A la fin du documentaire (de 68’15" à 69’08"),
Jean-Michel Apathie argumente contre l’influence
(« le pouvoir »,
dit-il) attribuée aux médias que si c’était vrai, Jean-Marie Le Pen ne
serait pas parvenu au second tour de l’élection présidentielle de 2002 et que le
peuple n’aurait pas voté à 55% contre le traité européen en 2005.
Son argument ne prouve rien, car avec une presse différente, Jean-Marie Le Pen
aurait pu faire plus que 17% au premier tour, et surtout (sans le matraquage
anti-Le Pen durant deux semaines) plus que 18% au second, par exemple 30 ou 55%
; et le peuple en 2005, autrement mieux informé (comme par l’internaute
Étienne Chouard, professeur d’économie) n’aurait pas
voté non à 55%, mais à par exemple 95 ou 93,2% (comme les Islandais contre le
remboursement de la dette inique).
En passant, Apathie reconnaît donc la pensée
médiatique dominante contre Jean-Marie Le Pen et pour le traité européen.
Plus généralement, il y a une désinformation sur l’importance de l’imitation
dans les processus sociaux (car fondamentalement tout ce qui est social est
imitatif).
Voulant nier le modelage effectué par les médias, il dit que « les
journalistes sont des petites choses » ; petitesse qu’on peut lui attribuer pour
une autre raison qu’il le pense, et pas à tous les journalistes : les
journalistes ont de l’influence, et les petits sont plutôt ces chiens de garde
qui ne le reconnaissent pas et nient leur laisse en or ; et ceux qui enquêtent
sur l’influence et la manipulation médiatique, tels François Ruffin et Pierre
Carles, sont de grands journalistes, courageux et admirables.