Désolé mais en tant que profane je ne peux pas participer au lynchage de deux scientifiques et je ne peux cautionner la remise en question de leurs diplômes après avoir lu la lettre* de leur dircteur de thèse. On nous demande de la lire entre les lignes alors qu’elle est très claire.
*
« Pour les thèses, toute la procédure a été
conforme à la réglementation en vigueur, appliquée parfois avec
sévérité. Grichka et Igor Bogdanoff, chercheurs non rétribués, ont été
régulièrement inscrits en doctorat au Centre d’ Études Nucléaires de
l’Université de Bordeaux I, en 1991/92 et 1992/93. Ils avaient pour cela
les diplômes requis. » « Les options scientifiques et philosophiques des
Bogdanoff ne sont pas les miennes : cela n’autorise ni à les censurer
ni à ne pas sanctionner par un diplôme un travail effectué comportant un
intérêt et une originalité reconnus par les rapporteurs extérieurs. Au
delà des commentaires extrêmes suscités par les Bogdanoff, dont
l’enthousiasme sympathique est parfois irritant, il reste qu’ils ont, en
matière scientifique, un point de vue qui interpelle et mérite intérêt.
Pour ce qui est de la recherche, celle-ci concerne la question complexe
et hautement spéculative de la Singularité Initiale de l’espace-temps
au voisinage du « Big Bang »ainsi que les outils mathématiques utilisables
pour la traiter. Selon leur approche, à l’échelle de Planck – avant le
Big Bang – l’Univers était en équilibre thermique (« état KMS »). Alors le
temps, complexe, oscille entre temps réel et temps imaginaire ; la
métrique (distance d’espace-temps) fluctue entre la forme minkowskienne
de la relativité restreinte (notre Univers) et la forme euclidienne (la
Singularité Initiale). Dans ce cadre les idées conventionnelles sur le
début de l’Univers sont considérablement modifiées, particulièrement la
notion de Singularité Initiale. L’approche des Bogdanoff, selon les
rapporteurs, présente des idées nouvelles qui ont des implications
plausibles en cosmologie et dans d’autres phénomènes gravitationnels. La
partie mathématique de la thèse de Grichka (dont le résultat mentionné
plus haut) est motivée par ces idées. Certes, leur style est
non-standard dans les publications scientifiques. Mais ceux qui (comme
les rapporteurs et d’autres qui ont passé du temps à discuter avec eux)
veulent s’en donner la peine peuvent découvrir un point de vue original
et, le cas échéant, s’en inspirer. La recherche ne procède pas
autrement. »