Toute la question en politique (et surtout pour les révolutionnaires) est : Comment réveiller le peuple ? Comment l’extirper de sa léthargie ? Le sauver de l’oppression ?
Etienne Chouard (c’est sa faiblesse) sait ce qu’il faut faire mais ne sait pas répondre à cette question.
Tout le monde pèse sur la balance. Même ceux que l’on considère comme un poids mort. Surtout ceux-là ! dans la mesure où ils sont (et de très loin !) les plus nombreux.
Je ne m’oppose pas à la proposition de Chouard. Je n’y crois pas. Je n’y adhère pas, par manque de conviction, de foi.
Je trouve l’idée bonne en soi mais inapplicable. Les gens - les petites gens - ne sont pas prêts. Le seront-ils jamais ?
Je ne suis pas prêt. Depuis l’enfance, la société me tient comme quantité négligeable. Je ne suis personne. Et je me suis habitué à cette idée, à cet état. J’y ai trouvé ma place. La place de personne. Comment pourrais-je suggérer quelque idée, moi qui ne suis personne et à qui on ne demande pas son avis ? On se moquerait de moi. Je suis trop modeste, trop complexé pour prendre la parole, pour prendre le pouvoir.
Les gens comme moi sont légions. Je suis la masse. Et je sais qu’on ne me fera pas bouger d’un pouce.