui ont mis sous tension les systèmes électriques. Au total, la demande d’électricité a augmenté de 3 % en Europe, depuis début juillet, essentiellement à cause des vagues de chaleur et des besoins de climatisation.


    Le Royaume-Uni a ainsi frôlé la panne de courant le 20 juillet dernier, avec une température proche des 40 degrés et un réseau électrique extrêmement tendu. Le prix des électrons importés par les Britanniques de Belgique, pour éviter la panne, a ainsi atteint le niveau inédit de 11.500 euros le MWh.


    En France, le sujet est aussi particulièrement aigu. Compte tenu du manque de production nucléaire, les prix de l’électricité pour livraison l’hiver prochain y sont les plus élevés d’Europe. Ces dernières semaines, l’écart entre la France et l’Allemagne s’est encore largement creusé : les contrats de fourniture d’électricité pour livraison au quatrième trimestre 2022 en France coûtent désormais 824 euros le MWh, soit deux fois plus cher qu’outre-Rhin.


    Un contexte qui inquiète le régulateur de l’énergie en France. « Ces prix reflètent soit des anticipations de forte pénurie, soit une prime de risque élevée sur le marché de l’électricité français, et vraisemblablement la conjonction des deux », indique la CRE.


    « Cela signifie que le marché anticipe jusqu’à 200 heures de défaillance en France l’hiver prochain, c’est un scénario très extrême qui impliquerait 30 jours de défaillance au cours des trois mois d’hiver », précise le directeur général de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Dominique Jamme. Autrement dit, les marchés semblent surestimer les difficultés attendues cet hiver en France.


    « On a l’impression que le marché ne fait pas confiance aux plannings d’EDF », indique un autre expert. Soucieux de contenir cette flambée des prix et d’éviter la manipulation de cours, le régulateur va interroger tous les acteurs du marché sur leurs stratégies de couverture dans une cadre d’« une surveillance renforcée ».


    Le sujet est de fait crucial pour la compétitivité des entreprises françaises. Compte tenu de l’inertie des contrats de fourniture d’énergie encore en cours, toutes ne sont pas touchées mais certaines doivent déjà affronter la perspective d’une hausse brutale de leurs coûts de production.


    « Les entreprises dont les contrats de fourniture d’énergie arrivent à échéance à la fin de l’année sont complètement paniquées. Certaines attendaient le dernier moment pour renouveler leurs contrats, espérant une baisse des prix, mais cette position est de moins en moins tenable », indique Julien Teddé, le directeur général du courtier Opéra Energie.


    Pour les pouvoirs publics et les ménages, le sujet est aussi extrêmement sensible. Lorsque le premier bouclier tarifaire a été mis en place pour protéger les consommateurs, les prix de l’électricité oscillaient entre 150 et 300 euros le MWh, or on dépasse désormais les 400 euros le MWh.


    En 2023, le coût de la prolongation d’un tel bouclier tarifaire sera donc décuplé pour les finances publiques. A moins que le gouvernement n’opte pour un dispositif bien moins protecteur pour les consommateurs. Le choc pour les ménages risquerait alors d’être redoutable.


    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/gaz-electricite-les-prix-saffolent-en-europe-1778830



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    BA 20 juin 2022 09:02

    Coup de tonnerre ! La présidente de la région des Pays de la Loire s’appelle Christelle Morançais. Elle est membre du parti Les Républicains. Elle vient de déclarer : "Nous devons bâtir avec Emmanuel Macron un contrat de gouvernement."


    Christelle MORANÇAIS sur Twitter : "Ma réactions aux résultats du second tour des élections #legislatives2022 https://t.co/OyEIdjt00i" / Twitter


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