wilkins

Il a malheureusement bien compris ce qui se trame en ce moment...

Il semblerait d’ailleurs que le mouvement de privatisation s’accélère concernant nos services de renseignement.
Avec l’intervention libyenne, les réseaux US ont réussi non seulement à faire tomber un des principaux dominos africains, sans même donner l’impression d’être en première ligne, mais ils ont également réussi à faire main basse sur le COS (centre des opération spéciales) de la DGSE et à forcer la partition de nos propres services en pro et anti-américains. Ces derniers n’ayant alors que leurs yeux pour pleurer.
Tous les atlantistes convaincus de la DGSE se sont vus récompensés, ont été promus sur le terrain dans l’organisation des forces rebelles du CNT et ont été incités à accélérer leurs démarches dans des sociétés de sécurité privées.
Ces dernières sont ensuite financées directement par les réseaux US qui nourrissent habituellement le renseignement privé américain.

La boucle est bouclée.
le shéma est habile, repérage des bons éléments, tape dans le dos, promotions active sur le terrain, co-voiturage dans le désert libyen, association de ces bons éléments aux structures déjà existantes du renseignement privé Us pour finalement les pousser à créer eux-mêmes leurs structures en les finançant.

Aujourd’hui, les sociétés de sécurité privées françaises commencent à s’installer tranquillement en Libye et renforcent leurs réseaux. Un vrai maillage professionnel qui va finir par ressembler étrangement à ce qui s’est passé en Afghanistan, dans une version plus cosmopolite puisque le terrain est occupé par les italiens, les britanniques, les français, les américains, les israéliens, etc

Les noms, que je préfère ne pas donner ici, ne laissent aucun doute sur leur appartenance idéologique et leur parcours.

Bravo Sarkozy, tu as vendu nos services aux intérêts américains. Le loup est dans la bergerie, et il n’a pas la réputation d’en sortir facilement.

Avec la guerre libyenne, le domino khaddafi est tombé, mais le domino français aussi.
D’une pierre deux coups. Désormais nous serons comme le MI6 britannique et l’Aise italien, des façades désorganisées opérant en profondeur sous pavillon américain.

Berlusconi l’a fait avec le SISMI devenu AISE, Sarkozy rattrappe le retard français dans le dépouillement de notre souveraineté nationale.

Et dire qu’il a osé faire référence au général De Gaulle, c’est à vomir.

Je ne connaissais pas Kemi Seba, mais il a malheureusement raison.
Nous risquons de voir de plus en plus de choses de ce genre à l’avenir.
L’humanitaire avec la NED, la FIDH, Freedom House, Freedom Watch et toutes les organisations financées et habilement politisées, selon les besoins locaux, pays par pays.
La finance, via Goldman Sachs et l’agence Kroll qui financent tous les thinks tanks approuvés en amont par la trilatérale, en Europe comme ailleurs, et organisent un système de cooptation des élites très efficace.
La société civile, par la promotion de personnalités telles que Diallo et Soumaré, effectivement, qui suivent la lumière...
Le militaire par l’OTAN et la création de réseaux de renseignements tentés par la transversalité atlantiste et le privé.

On pourrait appellér cela le système Soros mais ce serait le réduire.
Ils ont de surcroit trois coups d’avance sur les journalistes encartés en terme de communication.
Le retard est gigantesque.
Si ça n’était que Diallo...

Un magnifique coup d’état même, avec l’apparence de la bonhommie administrative tutélaire.

La technocratie euro-atlantiste, élevée dogmatiquement au biberon des 18% des marchés financiers, des recapitalisations et des plans de sauvetage financier en cas de fortes pluies, était jusqu’ici discrète, pour ne pas s’auto-caricaturer.
Il ne fallait surtout pas montrer les fils, sinon on risquait de voir les trucages. Le téléspectateur lambda finirait par dire "hé mais c’est mal fait leur truc, le mec en costard là, c’est pas un dirigeant politique, c’est un banquier !!"
Mais comme les fortes pluies ont fait déborder le fleuve, ils ne se préoccupent même plus de l’image qu’ils renvoient.
Trois pions d’un coup, en Italie, Grèce et à la tête de l’europe, Prends ça, contribuable !
C’est toi qui paiera, et tu n’as pas ton mot à dire puisque c’est passé au dessus de ton vote, que personne n’a demandé d’ailleurs.

