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Manuel Atréide

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Tableau de bord

  • Premier article le 29/05/2008
  • Modérateur depuis le 21/07/2008
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    Manuel Atréide Manuel Atréide 3 mai 2009 10:34

    @ Chris ...

    Votre commentaire, pour pertinent qu’il est, montre tout de même une limitation sérieuse de votre curiosité. Agoravox et les autres sites "alter" sont des poubelles où 80% des gens racontent n’importe quoi ? Emile Mourey est donc en définitive un dinguo qui avance de les ténèbres de sa folie ? Peut être .... Vous avez peut être raison.

    Pour autant, j’ai quelques objections à votre conclusion sous-jacente : "faites les taire".

     Pourquoi, au nom de quel principe doivent-ils se taire ? L’essence même du système démocratique n’est-il pas que la voix d’un homme vaut celle d’un autre ? Pourquoi y aurait-il certains dont la voix aurait une plus grande valeur ?

     Pouvez vous concevoir que ces gens que vous jugez inintéressants, ne le sont que de votre point de vue ? Qu’il puisse y en avoir d’autres qui se retrouvent dans ces propos, qui y voient une cohérence, une vérité ? Etes vous si certain de la détenir, vous, cette vérité ? ne peut-elle pas avoir un visage plus complexe que ce que vous appréhendez ?

     Quand bien même il existerait une hiérarchie dans la valeur de la parole des hommes, quand bien même la vérité est unique, simple, monolithique, ne pouvez vous concevoir que pour autant, ces 80% de gens dont vous parlez ne vont pas s’allonger par terre et attendre de mourir ? Ils vivent, réfléchissent, ont des choses à dire, des idées à partager ? Croyez vous vraiment qu’ils vont se taire ?

    Voyez vous, Internet n’est pas une poubelle. Internet est plutôt un miroir. Il nous présente notre reflet, ce que nous sommes, ce que nous croyons être, ce que nous faisons. Dans ce reflet, il y a des mensonges, des leurres, des illusions. Il y a aussi des sourires, de belles choses, des visions de cauchemar, des visages grimaçants.

    Jusqu’à présent, il était difficile de percevoir ce visage complexe de notre société. Le travail journalistique est de le résumer, le recadrer, le préparer avant de le montrer. Le web est en train de démolir ces séances de "maquillage" où l’on rend la bête - ou la belle - plus présentable.

    Oui c’est dur de se regarder crûment dans le miroir. Visiblement Finkielkraut a du mal avec cela. Ou peut être qu’il considère que seuls certains doivent avoir la responsabilité, ou le privilège de contempler l’humanité.

    Dommage, la réalité est que désormais, le miroir est chez chacun de nous. Libre à vous de regarder ou pas, mais ne venez pas dire qu’il nous faut briser le miroir parce que ce que vous y voyez ne vous convient pas.

    Manuel Atréide



  • 21 votes
    Manuel Atréide Manuel Atréide 2 mai 2009 11:25

    Ce qui est fou dans cette video c’est de voir un esprit brillant - ou du moins vu comme tel - montrer à quel point il est ignorant de ce qu’est le web. Je ne reproche jamais à quelqu’un de ne pas savoir. En revanche, ne pas VOULOIR savoir est une faute, surtout quand on fait profession de la connaissance.

    Ce qui visiblement pose problème à Finkielkraut, c’est que le web élimine en partie le filtre journalistique entre le lecteur / auditeur / telespectateur / internaute et l’info brute. Pour Finkielkraut, une info n’est bonne que si elle a été contrôlée.

    Or, les multiples dérapages, accointances, auto-censures de la profession journalistique ont rendu cet axiome obsolète. Comment continuer à avoir une foi absolue dans le système journalistique alors que nous savons tous désormais que l’existence de Mazarine était connue du "tout Paris", que le système Chirac à la mairie de Paris avait fait le tour des rédactions sans que personne n’ose poser les questions qui fâchent et que les journalistes se contentent d’un "pschitt" ... que le programme 2007 de Sarkosy avait des failles grosses comme le grand Canyon sur l’économie mais que l’info n’a commencé à sortir qu’après les élections ?

    Je ne crois pas à la théorie du complot. Je ne crois pas que des personnes se regroupent dans d’obscures salles, dans un restau ou au coeur des buildings de la finance pour mettre en place une telle politique ou un tel système. On est là, pour moi, dans un monde de fantasmes digne des bisounours version parano.

    En revanche, je pense que le système médiatique tel qu’il fonctionne pousse cette profession à agir ainsi. La pression du scoop, les études marketing permanentes sur "ce que veulent les français", "ce qui les intéresse", "ce qui ne les passionne pas", tout cela mène in fine à à la fois réduire le champ d’investigation, à ne pas oser poser les questions qui fâchent de peur de froisser une caste politique qui pourrait se venger, à ne pas pousser la vérification des infos de peur de se faire griller par le voisin.

    Les journalistes ne sont pas à l’aise dans ce monde là. Mais ils ne le remettent pas en question. Ils n’ont pas fait ce travail de prise de recul, de diagnostic et de proposition de solutions nouvelles.

    A part sur le web où on voit émerger de nouvelles formes de médias. Rue 89, Agoravox, mediapart pour ne citer qu’eux, essaient de créer une nouvelle forme de journalisme qui puisse s’affranchir des lacunes du système traditionnel.

    Bien sur, cela va poser de nouveaux problèmes. Je ne nie pas les risques qu’engendre l’info brute, les possibilités d’erreurs, de manip’, les fakes ou la propagande qui se cache derrière une présentation bien ficelée. Mais le web recèle aussi cette capacité d’analyse collective pour démolir en partie les rumeurs et les mensonges. Et je préfère un système imparfait qui bouge à un système imparfait - lui aussi - qui ne se remet jamais en question.

    Tous les nouveaux médias d’infos ne réussiront pas, sans doute. Mais, au delà des divergences de point de vue que je peux avoir avec tel ou tel site, je respecte beaucoup plus ces gens qui avancent et prennent des risques plutôt qu’un Finkielkraut qui s’érige toujours plus en défenseur d’un ordre ancien, d’un monde qui lentement fait naufrage sous ses yeux de plus en plus terrifiés.

    Allez F. , un peu de courage que diable. Bougez vous. Ça fait mal au début quand on s’est encrouté dans de vieilles habitudes, mais c’est très sain. C’est comme le sport vous savez. Ce sont toujours les débuts qui font les plus pénibles. Mais on se sent tellement mieux une fois qu’on s’y est remis !

    Manuel Atréide


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