Je vais être un peu personnelle pour cette réponse.

Lorsque j’étais en CM1, mon instituteur, Mr Kerrouault (Big up, parce qu’il était exceptionnel) donnait toujours la parole aux enfants.

je n’irai pas dans le détail, mais un exemple… l’école étant une école communale dans un petit village, elle était rattachée a l’église du bourg, notre cours donnait sur le cimetière, et donc, nous étions parfois privés de recréation pour cause de funérailles… et cet instituteur nous laissait parler, exprimer nos idées sur la religion qui nous privait de recréation, il ne nous disait pas de nous taire, mais de respecter la parole de chacun, et une fois qu’il nous avait laissés le temps de nous exprimer, nous étions beaucoup plus attentif à ce que lui avait à nous dire…(ce débat pris place tant de fois, qu’il est le premier qui me vint à l’esprit, mais il y en a eu tant d’autres !)

Dans mon exemple, avec du recul je me suis rendue compte que mon intérêt pour l’histoire de Clovis, et l’avènement du catholicisme en France venait de nos discussions autour du droit à la recréation pendant les funérailles. En discutant avec nous, notre instituteur nous enseignait l’histoire, l’éducation civique, la spiritualité, la religion à travers les coutumes du monde)

Est-ce de l’éveil ? Oui, car c’est de l’expression et donc de l’écoute des besoins, et une reponse d’adulte permettait l’éveil.

Penser qu’un enfant est une boite à remplir qu’il faut rendre « prête à l’emploi » est très réductrice et destructrice des capacités de réflexion. Surtout quand les écoles deviennent de plus en plus compétitives en termes de taux de réussite, où l’emploi du temps est devenu synonyme de rendement.

Il ne s’agit pas de reformer les contenus (quoique je pense qu’il y a des choses à revoir, mais c’est un autre débat), mais de reformer les moyens et les techniques de passation des connaissances.

Alors, une idée, peut être, (je ne fais pas partie du corps enseignant, mais j’ai travaillé dans des structures d’accueil à l’enfance) c’est que le corps enseignant fasse le lien entre les sujets qu’il doit enseigner et les attentes, ou les préoccupations de l’enfant. (Et non les préoccupations des rectorats et des industries)

J’espère avoir répondu à votre question, même si je pense que, à moi-seule, je n’ai pas la solution...Mais cet instit nous encadrait, dans notre monde pour nous préparer à être des individus qui pensent et qui discutent, et qui se découvrent des centres d’intérêt, des vocations et qui surtout peuvent exprimer leur attentes sur tous les sujets.

Discuter d’un seul sujet permet d’éveiller à plusieurs autres sujets.