C’est tellement gros que même le journal Le Monde en fait ses choux gras.
Ils prennent des risques, mais s’en foutent.

Ca passe, c’est l’essentiel.

La prochaine étape ? Décider, dans l’intimité de leurs conciliabules, qu’il est grand temps de passer aux DTS.
C’est prévu, il n’y a plus qu’à attendre...

Rien à ajouter ? si, malheureusement...

C’est " qu’aucune banque centrale, aussi puissante soit-elle, ne peut résister à des décideurs politiques formés par ces mêmes spéculateurs"

Ce n’est pas leur culture politique. De plus, pour supprimer l’article 123 de la constitution, il faudrait que tous les pays de l’union soient d’accord. L’Allemagne ne l’est pas, Draghi ne le sera pas non plus...

Fin de l’histoire.

Pourquoi n’ont-ils pas titré "charia hebdo" quand la nouvelle constitution libyenne est entrée en vigueur, instaurant la charia ?

Depuis quand il y a de bonnes et de mauvaises charia ? la bonne, soutenue par l’occident au prix d’une guerre qui a fait au moins 25000 morts, et l’autre, la mauvaise, autonome, arrivée par les urnes mais malheureusement entièrement arabo-arabe ?

Sont-ils favorables à l’administration de la région de tripoli, majoritairement kadhafiste, par Belhadj ? Qui a par ailleurs dit qu’il ne ferait aucun cadeau aux pro-kadhafi, ce qui promet d’agréables réjouissances à venir...

Pour ceux qui ignorent encore le cv du démocrate, le voici dressé par libération, après un mois de grattage de menton dubitatif. On ne critique pas un dirigeant installé par la coalition sans avoir du lourd sous la main.

admirez le pedigree :
http://www.liberation.fr/monde/01012356209-abdelhakim-belhaj-le-retour-d-al-qaeda

Al-Qaeda vous avez dit ?

Non, décidément, Charlie Hebdo ne pouvait pas titrer sur la Libye, les guerres humanitaires sont ce qui se fait de mieux sous le soleil onusien.
Les nuages de Syrte, 100 000 habitants, se sont dissipés bien plus vite que ne le feront les petites fumerolles des locaux vides de l’hebdomadaire.

Ca, on en a pour deux mois minimum...

Ce travail est déjà primordial.
Il mériterait effectivement d’être approfondi. Bravo monsieur Teil.

Je pense qu’il ne serait pas inutile de rappeler certains éléments d’appréciation à destination des plus sceptiques. Un argument de poids dans la rhétorique visant à convaincre les irréductibles serait de mettre l’accent entre le fossé qui sépare les constatations de ceux qui ont été amené sur le terrain par l’Otan et ceux qui se sont déplacés de manière autonome.
Finalement, à chaque fois qu’une information émanait de sources "indépendantes", on pouvait douter de sa crédibilité tant elle était à charge pour l’Otan, qui niait tout comme il se doit.
A chaque fois ou presque, il y eut finalement confirmation de l’info par les canaux officiels. De manière hypocrite, en minimisant l’évènement, ou en le noyant dans le fatras de la vulgate anti-khaddafi, mais elle était bien confirmée.

Je pense par exemple aux exactions commises contre les noirs à Benghazi. L’info venait de refugiés, de sources indépendantes sur le Web, des blog africains en regorgeaient, Meyssan en parlait. A tel point que j’ai cru à une propagande.
Si c’était vrai, les médias, aussi sourds soient-ils, finiraient par le voir tout de même.

Il a fallu attendre un bon moment avant que ça sorte. Et on ne peut pas dire qu’ils ont mis la focale sur l’événement. Memona Hintermann en a fait un sujet pour le journal de France 3, je crois. Confirmant tout, mais c’était bien léger. Les autres médias ont ensuite suivi timidement.
Comme s’il y avait une chape de plomb sur les infos critiquant les rebelles.

Pareil pour Abou Slim. je revois le journaliste de France 24, un peu contrit "c’est sans doute l’épisode le plus triste de cette guerre, une vraie chasse à l’homme, et ces gens sont des civils".

On retrouve des vidéos du quartier après le saccage sur Internet. Meyssan en parle à nouveau.
Info explosive ? pas vraiment apparemment.
un article du JDD évoque seulement des départs volontaires (sic), ils racontent certes le désarroi des habitants qui disent aimer toujours Khaddafi mais ne pouvant plus le dire, et l’attitude des rebelles, qui cassent et volent.
Mais c’est léger encore, et ça ne pèse rien en terme de répercussion médiatique.

