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    papone papone 1er mai 2013 15:42

    "Les nobles n’ont joué aucun rôle dans le déclenchement de la guerre, ils étaient même contre, persuadés de l’échec de l’insurrection."
    Un peu du mal à croire que le paysans se soient mis à défendre les intérêts du clergé et de la noblesse contre le gré de ces derniers... Ils étaient illettrés et manipulables même s’il est certainement exact qu’ils avaient en eux même un a priori négatif vis-à-vis de la révolution et des évènements parisiens.

    "De plus beaucoup de généraux républicains étaient issus de la noblesse et inversement tous les généraux vendéens n’étaient pas nobles, Cathelineau, le premier général en chef, était roturier.
    "
    C’est un aspect de cette guerre qui est abordé dans Quatrevingt-treize. Gauvain qui mène l’armée républicaine est issue de la noblesse bretonne tandis que certains chefs chouans sont des paysans.



  • 1 vote
    papone papone 1er mai 2013 15:27

    Oui les guerres fratricides sont les pires. Comme si les hommes y perdaient toute leur humanité parce que la conscience de tuer ses semblables est trop forte.
    .
    La question de la condamnation de Robespierre m’apparait aussi centrale. Aujourd’hui dans le combat des idées, la voix de Rousseau fait son grand retour. Elle formule une critique solide de la domination de la bourgeoisie, de l’argent, de ses valeurs (en fait de son absence de valeurs) et du système représentatif qui a accompagné son essor.
    Je crois que le capitalisme devait passer. C’est une étape de l’histoire humaine. Il a permis de libérer une énergie dont l’humanité a profité pour accroitre énormément sa capacité technologique ce qui a eu des répercussions extrêmement bénéfiques dans beaucoup de domaines (confort, santé, créativité, connaissance du monde, etc.)
    Mais aujourd’hui on en voit le bout en raison d’une combinaison de phénomènes : le système est suffisamment productif pour assurer les besoins (raisonnés) de l’humanité entière, la conscience de la finitude des ressources nous frappe de plein fouet, les dégâts environnementaux commencent à devenir véritablement inquiétants, la logique individualiste poussée à son paroxysme déshumanise le monde.
    Du coup dans notre recherche d’alternative on se retourne et, parmi les penseurs les plus convaincants dans leur critique de la racine de la société actuelle, on trouve notamment Rousseau. Or aucun régime politique ne s’est revendiqué de Rousseau, à ma connaissance, à l’exception peut-être de celui mené par Robespierre durant ces années géantes de la révolution.
    Le projet de société incarné par la lignée Rousseau-Robespierre est éminemment menaçant pour le pouvoir de la grande bourgeoisie et pour cette raison Robespierre est totalement diabolisé (l’émission de Guillemin sur Robespierre fut pour moi une claque gigantesque).
    Un homme comme Chouard se revendique de cette lignée et il a besoin de ce matériau intellectuel pour bâtir son édifice, pour le faire reposer sur des bases solides. C’est dans le cadre de ce débat sur la légitimité du pouvoir représentatif, sur le sens de la loi, de la souveraineté, etc, qu’on voit Robespierre (re)devenir un sujet de débats passionnés.
    .
    Et par conséquent, ce que je crains en fait, c’est qu’un jour on jour on coupe court à toute évocation de Robespierre (voire, par extension, à Rousseau) par une allusion au "génocide vendéen" avec la même fourberie/idiotie que l’on rembarre Marx par une allusion à Staline, au goulag ou à la Corée du nord.



  • 18 votes
    papone papone 30 avril 2013 16:21

    Le terme génocide n’est pas approprié, il n’est acté par personne.
    .
    Savoir ce que pensent les russes de la manière dont les bolcheviks ont utilisé la répression en Vendée dans leur propagande, c’est sans doute intéressant mais ça ne change pas le façon dont, nous, de France, devons regarder cette page d’histoire.
    .
    5 citations ne démontrent absolument rien. Les chefs vendéens ne faisaient pas de quartier non plus, on pourrait tout aussi bien trouver 5 citations pour l’attester et leur faire porter la responsabilité de l’explosion de violence.
    .
    Quand à Victor Hugo, libre à toi d’en sortir deux phrases qui t’arrangent. Au fait peux-tu seulement dire de quel texte est extraite cette citation ?
    Quoi qu’il en soit, si ça peut te donner envie de lire Quatre-vingt-treize c’est une bonne chose. Par contre méfies toi, il se pourrait que tes convictions soient bousculées, ça pourrait être bizarre, inconfortable.
    L’Histoire en marche forcée, l’ancien monde féodal qui refuse de passer, un nouveau qui ne se connait pas lui même, qui se cherche entre générosité et intransigeance absolue. Au milieu, des êtres faibles, piétinés par le combat à mort de ces deux titans qui ne peuvent coexister.
    Après on peut qualifier tout ça de propagande, refuser tout caractère bénéfique à la révolution française et opter pour une des deux options suivantes en disant soit :
    - que la monarchie, la noblesse et le clergé c’était parfait. On naissait pouilleux ou baron et on savait à quoi s’en tenir dans la lumière de la grande, belle et incorruptible église.
    - que les républicains n’avaient qu’à demander le pouvoir gentiment et poliment, les tenants de l’ancien régime se seraient fait une joie de le partager.



  • 36 votes
    papone papone 30 avril 2013 14:06

    La Vendée c’était une guerre civile, des morts et des massacres de part et d’autre. La noblesse vendéenne tentait de faire débarquer les anglais pour renverser la République naissante et ses armées n’étaient pas moins cruelles que les bataillons républicains.
    Sur ce sujet pour dépasser les querelles stériles à trois mots de vocabulaire ("c’est la faute des gauchistes") il y a le monumental "Quatrevingt-treize" de Hugo.



  • 6 votes
    papone papone 21 avril 2013 19:46

    Ça fait pas un an que Hollande est là et il est pas loin de chavirer. Au delà de la formule "hollandisme révolutionnaire" ce que disait Todd c’est que l’enchainement des évènements historiques allait pousser le PS au pouvoir à choisir son camp : la finance ou l’intérêt général. Que ce dilemme allait atteindre une limite à partir de laquelle le PS (qui n’est pas composé uniquement de satano-talmudo-etc-istes) serait obligé de changer le cap radicalement.
    Une sorte de 1983 inversé : abandon de l’austérité et reprise en main par l’état face à la banque.
    .
    Il reste 4 ans à tenir à Hollande et les évènements ne vont pas le laisser souffler une seule seconde. Si la population atteint un seuil de révolte, ça peut devenir intenable de ne pas prendre certaines mesures économiques évidentes sur la dette, l’évasion fiscale, l’euro et le libre échange, surtout quand on est à la tête d’un parti "socialiste". C’est le pari de Todd, ça vaut le coup d’attendre de voir avant de se foutre de sa gueule.

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