L’utilisation de la peur est une tactique classique des étatistes pour imposer et maintenir leur idéologie coercitive mais il y a un problème, non seulement les somaliens se portent mieux sans "état-providence" qu’avec, mais sur certains points ils font mieux que leurs voisins immédiats qui "bénéficient" d’un Etat.

L’Etat-providence et l’Etat-policier sont les deux faces de la même pièce collectiviste. Il ne faudrait pas oublier l’horreur que constitua le "socialisme scientifique" du régime Barre dans les années 70 et 80 : les expropriations, l’hyperinflation, les pénuries, la faim et les massacres arbitraires auxquels furent soumis les somaliens. 

Sur 18 indicateurs clés de développement on constate ainsi que 14 se sont améliorés avec la disparition de l’Etat prédateur. Exemples : nombre de physiciens, mortalité infantile, mortalité maternelle, accès aux sanitaires, pauvreté extrêmes, radios, TV, téléphones... Et deux indicateurs seulement ont empiré. 

http://www.peterleeson.com/Better_Off_Stateless.pdf 

A cela on peut aussi ajouter une amélioration des libertés personnelles et de la liberté d’expression puisque dans le régime précédent la moindre contestation du gouvernement se payait au prix de la vie. On compte désormais un important nombre de journaux et de stations TV privés.

Ceci dit personne ne nie que la Somalie est un coin pourri du globe, il y a plusieurs raisons à cela, elles sont d’ordre politiques (interventionnisme désastreux d’Etats étrangers et de l’ONU), historiques (colonisation, partition illogique de l’Afrique), philosophiques (mentalité clanique et superstitieuse à l’opposé de l’individualisme et de l’intérêt rationnel ) et économiques (socialisme destructeur des années 70 et 80). Pour les même raisons il est d’autant plus important de ne pas avoir d’autorité centrale coercitive, lorsqu’un clan guerrier ou un sociopathe disposera d’une structure nationale de taxation la situation se dégradera de nouveau pour les somaliens.