D’autres journaux racontent que les rebelles ont ratissé le quartier maison par maison.
Et qu’ont-ils fait d’après eux à l’intérieur ? Rien ? ils ne se sont pas servis au passage, en argent en femmes, en tout ce qui défoule après des combats usants et sanglants ?
Meyssan parle de "trésors de guerre", de femmes emportées... sans blague ?
On lâche les salafistes du GICL dans la ville qu’ils détestent le plus au monde, eux qui se sont notamment aguerris en afghanistan, voire en Irak. Ils essuient des tirs de snipers, rien de plus frustrants pour des militaires, et gagnent finalement le quartier. Et ensuite ?
Seul le petit gars de France 24 a vu ce qu’il y avait à voir.

Ca n’émeut pas un BHL. Des "révolutionnaires " nous dit-on !!

Finalement, les journalistes belges, russes et français non affiliés, qui ont traversé hors des clous ont vu autre chose, dit autre chose, et ça s’avérait vrai, avec un temps de retard dans des médias un peu honteux et trop orgueilleux pour le dire frontalement.

Les vidéos sont édifiantes. Les rebelles se cachent à peine. Ils attrappent des civils à abou slim et les passent à tabac, les poignardent, tout juste voit-on un type essayant d’emmener les pauvres bougres loin des caméras pour finir le boulot.

Et Syrte ?
L’express parlait de la possibilité d’un mort civil dans les combats, une femme agée qui aurait succombé manque de soins.

Ils sont devenus fous, cliniquement parlant, nos journalistes.

Les images de la ville, rasée, sont plus parlantes que toutes les lâchetés journalistiques.
Et quand des journalistes, un peu honnêtes du Daily Telegraph pénètrent dans les ruines, que voient-ils ? Des rebelles brûlant les maisons après les avoir vidées, pillant un magasin d’informatique...
Human Right Watch trouve 53 morts, les mains attachées dans le dos, parle de "séries de pillages, de saccages et d’exécutions" de la part d’hommes qui se sentent "au-dessus des lois"...

Est-ce surprenant ?
Non.

Et que dire d’Amnesty International, l’organisation qui a le plus investi le terrain.
Leurs rapports sont accablants pour les rebelles :intimidations, lynchages et executions de soutiens supposés à Khaddafi.

Oui, mais le problème, c’est qu’en Tripolitaine, et à Syrte ainsi que pour tout libyen noir, ou immigré africain, la suspission est automatique.
Du coup, ;cela se transforme en "pratique généralisée" selon les dires du rapport du 13 octobre d’Amnesty International.

Quant aux fameux "mercenaires" de Khaddafi, amnesty n’en a pas trouvé trace.
Les milliers de morts de benghazi ? Amnesty enquête sur une centaine de victime.

C’est toute la rhétorique dominante qui s’effondre.

Car, à chaque fois que les médias répercutent une information défavorable aux rebelles, ils la tempèrent aussitôt par la nouvelle formule dédiée "dans des proportions bien moindres que ce que faisait le régime Khaddafiste"

Avec l’enquête de Julien Teil, on réalise alors que cette histoire de "proportions" qui justifie tout, sauve l’honneur et donne le dernier mot à l’OTAN ne repose que sur les dires de...

Mahmoud Jibril !!! le premier ministre du CNT.

Rappelez-vous, c’est déjà lui qui avait réussi à convaincre Hillary Clinton de changer d’avis sur l’intervention en Libye, quand elle associait encore les rebelles à Al-Quaida. Les fameux trois jours du revirement total d’appréciation de la part de l’administration Obama. La CIA poussait derrière avec leur homme de paille en première ligne.
 

La nouvelle Libye doit décidément beaucoup à ce Mahmoud Djibril... C’est lui qui rameute l’OTAN et qui dresse le bilan des victimes auprès de la ligue des droits de l’homme libyenne, de l’ONU et de la cour pénale internationale !
Et la presse s’est mise au diapason, même quand les observations de terrain disent le contraire. Atterant !
Ce conflit aura décidément tué beaucoup de libyens, et définitivement enterré le journalisme...
Je ne regretterai que les premiers cités...