Pourtant, j’ai été en faculté de philosophie à Paris IV La Sorbonne, puis ai
suivi d’autres cours de philosophie à Paris X Nanterre, et je n’ai pas
l’impression que les "lobbies new age californiens" que vous mentionnez y
étaient puissants, au point que je ne vois même pas de quoi vous parlez et en
quoi ils consistent.
Vous feriez mieux d’argumenter pour Kant si vous pouvez plutôt que que de
dénigrer ad hominem.
Quant "au nom de la bonne gestion des ressources de santé et de la
démographie", je pourrais vous en apprendre de plus vomitif, en particulier
cette réunion à propos de la prévention du cancer par le Dr André Gernez :
"Le ministre de la santé, Michel Poniatowski, requiert de ses services de les
rendre publiques. Le Pr J. Ripoche, en charge du dossier, demande que soient
révélés les résultats des expérimentations réalisées à l’INSERM de 1969 à 1972,
dans le secret, à l’institut de toxicologie de l’université de Paris.
A cet effet, il organise le 13 décembre 1974, à son domicile, une entrevue avec
la Direction générale de la santé publique et le chargé de la pharmacovigilance,
le Pr Lechat.
L’épilogue de cette réunion est pour le moins surréaliste. La décision est prise
de ne pas rendre publique les résultats de l’INSERM et de ne pas mettre en place
le protocole de prévention active de Gernez... La raison invoquée par le
directeur général de la santé publique est qu’une application généralisée de
cette procédure préventive, en accroissant la longévité moyenne de sept années,
rendrait insoluble le problème déjà aigu de l’hébergement des gens âgés dans les
maisons de retraite, ainsi que celui du paiement des retraites !!!!!!!!!!!!
Si la méthode avait été adoptée, elle aurait abouti à une large éradication du
cancer. Un effondrement du nombre de cancers aurait provoqué un effondrement du
taux de remplissage des cliniques et des hôpitaux et donc beaucoup ne seraient
plus rentables. D’autant que Gernez montrait que sa méthode avait également une
action préventive sur l’athérome (infarctus du myocarde)." (http://icietmaintenant.fr/SMF/index.php?topic=1155.0)
Ensuite vous déformez mes propos : je n’affirme pas "que les animaux sont des
personnes", mais que la coupure entre personne et non personne n’est pas entre
espèce humaine et autres espèces (passées, présentes, terrestres,
extraterrestres), et en fait qu’il n’y a pas de coupure mais une sorte de
continuum entre bête (animal au comportement instinctif) et personne (animal au
comportement imitatif). Et effectivement, pour prendre un exemple extrême, un
humain anencéphale est moins une personne qu’un néanderthalien, un chimpanzé ou
un conducteur de bus d’une autre espèce sur une autre planète.
A propos de l’exemple que vous donnez, j’ignore pourquoi il vous donne envie
de vomir (drôle de façon de philosopher et de ne pas argumenter, alors qu’on
invoque Kant : vous pratiquez l’hypocrisie que je reproche à Braunstein). Les
sauveteurs font des choix lorsqu’ils n’ont les moyens ou le temps de ne sauver
qu’une personne. Par contre, je suis contre le tirage au sort, et les sauveteurs
utilisent en général des critères techniques et vitaux. Mais je ne connais pas
de cas où il vaut mieux que trois personnes meurent plutôt que deux survivent.
Si vous donnez des exemples précis, j’y répondrai.