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Commentaire de Jean Valjean

sur Sylviane Agacinski prête à manifester contre l'adoption par des couples homosexuels


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Vla l'Jean Jean Valjean 30 janvier 2013 09:20

Dans Le divin marché Dany Robert Dufour développe cette logique folle dans laquelle l’idéologie du genre entraîne la société. Il écrit « Ils (les tenants de la notion de genre) pensent qu’il suffit que, dans mon discours, je me revendique comme voulant faire l’homme( ou la femme) pour que je devienne vraiment homme( ou femme). Du coup la norme devient celle de l’indistinction sexuelle. (…)le sujet post-moderne voudrait en effet qu’il lui suffise de paraître une femme, un homme, pour l’être. Or, il risque fort de déchanter parce que, être une femme, si je suis un homme, je ne le pourrai jamais : que je me fasse couper ou ajouter un lambeau de chair ou que je prenne des hormones ne changera jamais l’écriture génétique inscrite dans les chromosomes qui déterminent mon sexe.(…) la généralisation de la mise en place d’un rapport à soi et à l’autre, mensonger, (est) spécifique de la postmodernité . je veux absolument croire qu’il suffit que je fasse la femme pour que je sois une femme( idem pour celles qui font l’homme). Mais bien sûr, plus j’affirmerai que je le peux, plus le doute m’étreindra, et comme l’anxiété montera, il faudra bien que j’aie recours à d’autres que moi. Je demanderai alors à quelques sympathiques voisins de me croire, pour homologuer comme vrai mon mensonge. Mais il y aura toujours des récalcitrants, donc je voudrai absolument que la loi entérine ma revendication abusive et que le greffier inscrive « madame » sur mes papiers – alors même, que dans l’institution républicaine voisine, l’hôpital public, le médecin saura, par mes formules chromosomiques, que je suis un homme qui s’est fait couper quelque chose. Que je me mente à moi-même ne suffit donc pas, que mes amis mentent avec moi pas davantage, il faudra que je mette le législateur dans le coup et que toute la société mente avec moi pour que je puisse effectivement soutenir ce rapport mensonger à moi-même. ce qui se propage alors, c’est le spectre d’un mensonge généralisé qui aura tout bonnement forclos la vérité. »

Dans un autre de ses livres, La cité perverse, il explique la base psychotique sur laquelle repose les revendications des adeptes de la théorie du genre. Ce qui met en lumière pourquoi ils sont généralement férocement athées et adversaires de l’Eglise.
« (la solution psychotique) dit que si Dieu est, alors je ne suis pas. Parce qu’être sujet, c’est être comme être comme tel assujetti, soumis, c’est-à-dire « mis sous ». Et être « mis sous », c’est ne pas être, car c’est être par délégation, par autrui, autrement dit, c’est se faire rapter son être par un Dieu voleur d’identité. » En effet, être sexuellement déterminé sans que l’on y soit pour rien, suppose que l’on a à recevoir sa détermination sexuelle. La solution psychotique refuse d’avoir à ce soumettre au réel et encore plus à l’idée qu’une Personne a présidé au choix de notre sexe. La solution psychotique dans son délire de révolte et de revendication cherche en fait à se revêtir des attributs divins. Son combat peut alors prendre deux formes « opposés et complémentaires » dit Dufour. « une forme paranoïaque, comme telle persécutée : il existe un Dieu qui ne cesse de vouloir me voler mon être, qui m’espionne et me persécute. Et une forme schizophrène et triomphante : Dieu, en fait, c’est moi.(…) Si la solution psychotique est coûteuse, c’est parce qu’elle pousse à entrer en concurrence avec le geste divin. et le geste divin par excellence, c’est celui de l’autofondation. Si je suis Dieu, alors, je peux me fonder moi-même, tout comme le Dieu de la Bible s’est fondé dans cette énonciation circulaire : « je suis qui je suis »".


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